jeudi 19 novembre 2009

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(bientôt Paris...)

Si certaines, en dehors de cheesecakes décadents dont on attend les promesses confirmées, se sont régalées d'expositions discètes mais fameuses, ont pris leur thé dans des salons chaleureux, grignotent tous les jours des sandwichs parfaits (pas ceux dont le pain est mou et mal cuit, non, ceux avec une croûte bien craquante, une mie pas trop aérée et une garniture fraîche et savoureuse, des tomates séchées, du chèvre frais) peuvent laisser un petit mot. J'y serais un peu perdue...

vendredi 13 novembre 2009

les petits financiers


Il faut passer par un petit jardin, peuplé de bancs en bois et d'arbres pointant vers le ciel, avant de tomber dans leur rue. Les trottoirs que je connais presque par coeur, le rythme avec lequel on y avance, le feu tricolore, les creux bétonnés, les vitrines lumineuses des grands magasins et puis l'immeuble, enfin. La porte lourde sent l'ancien, la poignée dorée usée d'avoir été tournée. Je pousse des deux mains.
Monter les marches le nez en l'air, guetter le sourire qui apparait à l'étage.
Il fait chaud, aussi chaud que la tendresse des bonjours, des abats-jour de l'entrée fleurie. Et ça sent bon.
Il ouvre la porte, nous embrasse. J'aime son élégance de vieux monsieur, le pull bleu clair, le foulard de soie pour se tenir chaud -il est frileux, un peu- sa stature. Il aime faire la cuisine, excelle dans le sauté de volaille à la moutarde, toujours coloré, moelleux, ou les légumes mijotés -une pointe d'ail et des olives.
Elle est drôle, rassurante. Elle rit souvent, sait raconter des histoires de goûters de veuves délicieuses, ou chuchoter des anecdotes improbables -et quelques regards complices. Elle a fait des robes de petites filles, celles qui tournent, avec des smocks parfaits et de jolis boutons nacrés.
Sur son frigo, on trouve un carte postale qui calme les envies de glaces décadentes qui a amusé tous ses petits enfants. Mais les petits financiers préparés juste pour eux, je crois, ont réveillé sa gourmandise. Je crois qu'elle a aimé. Et lui aussi.

LES FINANCIERS DE MA GRAND MERE
pour un sachet de gourmandises et de quoi goûter, avant (environ 11 financiers)


2 oeufs
65g de sucre intégral
1c. à soupe de jus de citron
4c. à soupe d'huile d'olive
50g de farine, dont 40g de chataîgne
80g d'amandes entières hachées finement
Préchauffer le four à 150°.
Battre les oeufs et le sucre au batteur éléctrique jusqu'à ce que le mélange mousse. Ajouter la cuiller de jus de citron, l'huile d'olive, mélanger. Terminer avec les farines et les amandes.
Remplir les moules jusqu'aux bords (ça ne va pas déborder) et enfourner 12 à 15 min.
Laisser refroidir quelques minutes pour ne pas se brûler les doigts puis démouler sur une grille. Avec le sucre intégral, les financiers vont être un peu collants, mais un peu plus caramélisés, mais on peut les faire avec moitié intégral, moitié roux (ils seront plus moelleux).

Emballer, préparer une étiquette, fermer. Esperer fort de faire plaisir un peu, même pour un anniversaire surprise...

jeudi 5 novembre 2009

les arnaques en cuisine -transformer la soupe de potiron, les samedis soirs enchantés...




De longues plages de papiers noircies.
Des accordéons à gourmandises suspendus.
De la musique (Peter Von Poelh, Elvis Perkins et des filles aussi) la lumière plus douce, des verres alignés sur le plateau brillant.
Des amis, du rouge sur la cheminée (admirer au passage l'étiquette très jolie et infiniment sobre), des bulles pas très dorées.
Des chats qui font la tête sans que l'on comprenne pourquoi.
Des légumes déguisés.
Une petite robe noire. Et le reste en images -plus tard, peu être, celles de ce que l'on a mangé, entre deux mots sur Paris qui arrive dans 3 semaines, et les projets du mois de mai.









lundi 2 novembre 2009

les goûters du dimanche...




Se réveiller tôt. Ouvrir grand la fenêtre de la cuisine, avec un gros gilet sur les épaules, le thé fumant -thé rouge aux épices- dans le mug que l'amoureux m'avait offert dans ce joli hôtel bisontin, après deux longues semaines sans se voir.

Le dimanche, la cour est calme, la lumière souvent belle avant 9h, quand le soleil vient à peine de se lever. Devant le petit déjeuner copieux de ces week end tranquilles, où les pancakes sont tout frais, le chocolat suit le bol de thé, les fruits en délicieuse compote, on complote des programmes culturels (qu'est ce qu'ils passent à l'eldorado, tiens? et la nouvelle exposition du consortium) de jolies balades autour du lac ou la consultation des cartes des restaurants, histoire de prévoir où nous mènerons nos prochaines envies.
Et puis, l'ouverture de la boîte mail -qui remplace avantageusement l'absence du courrier le dimanche- chamboule tous ces projets. Avec plaisir, un goûter... et quelques biscuits à apporter...


BISCUITS ROULES DE CLEA, MAIS AU THE EARL GREY ET CACAO
pour deux nouveaux parents qui organisent de très très beaux goûters!



125g de farine complète
50g de sucre roux
1/4c. à café de levure
60g de beurre mou
un peu de lait de soja
1c. à café de thé earl grey, finement broyé au mortier
1c. à café de cacao en poudre non sucré

Travailler la farine, le sucre, la levure avec le beurre mou. Ajouter un peu de lait pour former une belle boule de pâte bien lisse. Diviser en deux et ajouter respectivement les parfums : le thé broyé dans une, le cacao dans l'autre. Bien malaxer, filmer et mettre au frais pour 1h environ.
Au bout d'une heure, sortir une boule de pâte, l'étaler sur une feuille de papier sulfurisé en long rectangle (penser qu'il faudra rouler le tout, après). Sortir l'autre et l'étaler à part, puis la superposer, et rouler. Filmer le rouleau et remettre au frais pendant 1h.
Ensuite, préchauffer le four à 150°, découper le rouleau en rondelles (un demi cm d'épaisseur environ) et enfourner pendant 15min. Laisser refroidir avant d'emballer les biscuits dans un sachet transparent, ficeller d'un brin de bolduc, une étiquette, et sortir dans la douceur des dimanches surprenants qui s'éternisent un peu. Et que l'on apprécie beaucoup...