jeudi 17 juin 2010

Big in Japan _ pour commencer


Il y a quelques jours, je relisais un billet délicieux aux histoires d'aéroports tentaculaires et aux destinations mystérieuses d'une demoiselle qui avait certainement déjà parcouru des kilomètres au dessus de ma tête, alors que moi, il y a quelques semaines à peine, je prenais l'avion pour la première fois (jusque là, le bus, le train et la voiture s'était montré arrangeant, m'emmenant dans des endroits très chouettes, où la sangria se sert au pichet, où les gondoles se promènent discrètement sur les canaux, où le pain d'épices se trouve dans des boîtes bien décorées de personnages dorés et rouges -alors que Noël est passé depuis des mois).


J'avoue avoir eu un peu peur à l'idée d'autant de vide, mais j'ai surtout fini par me faire gronder -très gentiment- par l'hotesse de l'air, please, close the porthole! tant j'étais fascinée par les nuages, les plages brunes, ombragées, verdoyantes de mon hublot.


Poser le pied sur le sol japonais, avertie de leur manque de chaleur à l'arrivée dans le pays, s'est finalement bien passée. Le fromage a passé les douanes, et nous avons aperçu nos noms soigneusement écrit au feutre vert. Récupérer nos valises dans le calme organisé, silencieux.
Nous avons découvert Tokyo par les fenêtres de la navette qui nous accompagnait à l'hôtel à la nuit tombée. Des lumières, mais pas encore l'image de la démesure -juste des zones plus industrielles, dissumulée derrière de hauts murs de béton.
Le soir même, nous avons plongé dans l'ambiance tamisée du bar de l'hôtel, leurs bières traditionnelles -mangé des cacahuètes servies à la petite cuiller.

Le matin, le ciel a été gris et a gardé sa couleur délavée toute la journée.


La station de métro, à quelques pas de l'hôtel, se révèle être l'une des plus importantes de la ville. Se retrouver sur les plans de lignes entremêlées, acheter deux billets en direction de Tsukiji (le marché aux poissons) sachant que l'heure est largement passée et qu'il n'y aura plus rien à voir sous les halles que des stands vidés, déserts (mais si vous voulez voir à quoi cela ressemble, allez voir par ici).

Goûter aux premiers suhis qui défilent sur un tapis, entre deux jus de fruits (orange ou raisin) et de belles tranches de melon vert.


Autour, Ginza regroupe des rues larges -et piétonnes ce jour là- aux magasins de 10 étages. Les enseignes s'étalent verticalement comme autant de cartes de visite suspendues aux immeubles.
J'aime tout particulièrement les parapluies danser avec grâce sur les pavés, abritant des japonaises sophistiquées, perchées sur des aiguilles longues souvent d'une dizaine de centimètres.


(Se baigner dans les onsen -sources chaudes- dans la baie d'Odaiba, profiter du voyage sur la ligne Yurikamone qui glisse au dessus de l'eau comme dans un manège, vivre la fête dans une ruelle habillés de yukata rouges sublimement illustrés, goûter aux glaces -sésame noir et thé matcha, ce dernier restera notre parfum fétiche jusqu'à la fin du voyage- rentrer encore une fois dans les lumières féériques de Tokyo)

La prochaine fois, il y aura des temples, des biches peut être et des dessins, sûrement. Et un mini cheesecake à la banane.

jeudi 10 juin 2010

come back (le japon à venir)


Il faut bien quelques heures, pour comprendre que l'avion dans lequel nous sommes nous ramène chez nous. 11h pour revenir vraiment, survoler la russie, hambourg, la mer.

Moins que cela pour retrouver la france, les mégots, les poubelles pleines, le bruit, la pluie (c'est injuste, oui, mais quand même...)

Depuis, je continue à rêver aux petits déjeuners riz-maquerau-pickels, au calme paisible des temples secrets, aux jardins sublimes, aux patisseries pleines d'azukis qui nous ont tant fait dire -elle serait trop contente d'être ici.

Du temps pour faire le tri, ranger, classer ce que l'on raporte d'un tel voyage pour le raconter un peu... Dire que c'était très beau, plus beau encore que ce qu'on avait osé imaginer avant...