lundi 12 décembre 2011

où je suis chez moi (les muffins butternut & amandes)




Il y a aurait plein de choses à dire.
La semaine de travail intensif pour finir ça. Qui m'a empêché d'aller patiner, d'assister au concert, de voir ce que le cinéma nous réservait, depuis tout ce temps.
La semaine de travail qui donne l'occasion à l'amoureux de cuisiner, des lasagnes poireaux-saumon, un risotto aux champignons mais aussi une mousse au chocolat bien aérée mais chaleureuse et corsée et des muffins à la butternut (car chanceux que nous sommes, avons un maraîcher qui en vend des terribles, au goût sucré, sentant la noisette et le marron -terrible, quoi...)


MUFFIN BUTTERNUT & AMANDES,PRESQUE COMME CHEZ JAMIE
pour 12 muffins (& devenir gourmands en hiver)


400g de butternut cuite, réduite en purée pas trop liquide
300g de sucre bond
4 œufs 
1 pincée de sel
300g de farine T110
½ sachet de levure chimique
1 poignée de amandes concassées 
1 cuillère à café de cannelle en poudre
1 petit suisse (60g)



(l'amoureux a cuit la butternut, mais jamie l'utilise cru -ce qu'il faudra qu'on essaye, en vrai!).


Mélanger la purée de butternut avec le sucre, les œufs, le sel, la farine, la levure, les noisettes et la cannelle. Mélanger bien puis ajouter le petit suisse.
Garnir des moules à muffin avec la préparation. 

Cuire 20min (vérifier que la cuisson est bonne : la pointe d'un cure-dent plantée dans un muffin doit ressortir propre et sèche.)
Laisser les muffins refroidir sur une grille. 


A manger entre mars et avril (en découpant des fleurs et imaginant les motifs sur la jupe de la grand mère) ou à partager avec des (presque) parfaits inconnus qui aiment parler cuisine...

Il y a le sapin de noël qui a trouvé sa place dans le nouveau chez nous. L'odeur si particulière quand on entre au salon, les guirlandes et les bougies. Devenu l'endroit préféré pour lire (même si j'ai du mal à me fixer sur quelque chose... des conseils seraient les bienvenus!)

Bientôt, la cuisine qui va se remplir de petits biscuits... Cette année, uniquement nos préférés : les zimsterne, les vanille kipferl, les brunsli et pour un peu de nouveauté, les bouchées aux noix et chocolat...

Et puis...
Ils sont terminés, prêts à être envoyés...


Pour commander, voir le mode d'emploi juste là!

vendredi 2 décembre 2011

coming soon...

Comme tous les ans, les calendriers 2012!
Il est en cours de finitions et j'espère très fort qu'il vous plaira...



Pour commander, c'est comme d'habitude, en envoyant un petit mail à bulle.fou@laposte.net,
en précisant le nombre de calendriers et votre adresse!
Les envois seront fait à partir du 15 décembre.
Le prix est de 15 euros + 2 euros de frais de port.

En attendant des recettes de gâteaux, de soupe bien hivernale ou de crèmes au chocolat...

mercredi 23 novembre 2011

l'amoureux, lui cuisine toujours




(parc de la tête d'or, été 2011)

Le dimanche soir, après s'être baladé dans les rues désertées et qu'il a fait si froid, il est toujours celui qui propose un thé en rentrant. Il prépare un joli plateau, les deux tasses du service japonais, la théière offerte pour un anniversaire d'il y a longtemps, maintenant.
Des fois, même, il sort chercher deux belles pâtisseries (une tarte au citron pour moi, pour lui, ça dépend souvent de son humeur) qu'on mange en écoutant les derniers CD qu'il voudrait acheter.

Les soirs où je rentre plus tard (même si c'est rare), la cuisine est toujours allumée, il y fait chaud et le four aussi. En sort, des lasagnes au saumon, du potimarron rôti comme je l'aime, une tarte aux champignons (un délice).

Les fins d'après midi pressées où je n'arrive pas à finir mon travail, il apporte un petit bol de biscuits apéro (qui doivent être les seuls que j'apprécie, au thym et à l'huile d'olive) ou des petits dés de comté, pour m'encourager -ou me faire patienter, selon l'horaire- avant de disparaître pour préparer le dîner. J'adore entrer dans la cuisine pleine de buée, deviner ce que peuvent être ces effluves, découvrir l'assiette si bien dressée. Et goûter.

Les jours où il rêve de hamburger maison.
Ou de pâtes au pesto.
Ou quand le retour du marché  tardif lui donne le courage de faire une soupe simple et parfumée de haricots blancs (tout frais). Ne me dites pas que j'ai de la chance. Je le sais déjà...

PETITE SOUPE DE HARICOTS BLANCS & SAUMON GRILLE AU WASABI
juste pour 2, (fois 9, pour nous)




100g de haricots blancs
1 gousse d'ail
1 feuille de laurier
un filet d'huile d'olive
un peu de lait (facultatif, pour détendre la soupe si besoin)
sel, poivre


2 filets de saumon sans la peau
1c. à soupe de sauce soja
1c. à café de jus de citron
1 filet de sirop d'agave
1c. à café de wasabi
quelques noisettes


Faire bouillir de l'eau. Mettre les haricots blancs dans une casserole, bien les couvrir d'eau bouillante, ajouter l'ail et la feuille de laurier et laisser cuire 30min (si vos haricots sont frais, sinon, se fier aux indications sur le paquet). 


Pendant ce temps, préchauffer le four à 200°. Placer les 2 filets de saumon dans un plat, les arroser avec le mélange sauce soja, jus de citron et sirop d'agave. Mettre au four (quand celui-ci est chaud) et laisser cuire environ 10 min (selon l'épaisseur de vos pavés).


Faire griller les noisettes dans une poêle, à sec. Les hacher grossièrement.

Enfin, mixer la soupe, assaisonner,  détendre avec un peu de lait (à vous de voir, j'aime qu'elle reste assez épaisse. Servir dans des assiettes creuses, déposer le filet de saumon sur la soupe, puis les noisettes, saupoudrer de wasabi, un peu d'huile d'olive et manger... 




(B&B)

mardi 8 novembre 2011

(bruncher le mardi)

(granola amandes, noix de pécan, graines de courge et pépites de chocolat)

(scones au potiron à tartiner de chèvre frais)

(buns miel avocat -chez cléa)

(salade mâche, vinaigrette au sirop d'érable)

(cake comme un croque monsieur - chez loukoum°°°)

(petits cake à la vanille végétaliens - recette oubliée)


(salade d'orange à la cannelle simplissime)

jeudi 27 octobre 2011

où je suis (les tartelettes de l'amoureux)

(m. me manque)


Elle vit dans un monde imaginaire. Elle ne sort jamais -sauf quand elle est vraiment obligée- et préfère son fauteuil près de la fenêtre que n'importe quelle soirée dehors avec du monde, du bruit, des étincelles. Elle voudrait sa vie calme, lisse, reposante. Une vie qui laisse de la place pour tout ce qu'il y a à l'intérieur. Ce qui est vraiment important pour elle. Ce qui ne se voit pas.


Elle pourrait rester des heures à compter les gens qui passent sous son balcon, comme si chacun d'entre eux avait quelque chose à lui dire, quelque chose de silencieux, de précieux. Qui comprendrait que l'on apprend à connaître les autres, aussi en les regardant?


Sa vie du dedans est bizarre. A la fois triste et belle, pleine de regrets et d'envies, de souvenirs et de chimères. Une vie à elle banale -c'est du moins ce qu'elle pense, et la solitude ne fait que renforcer ça. 


Des photos de la mer, des rêves réalisés placardés aux murs pour ne pas oublier que cette vie peut exister, en essayant un peu. Et puis elle se replonge là, au fond, au plus loin. Qu'on ne vienne pas la chercher. Des fois, elle n'est plus là. Une absence discrète. Pour mieux revenir.
Elle n'aime pas sortir. Elle aime voir les autres, de loin. Les entendre parler d'eux, de ce qu'ils sont, de ce qu'ils font. Ca la rassure. 


Dans la réalité, l'amoureux fait des tartelettes -il cuisine encore un peu, surtout des pâtes pour mon plus grand bonheur- qui ont convaincu tous les goûteurs. Il fallait bien partager ça, non?


LES TARTELETTES DE L'AMOUREUX
pour 12 tartelettes environ (ça dépend de la taille de vos moules, évidemment)






pour la compotée : 
2 oignons
1 poire bien mûre
un peu de sucre
1 belle c. à soupe de confiture de chardonnay 
du chèvre mi-sec (ou de la bûche)
une noix de beurre
sel, poivre


Eplucher les oignons, les émincer et les faire revenir dans une poêle avec un petit peu de beurre.
Eplucher la poire, la tailler en petits dés et l'ajouter aux oignons. Faire revenir encore 1min puis laisser compoter sur feu doux, avec un voile de sucre et un peu d'eau.
Quand la compotée a réduit, ajouter la confiture (et encore un peu d'eau si c'est trop épais) et prolonger la cuisson jusqu'à ce que le mélange ait la consistance d'une confiture.
Réserver.


Pour la pâte :
Préparer une pâte à tarte sur ce modèle : 
60g de farine complète
30g de flocons d'avoine
2 c. à soupe d'huile d'olive
un peu d'eau

Préchauffer le four th.7.
Froncer les moules à tartelettes. Précuire 5min à 180°.


Garnir les fonds de tartes avec le confit oignon-poire. Déposer une rondelle de chèvre mi-sec et remettre au four pour 5-6min. Manger autour d'un verre, des gourmands curieux, des gens qu'on ne connait pas -mais ça va venir-, des enfants qui jouent (et qui de toute façon, préfèrent les chips dans des assiettes en carton).

mercredi 26 octobre 2011

Les poires pochées (reviens vite, s'il te plait)

(île de ré, 2010)

Un manteau gris, les cheveux dans les yeux. Elle avait oublié ce que c'était, la plage en octobre. Le vent qui glace, l'odeur de l'eau, les grains de sable qu'elle ne sent pas entre les doigts de pied. Etrange. Voilà ce qu'elle pense de la plage, en octobre. Froide, bleue grise et piquante, la mer comme une soie fine qui tremblerait avec le vent.
C'est beau, elle se dit en frissonnant, mais quand même, il fait vraiment pas chaud.


La chambre où elle dort ces derniers jours est au dernier étage d'une grande maison traditionnelle. Propre et bien aménagée, elle n'a pourtant pas osé sortir ses affaires de la valise pour la faire sienne durant cette semaine. Tout est resté plié soigneusement, et la pièce a gardé son caractère anonyme qui lui convient. Murs clairs, lit en bois sombre, rideaux blancs. Seuls le bureau et le fauteuil semblent lui avoir "appartenus" (elle a beaucoup écrit dans son carnet -quelques cartes postales aussi- et rêvé dans le fauteuil tout doux -velours gris foncé et accoudoirs très travaillés). Chaque soir, elle a aimé plonger dans sa profondeur moelleuse -idéalement situé à côté de la fenêtre.

Le matin, après un petit déjeuner copieux comme ils savent bien le faire, ici, elle a refermé sa valise et refait le lit, pour la dernière fois. Il était temps d'y aller -déjà, enfin, elle ne savait plus très bien- pour retrouver son chez-elle, ses meubles, le parquet qui vit et ses dessins encadrés, son canapé et la rue, vue de la fenêtre de la chambre. Rentrer.

Au retour, il y aura dans la cuisine, deux jolies poirées pochées, un sirop aux épices sirupeux. Comme un bienvenue. Et elle a souri.


POIRES POCHEES AUX EPICES
pour 5 poires qui attendent (déjà) noël

5 poires
750ml d'eau
350g de sucre
1c. à café d'épices à vin chaud (un mélange de clou de girofle, gingembre et muscade)
1 petit bâton de cannelle
1 étoile d'anis



Mettre l'eau et le sucre dans une casserole et porter à ébullition. Baisser sur feu doux et ajouter les épices, puis les poires. Laisser cuire environ 20-25 min (selon la taille de vos poires) en les tournant régulièrement.
Quand les poires sont cuites, les ranger dans une boite hermétique et les couvrir du sirop filtré. Entreposer au frais pour 1 nuit.
Le lendemain, on peut préparer des biscuits au gingembre ou des miettes de crumble pour accompagner. Ou les manger comme ça, arrosées du sirop doré.

(une pensée rose, pour C.& sa tribu...)

dimanche 2 octobre 2011

j'avais promis (gâteau de la reine élisabeth)


Québec. Le temps est doux, le ciel s'est doucement teinté d'un bleu-gris profond, laissant la ville s'assombrir avec élégance. C'est beau. Après une longue balade sur le plancher poli de la promenade dufferin, nous retournons dans le centre ville pour dîner. C'est dans un tout petit café d'à peine une dizaine de table qui propose de quoi se restaurer agréablement à moindre coût, que l'on s'arrête. Les murs sont  en bois brut et clair, j'aime le joli papier glacé transparent aux motifs végétaux que la serveuse dépose devant nous -et qui sert de set de table!- et la carte qui décide déjà du dessert (un gâteau au fromage, évidement). L'amoureux est, dans ces moments-là, toujours un brin plus aventurier que moi. Entre le cheesecake et le petit fromage blanc, il choisit le gâteau de la reine élisabeth bien que rien de puisse nous aiguiller sur sa composition. L'amoureux est un aventurier...
Après une soupe de panais (servie accompagnée d'un petit pain croustillant et de beurre) et p'une part de pizza généreuse, on nous apporte les desserts, dans deux jolies assiettes blanches. Le cheesecake est très bon, la croute assez fine, la garniture moelleuse et peu sucrée. Le gâteau de la reine élisabeth se présente en part presque grossière, un gâteau brun, assez épais et dissimulé sous un glaçage ( où l'on devine des zestes d'oranges). Première bouchée, silencieuse - et surprenante, ce gâteau étant servi chaud- fait sourire l'amoureux. Visiblement, c'est bon.

Les fins gastronomes que nous sommes (...) n'ont pas su reconnaitre le délicat parfum de la gourmandise royale. Ce n'est qu'au retour, habitée par l'urgence de retrouver ce goût de là bas, que la réponse s'est trouvée : ce gâteau est principalement constitué d'un mélange de dattes. On comprend mieux sa couleur brune, sa texture riche et moelleuse, son parfum presque miellé.
C'est ici que j'ai trouvé ce qui me semblait être le plus proche de ce que nous avons mangé à Québec. Sans noix de coco, sans litre d'huile, sans raisins secs. Plus simple.



GÂTEAU DE LA REINE ELISABETH,
pour tout un tas de goûter, de journées à la neige, de thé après le magasinage hivernal

250 ml dattes hachées grossièrement 
250 ml d'eau bouillante 
1 c. à café de bicarbonate 
375 ml de farine 
1 pincée de sel1 oeuf 
65 ml de d'huile et de crème d'amande mélangées (ou la même quantité de beurre)
200 ml de sucre 




Préchauffer le four à 180°.
Mettre les dattes dans un bol avec le bicarbonate et l'eau bouillante.
Mélanger la farine, la levure et le sel. Réserver.
Dans un autre bol, battre l'oeuf, puis ajouter le mélange huile-crème d'amande et le sucre. Bien incorporer (la pâte doit être lisse). Ajouter la pâte de dattes et le mélange de farine, bien mélanger.
Verser l'appareil dans un moule à gâteau beurré et fariné (le notre fait 14x8) et laisser cuire 25 à 30 min.
Manger chaud, de préférence, avec un thé brûlant (ou un verre de lait frais, si on préfère) en écoutant les bruits de l'automne (et les feuilles tomber)


mercredi 7 septembre 2011

M. (Québec & co)

Reprendre l'avion pour traverser l'atlantique m'a paniqué quelques secondes (et les jours d'avant aussi). Et puis finalement, rien. J'adore la vue des hublots, la couche de nuages moelleuse, les terres découpées, sillonnées, colorées tout en délicatesse de vert doré, de brun dilué, de jaune passé.

Après un départ de Paris pluvieux, l'atterrissage à Montréal sous le soleil était deux fois plus joyeux.
La traversée de la ville en bus avec le chauffeur le plus sympa du monde nous a doucement glissé dans l'ambiance. Réjouissante arrivée sur le sol canadien, jusqu'à l'hôtel plus chaleureux et accueillant que ce que l'on avait pu imaginé.
Les rues de Montréal sont jolies (les maisons sont très souvent équipées de jolis escaliers-terrasses aménagées et décorées) et bien arborées. Le centre ville est passé un peu inaperçu tandis que le vieux port et sa balade verdoyante m'a beaucoup plu. Le saint laurent est immense et majestueux, d'un bleu profond et velouté.
(sur le vieux port)

Nous avons beaucoup marché boulevard saint laurent, remonté, descendu, coupé à travers les rues du mont-royal, saint viateur, apprenant à se repérer (est-ouest... tant les rues ici sont longues...), découvrant en vrai les promesses d'une parisienne généreuse en bonnes adresses.

La montée du mont-royal reste marquée par l'énergie des montréalais (qui grimpent au pas de course, encombrés de poussettes, à cloche-pied, chargés de poids ou d'élastique à tendre) alors qu'une montée tranquille ne m'a pas épargné une suée excessive. La vue d'en haut est une récompense -c'est vraiment beau!- et la descente accompagnée des écureuils aussi...

Montréal grouille de cafés où je pourrais passer ma vie (j'adore ça -regarder les gens vivre dans les bistro, si vous aviez oublié...) au charme un peu désuet mais toujours jolis, un peu foutraque ou bricolé, pas cher et sympathique.Nous sommes surtout retourné au Laïka (les montréalais n'ont pas tari d'éloges quand à la qualité des plats servis) où nous nous sommes laissés bercés par la vie montréalaise. Ecouter de la musique, boire des bières et... jaser avec les québécois. Les soirées ont de quoi être chouettes...













Le départ de Montréal nous a rendu un peu nostalgiques -et Québec à suivre avec un avant (mauvais) goût d'Europe.
Le vieux quartier ressemble à des villages français, des ruelles pavées, des boutiques de souvenirs oubliables, et même si c'est mignon, il est difficile d'être séduit. Pour l'instant.

(rue du petit champlain)

Nous mangeons très bien dans un petit restaurant à la lisière du quartier saint Roch, le café du clos penché qui sert une délicieuse soupe carotte-potiron, quenelle de fromage frais et tomates séchées avec quelques croutons juste bien aillés. La suite, une belle assiette de risotto à la betterave et aux blettes crues (mais pourquoi ai-je pris ça?) fini par me plaire -il faut s'habituer au parfum un peu terreux de la betterave, mais l'accord avec les feuilles de blettes qui fondent sous la chaleur du risotto, recouvert généreusement de parmesan fonctionne (et c'est bon, vraiment).
Le soir, c'est un dessert (dont il va falloir parler ici) qui emballe l'amoureux. C'est épais, moelleux, très parfumé et servi chaud. Ce n'est qu'au retour que j'ai su de quoi il était fait -et j'espère y regoûter bientôt...
C'est encore le fleuve qui achève de me réconcilier avec Québec : la promenade du gouverneur sous la lumière d'une fin d'après midi et sa lente traversée de bateaux...

(depuis la promenade des gouverneurs)

Nous avons quitté Québec pour la plus belle étape du périple, de l'autre côté de la rivière Saguenay. Ceux qui connaissent savent ce que nous sommes allé voir...

Un camping juste au bord de l'eau et des rives magnifiques. C'est plutôt indescriptible -des rochers et un fleuve encore plus bleu, sombre, infini- et un spectacle magique de voir des ailerons -et même la queue- de baleines sortir de l'eau. C'est juste assez incroyable pour y passer la matinée (et se lever à 6 heures). 
Reste à faire demi-tour pour re-décoler de Montréal...
La suite -et les adresses,si ça vous dit!- dans un prochain billet (et la recette du gâteau)...

dimanche 4 septembre 2011

...M. (et le reste - encore un mot sans gourmandise)

Enfin. Septembre.
Je suis bien obligée d'avouer que j'aime quand l'été se termine. Quand on se sent libéré, avec cette impression de pouvoir oser, être neuf -même si tout ça n'est qu'une impression.

L'été...
(... a été vide -presque- comme arrêté dans le temps, posé, oublié, retrouvé après la pluie, séché soigneusement puis rangé. je n'aime vraiment pas l'été.)

Les valises se sont préparées deux fois (je n'y aurais jamais cru) pour deux fois une semaine.
La première, pour des yeux bleus, des soirées à fabriquer des moulins à vent, à se souvenir, à être spéciale pour quelqu'un, à raconter des tas d'histoires de chevaliers...

La deuxième, pour vivre quelque chose d'étrange qui nous fait dire que l'on est capable d'être bien ailleurs. Voir ce que l'on ne pensait jamais voir, manger ce que l'on aurait pas cru...
(qui devine où nous étions?)

Juste une petite mise en bouche -je prépare un billet pour vous raconter tout ça- sans recette parce qu'il n'y a pas encore vraiment de temps pour ça (et pour faire des trucs chouettes -pas comme les sushis à emporter qui, depuis le déménagement sont revenus souvent, chez nous...)

Bref, je reprend des forces dans l'automne qui arrive...
A suivre!

mercredi 17 août 2011

D. L. B. J. C. and next...?


Parce que je n'arrive pas à me décider à écrire... Parce qu'il n'y a pas vraiment de cuisine (mais beaucoup de biscuits, de confiture pèche-abricots maison et de tomates du jardin)... Parce que c'est l'été (et que c'est fait pour ne rien faire -ou presque)... Parce que... je ne sais pas...
A la rentrée peut être? Bonnes vacances à vous!

mardi 21 juin 2011

la demoiselle (étrange, étrange)



Sortir sans se coiffer les cheveux était pour elle juste impensable. Elle était coquette, certes, mais mettait un point d'honneur à n'être jamais sophistiquée, ce qu'elle attribuait volontiers à la vulgarité.
Elle aimait profiter des jours entre deux -automne-hiver, jours où la lumière décline, où le temps est déjà frais mais pas humide pour autant. Elle était précieuse et adorait par dessus tout les petites cerises très sucrées que l'on trouvait sur les pâtisseries du bonmarché.


S'il ne fermait pas sa valise ce soir, il avait de grandes chances de ne pas partir, et il le savait très bien. Pourtant, comment choisir entre sa chemise bleue turquoise (celle qu'il portait lors de cette promenade délicieuse sur la plage et qu'il avait d'ailleurs tachée de glace), son tee-shirt qui faisait si bien ressortir la couleur de ses yeux ou ce polo vert d'eau à rayures tellement agréable?
La valise restait ouverte.

Le paquet qu'elle rapporta à la maison ce dimanche là avait la particularité d'être bien garni. En effet, elle avait de la visite et avait prévu de quoi gâter ses amis. Millefeuille au chocolat, tartelettes aux prunes (elle n'avait définitivement pas su résister au parfum des fruits sucrés, imaginant déjà le sirop savoureux qui aurait impreigné la pâte), un baba au rhum (surtout pour la cerise).
En arrivant chez elle, elle rangea toutes ses trouvailles sur le rebord de la fenêtre -il était bien frais et ombragé- et vaqua à ses occupations.


Le tee shirt. Enfin. La chemise. Non. Enfin... Si.
Il retira les trois (qui empêchaient de toutes façons que tout cela ferme) et s'assit sur la valise.


Les pâtisseries eurent du succès, comme le rôti aux poires et les tagliatelles, le plateau de fromages et les bouchées tellement mignonnes qu'elle avait servi à l'apéritif.


Il s'était endormi dans le train, n'ouvrit un oeil qu'à Bruxelles, imaginant les gaufres qu'il pourrait enfin goûter, le chocolat (il en rêvait depuis des nuits).
Il descendit sur le quai. C'était une belle journée. Déjà.


...


En attendant autre chose, il a préféré la simplicité.
Quelques fraises (dodues, sucrées, bourguignonnes et délicieuses), un peu d'eau, du sucre qui compotent doucement. Mixer : la purée doit être à peine épaisse, comme un coulis, à faire épaissir avec un peu d'agar agar. C'est très flou, n'est ce pas? C'est comme ça.
Il a osé ajouter une petite feuille de basilic (mais son goût s'est perdu sous celui assez appuyé des fruits). C'est à voir.
Quand le coulis de fraises est pris (1 à 2h au frigo devrait suffire), il proposa la minuscule coupe avec un petit-suisse et un filet de sirop d'agave -ou de sucre, tout simplement.


C'est l'été ou presque -et je n'arrive pas à faire grand chose. Si je peux (et si c'est bon), je vous parlerais des petits pois (c'était pas mal la dernière fois).



(merci d'être encore là! - merci M. de m'avoir convaincue, un dimanche ensoleillé de pique nique à publier, encore un peu)

lundi 16 mai 2011

l'anonymat, voir ton visage et manger du chocolat



On découvre une main, le tissus d'une robe aux pissenlits délicats ou les boutons d'une blouse qui semble vaporeuse, souvent très jolie. En s'attardant un peu, une lampe sur le bureau, les petites cuillers, la couleur des torchons. Le formica de la table (un rouge passé et délavé).
J'aime lorsque l'on aperçoit une mèche de cheveux décoiffée par le vent, une ombre qui se découpe sur le sable humide, des ballerines rouges (si possible vernies).
Des choses à la fois personnelles mais anonymes, des indices, des choses qui rapprochent virtuellement de ces interlocuteurs silencieux et sans image. 
Laisser, alors des stylos sur sa table de cuisine, écrire à la main, photographier son verni alors que l'on se régale de pancakes végétariens, ouvrir le livre qui ne nous a pas quitté du weekend (sans oser dire qu'il est vraiment chouette -mais SdB, c'est normal, non?) pour donner de toutes petites indications. Reste à imaginer, derrière, ce que je suis.


Partir pour si peu de temps nous a agacé un peu. Nous avons préparé la valise tellement vite -et sans réfléchir- qu'à peine arrivés, une séance de shopping fut indispensable. 
Dans l'appartement tout vide, nous ne sommes pas resté vraiment, préférant goûter à leurs glaces (en oubliant franchi et le sorbet cacao -dommage) et profiter encore du vent doux et tiède dans les rues animées de Strasbourg.


La terrasse n'était pas au soleil, mais les tartines fidèles à elle même. Je ne crois pas avoir eu de mauvaises surprise (peut-être si j'avais choisi poulet-curry-mayonnaise, gargantuesque et surprenante, même si elle l'a laissé de marbre et il n'a, je crois pas fini son assiette).
La tarte à la rhubarbe n'a pas convaincu tout le monde, mais la crème caramel (ou le flan) est resté dans le doute. Personne ne verra à quoi il ressemblait, en vrai. 
Sorbert-cacao & pistache.
Se quitter sous un ciel qui se couvre.
Trouver, non pas une forêt noire mais un crumble à la rhubarbe (c'est définitivement la saison).


Le weekend a été très chouette. Juste. Et dimanche, pour oublier un temps les branches de rhubarbe rapportées du marché des petits producteurs strasbourgeois, j'ai fait un gâteau au chocolat.




LE FONDANT AU CHOCOLAT DU DIMANCHE,
merci gloubiblog, à cuire dans un petit plat rond d'environ 20 cm de diamètre










85 gr de chocolat noir
2 oeufs
25g de poudre d’amande
1c. à café de farine complète
1c. à soupe de lait (de soja)
5 cl de crème liquide
50g de sucre blond

Préchauffer votre four à 180° (th 6).
Dans une petite casserole, faire fondre le chocolat avec la crème et le lait.
A côté, dans un grand bol, casser les oeufs en séparant les blancs des jaunes. Incorporer les jaunes au mélange crème-chocolat, puis ajouter la poudre d’amande et la farine.

Battre les blancs avec le sucre le plus ferme possible (je n'ai obtenu qu'un mélange très crémeux -dû au sucre blond plus humide?) et les mélanger délicatement à la préparation.
Huiler un plat (un petit plat à gratin, ici -aussi étrange que cela puisse paraître, on manque de moule à gâteaux pour deux), verser la pâte et enfourner pour 17 à 20 min. Il ne faut pas trop le cuire (le coeur doit rester très humide).
Sur les photos, nous avons été gourmands. D'abord, le gâteau a été mangé en une après midi, mais surtout, nous n'avons pas attendu la fin de la cuisson - d'où un gâteau hyper mousseux à peine cuit mais terriblement bon quand même... 

vendredi 6 mai 2011

La classe de terminale, les pancakes fourrés (merci J. O.)



Il y a toujours eu des groupes, plus ou moins garnis et plus ou moins attirants. Ceux où il fallait être, ceux que l'on regardait avec un sentiment d'envie mêlé de dégout - sont-ils seulement aussi sympathiques que ça?
Le fameux était constitué de 4 filles et un seul garçon, en adoration extatique devant l'intelligence des demoiselles. Elles étaient jolies, habillées de vêtements choisis avec soin dans la minuscule boutique à peine excentrée, où le prix des jeans avoinisait parfois le prix d'une centaine de boules de glaces (avec supplément chantilly). Par dessus tout, elles collectaient de bonnes notes, participaient activement en classe et tout cela, sans jamais transpirer.


Les seuls autres garçons de la classe s'étaient regroupés (ils étaient deux) et partageait des rêves tellement précis que personne d'autre qu'eux ne parvenait à comprendre. L'un des deux est devenu chef d'orchestre (comme il se l'imaginait à ce moment).

Restait beaucoup de filles qui s'entendaient sans se chamailler -il faut dire aussi que peu d'histoire de garçons ne sont venues brouiller cette entente, amitié cordiale, camaraderie superficielle qui arrangeait tout le monde. 


Celui où j'avais fini par me trouver n'était pas réellement un groupe. Plutôt un trio, atypique et surprenant. 
M., G. et moi nous étions retrouvées sur des vécus semblables, des mêmes peines, des secrets qui rapprochent et une intimité qui permet une confidence aisée et rassurante. J'ai pu passer, grâce à elles, une année de terminale bien plus agréable que je ne l'aurais pensé. 
Il ya eu un échange intempestif de petits mots, transmis pendant les cours d'histoire (celui où je répondis -d'habitude timorée et silencieuse- qu'une prochaine guerre nucléaire serait mortelle -pour le monde, je m'entendais bien) et de physique, racontant nos vies pleines de regrets, d'impatience et de malaise. Cette liberté manque, parfois, comme si grandir obligeait à effacer ces doutes pour n'être qu'une personne forte et assurée...


Pour lutter, parfois, contre cette fragilité qui me caractérise si fort, il m'arrive (encore) de cuisiner. Et si je ne fais rien d'extraordinaire, il arrive (souvent) que ça suffise à me réconforter.


LES PANCAKES FOURRES VERSION VEGETARIENNE
INSPIRES DE LOUKOUM°°° & JAMIE OLIVER
pour 2 blessés qui nécessitent un peu de réconfort -d'après ICI et inspiré plutôt librement!






pâte :
225g de farine de blé (T 110)
115ml d’eau
2 c. à soupe d’huile d’olive
une pincée de sel


garniture : 
1 steack de soja (tomate-basilic)
1 poignée d'épinards lavés
1 gousse d’ail 

2/3 tomates séchées
quelques noix
sel, poivre 



Préparer la pâte d'abord : dans un saladier, mélanger tous les ingrédients, pétrir jusqu'à obtenir une boule de pâte bien lisse et souple. Loukoum°°° la laisse reposer, chose que je n'ai pas faite (mais la prochaine fois, oui, promis). A vous de voir...


Pour la garniture, mettre les ingrédients dans un petit hachoir, et mixer grossièrement (je n'ai pas dit que la recette était une version un peu - beaucoup - fainéantisée?). 


Ensuite, prendre la pâte et faire 4 petites boules : les étaler à l'aide d'un rouleau à pâtisserie (pour obtenir des cercles de 12 centimètres de diamètre et 1 centimètre d’épaisseur.)
Disposer de la farce (Loukoum°°° dit que l'on peut être généreux -on peut!) au milieu de cercle. 
Tasser un peu la garniture, puis la recouvrir avec la pâte comme une fleur, en pétale (c'est très bien montré ici, dans le billet de L.) et continuer ainsi avec les autres boules de pâte.
Appuyer à nouveau sur les pancakes farcis (délicatement) pour qu'ils fassent à peu près 2,5 centimètres d’épaisseur et 8 centimètres de diamètre.
Poser les pancake sur une assiette huilée légèrement et laisser reposer au frigo 20 min (pas plus, sinon, la pâte va craqueler).
Faire chauffer une grande poêle huilée (attention à l'huile que vous choisissez, elle risque de donner du goût à vos pancakes) sur feu doux.  Déposer les pancakes coté plié vers le bas. Les écraser doucement à nouveau. Veiller à ce que la poêle ne soit pas trop chaude, pour cuire les pancakes sans les brûler (ça peut aller vite!)
Retourner les pancakes lorsque ceux-ci sont bien dorés, compter environ 5 minutes de l'autre côté.
Vérifier la cuisson (en coupant un pancake en deux - sachant qu'ici, la farce ne craint pas beaucoup, c'est plus gênant si vous remplacez le steak de soja par un émincé de poulet ou une autre viande).

Servir chaud, comme elle, et croquer dedans à pleine dents -c'est comme ça qu'ils sont meilleurs, j'ai trouvé. Et puis, si des aventuriers les auraient testés froids (un pique nique en ce moment est tout à fait le bienvenu), j'attends vos impressions... 


Ce billet est pour elle, M., celle à qui je n'arrive pas à écrire tellement je voudrais trouver les bons mots, celle qui est venue malgré la distance, celle qui a gardé ces mots et qui en rit encore, parfois, celle qui a compté et qui reste importante, à sa façon. 

mardi 3 mai 2011

balade à Kyoto (souvenir de chiffon cake)



Il y a un an, presque, nous nous sommes promené là bas. 
Parcouru les rues à taille humaine, décorées de lanternes, de minuscules jardins, de bicyclettes à panier.


(Il faut peu de temps pour se sentir bien, chez soi, là bas.)


Il y a une journée, plus particulière, où après avoir traversé la ville en vélo, descendu la rivière Kamo le long du chemin de la philosophie sous un soleil tendre et radieux, nous avons croisé quatre geisha dans le quartier ancien de Gion. C'était étrange, un peu magique, à la fois tellement élégant et digne, un peu désuet, aussi. Je n'ai pas osé prendre de photos, juste, un visage, un cou -le cou est sublime!- un geste. Il était plus touchant de les admirer, gracieuses et posées, bougeant tout en douceur et en froissements silencieux.


Le quartier de Gion a, paraît-il, la chance d'avoir l'un des meilleur sushiya. Ce soir là, nous avons mangé sur une petite place ravissante, sous des ombrelles rouges, des guirlandes (et juste à côté du café où le cheesecake était absolument dément et le jus de pamplemousse, servi avec un brin de persil). 
Je garde un souvenir particulier de ce jour là, où nous nous sommes dit que la vie était douce ici. 
J'espère qu'elle va revenir, cette douceur exquise...


...


Et puis, en souvenir de toute cette douceur, de la longue balade en vélo, des parfums de thé, j'ai (re) fait un chiffon cake, ce gâteau japonais (même s'il vient des Etats-Unis, je crois) terriblement moelleux que l'on avait goûté, ce soir là.


CHIFFON CAKE AU THE MATCHA
pour un moule spécial chiffon cake de 13/14 cm, 
d'après shoko





2 œufs
30g sucre (complet, ici, d'où la couleur sombre du gâteau)
30g huile d'olive (ou une huile neutre -meilleure pour lécher le plat...)
35ml lait (de riz, aujourd'hui!)
40g farine (t110, ici) + 2g levure chimique
1 belle c. à café de thé matcha


Préchauffer le four th. 7 (180°)

Séparer le jaune et le blanc d’œuf. 
Dans une casserole au bain marie, battre les jaunes avec la moitié du sucre. Bien mélanger, épaissir (la pâte doit laisser un ruban en retombant du fouet).
Ajouter l'huile en filet, puis le lait où l'on a dilué préalablement le thé matcha.
Ajouter enfin la farine/levure, mélanger.
Monter les blancs en neige ferme, avec l'autre moitié du sucre.
Mettre 1/3 des blancs en neige dans le mélange. Mélanger soigneusement au fouet.
Mettre la moitié de cette pâte dans le blanc et mélanger soigneusement avec la spatule. Remettre cette pâte dans le reste du mélange. Ne pas trop mélanger (juste ce qu'il faut pour bien amalgamer la pâte). Et garder les bulles d’air.
Shoko recommande de faire uniquement couler la pâte dans le moule sans racler le moule (le reste de pâte mal mélangée qui sera trop lourde dans le gâteau). C'est important pour qu'il ait bien cette texture moelleuse... D'autant plus que la pâte est délicieuse (et que l'on peut la lêcher, terrible!) 
Enfourner pour 5min à 180°, puis baisser le four à 170° et laisser cuire 25 min.
Sortir du four et laisser refroidir le gâteau sur le goulot d'une bouteille (comme ça).
Mettre au frais et goûter avec un thé glacé (merci Sophie) juste après une balade en vélo...