vendredi 25 décembre 2009

joyeuses fêtes...


samedi 12 décembre 2009

pour compter les jours...



Glissé ici ou ...

La surprise de Mlle chéchée arrive enfin.

Pour accrocher des dessins dans la cuisine, ou pour ne pas oublier les anniversaires.
Pour s'imaginer l'été, s'impatienter de l'automne.
Un calendrier fabriqué par mes petites mains.



Il suffit de passer commande par mail (ici) -la quantité, votre nom et votre adresse- et en échange de 15 euros par calendrier (frais de port compris, donc dégressif s'il en y en plusieurs) il arrivera dans vos boîtes aux lettres d'ici la fin de l'année...

dimanche 6 décembre 2009

Après le chocolat chaud, les souvenirs d'un samedi matin...






(annecy, le lac et la chicorée)

samedi 5 décembre 2009

mes hommages, mesdames!


En m'asseyant dans le petit salon de thé au nom évoquant un arbre parfumé, j'ai essayé d'imaginer à quoi elle ressemblait. Et puis j'ai commencé à regarder, de loin, les plats immenses de crumbles, les tartes gourmandes qui allèchent les passants dans la vitrine. J'ai eu faim, très faim d'un coup.

Et puis elles sont arrivées.
L'une dans une veste grise, un foulard fleuri lumineux négligement noué, l'autre dans un manteau chiné, une jolie écharpe beige rosé enroulée délicatement autour de son cou.

Le thé, le chocolat, les parts de crumbles arrivent. J'aime leur voix, leurs questions, les leçons de photographie et l'apprivoisement difficile des chiffres. J'aime encore plus la petite boîte ramenée (presque) vide mais qui sentait divinement bon. Les détails d'une tartine de cancoillote, de spaghetti bolognaises, d'un laksa qui laisse rêveuse (même avec le poulet dedans).

En rentrant, un peu toute nostalgique et rêveuse de ces moments à part, j'ai eu des envies de pain d'épices. Celui que l'on trouve à Dijon est très sec et pas très épicé -en général, on l'apprécie tartiné de beurre ou de crème épaisse (et d'un verre de rouge)- mais il y a un nette préférence pour un pain plus humide dans lequel j'essaierai prochainement de glisser de la confiture d'orange (en souvenir d'un cake délicieux).


LE PAIN D'EPICES


150g de farine de blé complet
100g de farine de sarrasin
20 cl de lait (moitié lait de soja, moitié lait ribot)
150g de miel liquide (mille fleurs)
60g de sucre rapadura
1 sachet de levure chimique
1c. à café de bicarbonate
2c. à café de 4 épices
1c. à café de cannelle

Préchauffer le four à 150°.$
Tiédir le lait. Y diluer le miel. Mélanger le sucre avec la farine, la levure et le bicarbonate.
Verser le lait, ajouter les épices. Bien battre.
Mettre l'appareil dans un moule à cake et enfourner pendant 40-45min.
Attendre qu'il refroidisse avant de le démouler.
Il se conserve divinement bien, se déguste au goûter, au petit déjeuner, même en dessert, quand le repas s'allonge (ou pour des saints nicolas enflammées...)

jeudi 19 novembre 2009

...


(bientôt Paris...)

Si certaines, en dehors de cheesecakes décadents dont on attend les promesses confirmées, se sont régalées d'expositions discètes mais fameuses, ont pris leur thé dans des salons chaleureux, grignotent tous les jours des sandwichs parfaits (pas ceux dont le pain est mou et mal cuit, non, ceux avec une croûte bien craquante, une mie pas trop aérée et une garniture fraîche et savoureuse, des tomates séchées, du chèvre frais) peuvent laisser un petit mot. J'y serais un peu perdue...

vendredi 13 novembre 2009

les petits financiers


Il faut passer par un petit jardin, peuplé de bancs en bois et d'arbres pointant vers le ciel, avant de tomber dans leur rue. Les trottoirs que je connais presque par coeur, le rythme avec lequel on y avance, le feu tricolore, les creux bétonnés, les vitrines lumineuses des grands magasins et puis l'immeuble, enfin. La porte lourde sent l'ancien, la poignée dorée usée d'avoir été tournée. Je pousse des deux mains.
Monter les marches le nez en l'air, guetter le sourire qui apparait à l'étage.
Il fait chaud, aussi chaud que la tendresse des bonjours, des abats-jour de l'entrée fleurie. Et ça sent bon.
Il ouvre la porte, nous embrasse. J'aime son élégance de vieux monsieur, le pull bleu clair, le foulard de soie pour se tenir chaud -il est frileux, un peu- sa stature. Il aime faire la cuisine, excelle dans le sauté de volaille à la moutarde, toujours coloré, moelleux, ou les légumes mijotés -une pointe d'ail et des olives.
Elle est drôle, rassurante. Elle rit souvent, sait raconter des histoires de goûters de veuves délicieuses, ou chuchoter des anecdotes improbables -et quelques regards complices. Elle a fait des robes de petites filles, celles qui tournent, avec des smocks parfaits et de jolis boutons nacrés.
Sur son frigo, on trouve un carte postale qui calme les envies de glaces décadentes qui a amusé tous ses petits enfants. Mais les petits financiers préparés juste pour eux, je crois, ont réveillé sa gourmandise. Je crois qu'elle a aimé. Et lui aussi.

LES FINANCIERS DE MA GRAND MERE
pour un sachet de gourmandises et de quoi goûter, avant (environ 11 financiers)


2 oeufs
65g de sucre intégral
1c. à soupe de jus de citron
4c. à soupe d'huile d'olive
50g de farine, dont 40g de chataîgne
80g d'amandes entières hachées finement
Préchauffer le four à 150°.
Battre les oeufs et le sucre au batteur éléctrique jusqu'à ce que le mélange mousse. Ajouter la cuiller de jus de citron, l'huile d'olive, mélanger. Terminer avec les farines et les amandes.
Remplir les moules jusqu'aux bords (ça ne va pas déborder) et enfourner 12 à 15 min.
Laisser refroidir quelques minutes pour ne pas se brûler les doigts puis démouler sur une grille. Avec le sucre intégral, les financiers vont être un peu collants, mais un peu plus caramélisés, mais on peut les faire avec moitié intégral, moitié roux (ils seront plus moelleux).

Emballer, préparer une étiquette, fermer. Esperer fort de faire plaisir un peu, même pour un anniversaire surprise...

jeudi 5 novembre 2009

les arnaques en cuisine -transformer la soupe de potiron, les samedis soirs enchantés...




De longues plages de papiers noircies.
Des accordéons à gourmandises suspendus.
De la musique (Peter Von Poelh, Elvis Perkins et des filles aussi) la lumière plus douce, des verres alignés sur le plateau brillant.
Des amis, du rouge sur la cheminée (admirer au passage l'étiquette très jolie et infiniment sobre), des bulles pas très dorées.
Des chats qui font la tête sans que l'on comprenne pourquoi.
Des légumes déguisés.
Une petite robe noire. Et le reste en images -plus tard, peu être, celles de ce que l'on a mangé, entre deux mots sur Paris qui arrive dans 3 semaines, et les projets du mois de mai.









lundi 2 novembre 2009

les goûters du dimanche...




Se réveiller tôt. Ouvrir grand la fenêtre de la cuisine, avec un gros gilet sur les épaules, le thé fumant -thé rouge aux épices- dans le mug que l'amoureux m'avait offert dans ce joli hôtel bisontin, après deux longues semaines sans se voir.

Le dimanche, la cour est calme, la lumière souvent belle avant 9h, quand le soleil vient à peine de se lever. Devant le petit déjeuner copieux de ces week end tranquilles, où les pancakes sont tout frais, le chocolat suit le bol de thé, les fruits en délicieuse compote, on complote des programmes culturels (qu'est ce qu'ils passent à l'eldorado, tiens? et la nouvelle exposition du consortium) de jolies balades autour du lac ou la consultation des cartes des restaurants, histoire de prévoir où nous mènerons nos prochaines envies.
Et puis, l'ouverture de la boîte mail -qui remplace avantageusement l'absence du courrier le dimanche- chamboule tous ces projets. Avec plaisir, un goûter... et quelques biscuits à apporter...


BISCUITS ROULES DE CLEA, MAIS AU THE EARL GREY ET CACAO
pour deux nouveaux parents qui organisent de très très beaux goûters!



125g de farine complète
50g de sucre roux
1/4c. à café de levure
60g de beurre mou
un peu de lait de soja
1c. à café de thé earl grey, finement broyé au mortier
1c. à café de cacao en poudre non sucré

Travailler la farine, le sucre, la levure avec le beurre mou. Ajouter un peu de lait pour former une belle boule de pâte bien lisse. Diviser en deux et ajouter respectivement les parfums : le thé broyé dans une, le cacao dans l'autre. Bien malaxer, filmer et mettre au frais pour 1h environ.
Au bout d'une heure, sortir une boule de pâte, l'étaler sur une feuille de papier sulfurisé en long rectangle (penser qu'il faudra rouler le tout, après). Sortir l'autre et l'étaler à part, puis la superposer, et rouler. Filmer le rouleau et remettre au frais pendant 1h.
Ensuite, préchauffer le four à 150°, découper le rouleau en rondelles (un demi cm d'épaisseur environ) et enfourner pendant 15min. Laisser refroidir avant d'emballer les biscuits dans un sachet transparent, ficeller d'un brin de bolduc, une étiquette, et sortir dans la douceur des dimanches surprenants qui s'éternisent un peu. Et que l'on apprécie beaucoup...

jeudi 22 octobre 2009

l'étrange dimanche, et de la bettrave rose



En me levant ce matin là, j'ai eu du mal à voir si la journée serait belle, ou si le ciel préfererait rester couvert, lui aussi, comme pour se proteger du froid. Quitter le lit qui redevient petit à petit un nid chaud et doux les matins où il ne fait pas bon sortir. J'ai beau aimer l'automne, parfois, les courges, beaucoup, le retour des chocolats chauds et des lectures sous une couverture, le froid, les journées qui terminent grises glacées restent longues à accepter.

L'après midi, le ciel s'est dégagé un peu. J'ai quand même mis une grosse écharpe, et puis nous sommes sortis, éblouis par la lumière crue qui blanchissait les rues.

La balade dans le quartier, à découvrir les ferronneries art nouveau, les abeilles sous les fenêtres, les motifs géométriques (tiens, je n'avais jamais vu cette balustrade là haut), les oriels sublimes de la place Dubois. Je dois parler fort -on m'écoute, voyez-vous- et diriger un peu.

La maison est étrange et malgré le cèdre immense qui pose une ombre douce sur la façade, le vitrail coloré, la fontaine de verre, l'emboitement curieux des volumes attirent la curiosité. La propriétaire est charmante, passionnée, bavarde, vit dans cette maison comme dans les années 50 -il y a les meubles biensûr, mais aussi la lumière, l'art, le joli salon de jardin en céramique bleue.
Dans le salon où deux grandes baies vitrées donnent sur le jardin, on voit le soleil qui s'endort. Les discutions s'étirent, agréablement. On admire Dijon vu par Christian Broutin, l'étrange nature morte de Daniel Solnon, les photos d'Harry Gruyaert. C'est chouette, drôlement chouette.
A la maison, il reste au frigo deux preuves de mon récent penchant pour la betterave, une jolie mousse rose (inspirée un peu de celle là), une salade craquante. Des couleurs vives pour se donner du courage. Et voir l'avenir plus lumineux encore.



LA MOUSSE ROSE CHEVRE BETTERAVE
pour 3 petits pots qui se finissent à la cuiller




1 betterave crue
2c. à soupe de chèvre frais
1c. et demi de yaourt nature brassé
1 poignée de noix
sel, poivre

Couper la betterave en dés de 2cm environ. Faire chauffer de l'eau dans une casserole, y jetter la betterave. Cuire une bonne demi heure (je n'ai pas vraiment surveillé, mais elle doit être moelleuse, mais pas molle -ce détail change tout, je trouve). Egouter, attendre que ça refroidisse. Mettre dans un mixer, ajouter le chèvre, le yaourt, mixer et assaisonner. Garder au frais avant de déguster, avec des biscuits roses (ceux-ci, faits avec l'eau de cuisson des betteraves) ou les scones végétaliens de Cléa... autour d'un verre, en discutant de Paris bientôt (et des jolies expos à voir, s'il y a des idées...)



LA SALADE TOUTE SIMPLE POUR AIMER LE ROSE UN PEU PLUS
à servir dans un joli saladier qui remplirait 2 bols de roses

1/2 betterave
1c. à soupe d'huile d'olive
1c. à soupe de sauce soja
1c. à café de sirop d'agave
1c.à soupe de jus de citron
1c. à café de moutarde à l'ancienne Fallot
quelques noix concassées


Eplucher la betterave, la tailler en fine julienne (parce que c'est trop dommage de la raper, on perd le côté croquant). Préparer l'assaisonnement avec la moutarde, le jus de citron, la sauce soja, le sirop d'agave et l'huile. Arroser les betterave qui attendent sagement dans un saladier transparent. Répartir les noix dessus... on peut aussi mettre un voile de cannelle, ou poivrer un peu.

Manger, avec un tranche de pain grillé aux graines, du fromage de chèvre (parce qu'on adore ça) et d'autres merveilles que vous auriez préparé...


mardi 13 octobre 2009

un tout petit billet...



Quelques mots... pour l'arrivée d'un petit bonhomme un samedi matin, au prénom à 5 lettres que l'on a hâte de découvrir.
Parce que le soleil a transformé les dimanches en vignes dorées, en pique nique (encore, oui!) chaleureux (et les moelleux à la cannelle), en bavardages, en marche dans les cailloux/les sous bois/la gadoue - et que l'on a beaucoup, beaucoup aimé.
Parce qu'on sourit en s'appercevant que l'on partage certaines obsessions musicales (mais tu ne vas pas encore l'écouter? -mais si!)
Parce qu'une Mangue gourmande arrive à me faire retrouver un peu l'envie d'allumer le four pour un goûter improvisé (et du courage pour poursuivre les projets en cours)
Parce qu'on se réjouit de la publication prochaine de textes de Françoise S. que j'affectionne tant.



Parce que les coings ont TOUS terminés en compote -mais c'est bon!- parfois à la vanille, avec des pommes ou des abricots secs.
Et puis, des fois, parce qu'on met du chocolat.



PETITS POTS DE CREME COINGS CHOCOLAT
pour 4 mini crèmes à déguster doucement...

40g de chocolat noir
1 petit verre de lait de soja
1/2c. à café d'agar agar
4c. à soupe de compote de coing vanillée
un peu de sucre si la compote ne l'est pas


Chauffer le lait dans une petite casserole, avec l'agar agar. Fouetter vigoureusement pendant 1min environ, avant d'ajouter le chocolat (et passer la casserole au bain marie, pour ne pas abîmer le chocolat). Quand le chocolat est bien fondu, verser la compote, le sucre, bien incorporer.
Répartir dans les ramequins, mettre au frais quelques heures.
Si on a fait un goûter imprévu, on peut finir les biscuits avec la crème chocolatée, mais elle se mange toute seule aussi...
Merci Clem, pour l'idée simple et délicieuse d'associer chocolat et coings... peut être que pour les prochains deviendront ce crumble épais, ce soufflé tonka, ces crèmes pas brûlées...

samedi 3 octobre 2009

le moelleux des beaux jours (mais il n'y a pas de chocolat)

(dans les rues de lons, la jolie jupe, le sourire de ma maman, sa voix, le dimanche sur la terrasse)
L'anniversaire imprévu a croulé sous les fruits de saison -des figues fraîches et pulpeuses, le raisin doucement sucré- les biscuits iraniens (à la cardamome et aux pistaches, un peu croquants et miellés), les gâteaux au chocolat, les délicieuses et minuscules figues séchées (qui ressemblent à de petites noix). Le crémant rosé pétillait dans les coupes, c'était chouette.
En rentrant dans la nuit fraîche, discuter des coings -et des quelques kilos offerts qu'il va falloir cuisiner (ce matin, j'ai essayé de me souvenir des recettes qui m'avaient tellement fait envie -après une première séance d'épluchage, je me dis qu'il faudra les mériter)





Le ciel bleuté de la matinée est une jolie surprise. La chambre envahie de lumière, à peine filtrée par les rideaux ondulants sur la brise glacée.
L'automne est vraiment exquis, parfois.
Dans la cuisine baignée de cette même chaleur dorée, il reste une part bien emballée du moelleux déjà promis, un moelleux sans chocolat (mais, si tu veux charlotte, je t'en prépare un juste pour toi) mais du gingembre et du pavot et quelques cranberries...


LE PETIT MOELLEUX du petit déjeuner
pour un moule en coeur, et un ramequin (comme ça, il en restera pour le goûter)



1 oeuf
2 à 3c. à soupe de fromage blanc
1c. à soupe de sirop d'agave (ou de sucre blond)
1 belle c. à café de crème d'amandes complètes
80g de farine de blé T110
20g d'amandes moulues
1/2c. à café de levure
1c. à café de gingembre
1 poignée de cranberries coupées en petits morceaux
1c. à soupe de pavot bleu

Préchauffer le four à 180°.
Mélanger l'oeuf et le sucre dans un bol, puis ajouter le fromage blanc et la purée d'amandes.
Dans un autre bol, mélanger la farine, les amandes, le gigembre en poudre et la levure et ajouter les cranberries.
Incorporer le mélange farine-amandes-gingembre à l'autre. Bien mélanger, avant de répartir dans le petit moule en coeur (15 cm environ) et dans le petit ramequin. Cuire 20 à 25 min (l faut que la pointe d'un couteau ressorte propre)

Attendre que ça refroidisse un peu sur une grille, préparer le thé et servir -l'amoureux a préféré une jolie compote de pommes, à vous de voir...

Et puis, le moelleux des amoureux, ici, qui a inspiré le mien... merci Flo!

lundi 28 septembre 2009

les petites crèmes de la rentrée

(du thé matcha)

La rentrée... tout est passé un peu vite, son départ, le week end sur les routes, le pétrissage des pâtes à brioche pour des chinois (pomme amandes pour l'un, crème patissière pour l'autre), le théâtre et ses secrets, les nouvelles chaussures.
Le restaurant dans le jura pour déjeuner en terrasse, profiter des premiers jours d'automne en mêlant les parfums des morilles à ceux de l'été vaporeux en discutant des projets du prochain mois de mai.
Penser au tartare de volaille aux noix et au vin jaune (parce que si je n'en mange pas, l'amoureux et les autres ont aimé, eux!) et au parfait glacé crémeux couvert de fruits rouges.
Se dire au revoir devant le cinéma de la ville qui passait un prophète de jacques audiard (que je n'ose pas aller voir, mais faut-il vraiment?...) mais qui paraissait surtout s'endormir comme la nuit tombante.

Pour compenser la discrétion de m.&mlle boîte à sardines, quelques recettes à manger à la petite cuiller, en écoutant des voix qui font du bien, ou en rêvassant, comme on préfère...


VITE, LES MIRABELLES QUI DISPARAISSENT
(ou déjà disparues?...)





Laver les mirabelles (à volonté).

Dans une petite casserole, faire chauffer une bonne huile d'olive, faire dorer les fruits puis ajouter une gousse de vanille fendue, baisser, couvrir et laisser mijoter 15 à 20 min (il faut surveiller, tout de même que ça n'attache pas!)


Attendre que ce soit tiède, avant de manger avec quelques biscuits.









CELLES A LA VANILLE
de quand l'amoureux a des envies de douceur

pour 3 pots (donc pour 2 gourmands qui partageront -équitablement- le dernier)


1 oeuf
1 jaune
20cl de lait de soja
1/2 gousse de vanille
1 belle c. à soupe de sirop d'agave

Préchauffer le four à 150° (th.5)
Battre énergiquement les oeufs avec le sirop d'agave. Chauffer le lait doucement avec la gousse de vanille, fendue et gratée. Quand le lait frémis, le verser sur les oeufs, bien mélanger.
Répartir la préparation dans 3 jolis ramequins et glisser au bain marie, au four pour 30 à 40min (le centre doit être pris).

Laisser refroidir, placer au frais 1h (le temps de préparer des canistrelli, qui font merveille à côté)

(on peut également ne pas mettre de vanille et parfumer alors au thé matcha -1belle c. à café doit suffire- avec des biscuits au sésame noir)





à venir, un petit moelleux délicieux...

jeudi 10 septembre 2009

le temps, des images, la petite mousse de thon



Les pique-niques ont beau être finis (ou presque), le soleil dans la cuisine qui interrompt le cours de mes crayons est chaleureux. La fenêtre grande ouverte comme souvent et les voix familières de la radio (je podcaste, il m'arrive de dormir, sinon) habitent le calme absolu autour de moi.

J'ai repris l'alphabet commencé cet été, pour l'exposition minuscule du joli salon de thé. j'ai eu envie de l'accrocher tout pareil, des pinces à linge sur le fil, de petits vêtements de papier où l'on pourrait lire l'histoire de l'ulster d'avant (qui n'a rien à voir avec l'irlande).



J'ai retrouvé aussi une vieille histoire de saint eustache où le héros détourné devenait gros et stupide (mais l'histoire, au départ est plutôt invraisemblable, d'un homme anodin à qui l'on promet la déchéance avant de jouir d'une reconnaissance fastueuse qui finit brûlé dans un taureau d'airain avec ses enfants morts puis réssuscités puis re-morts mais intacts, une histoire passionnante dont vous pourrez voir les images, bientôt, ailleurs)

Ranger dans des cartons ou des boîtes en bois patiné les dessins accumulés, rassemblés sans but précis, comme si un jours, ils serviraient à autre chose qu'à me rappeler les souvenirs qui leurs sont rattachés (les lasagnes au saumon de l'amoureux gratinant au four pendant la reliure de saint eustache, la pluie lourde de la rentrée en attendant qu'il arrive, les terrasses dijonnaises où j'ai appris l'alphabet...)

Pour fermer les cartons -et les boîtes- et passer à de nouvelles choses, une mousse de thon tellement simple qu'elle a servi merveilleusement d'accompagnement pour les tartines de pain grillé, les courgettes émincées, les apéritifs de bords d'été.



PETITE MOUSSE DE THON
pour 2 qui rêvent, l'été terminé


1 boîte de thon (moyenne)
2c. à soupe de yaourt à la grecque
1c. à café de moutarde à l'ancienne
des câpres (comme il vous plaira)
1/2 échalotte émincée très finement
du poivre noir
1c. à soupe de jus de citron

Il suffit d'écraser à la fourchette les ingrédients, histoire d'obtenir comme des rillettes.

A tartiner dans les sandwichs, y ajouter des noix concassées, ou des amandes quelques tomates en rondelles avant de croquer.
Ou saupoudrer de piment d'espelette sur des tanches fines de pain suédois.
Ou juste sur le joli pain au pavot tout frais que l'amoureux ramène du marché...

mardi 1 septembre 2009

les vacances en vrai (2)



Aujourd'hui, j'ai respiré pour la première fois depuis longtemps, l'odeur de la pluie et de la terre mouillée. Et puis, j'ai vu des potimarrons et de belles courges spaghetti sur les étals (mangé comme elle les prépare et c'est délicieux) et j'ai pensé avec un peu de nostalgie que l'été se terminait.
Je ne sais pas ce que je pourrais regretter, au vu de l'année qui nous attends. Peut être, le tgv vert d'eau et anthracite qui a filé vers bordeaux pour partager de belles soirées, retrouver des émotions de petite fille, découvrir encore ce que peut être grandir. Ou la grande maison devenue familiale le temps d'un week end, le terrain de volley, la bière bue à l'ombre des arbres en bavardant de l'avenir.

Celle que l'on a serré très fort parce qu'on ne sait pas quand on va la revoir, sentir que tout se bouleverse, change, s'éparpille -et parfois, j'avoue, tout ça m'angoisse drôlement.

Rentrer chez nous après tout cela -pourtant si court, même éphémère- c'était un peu tourner la page définitive des robes fleuries, des terrasses où l'on s'attarde, des pique-niques improvisés (enfin, pas tout à fait), des cartes postales venues du monde entier...

Après les huîtres d'Arcachon, les cannelés d'or, le gâteau au chocolat (englouti de façon raisonnable, et encore meilleur au bout de 3-4 jours) et les macarons framboise, les gâteaux de mon arrière grand'mère (et les palets aux raisins), la cuisine a gardé des saveurs estivales. Il reste encore courgettes et aubergines pour une crèpe épaisse et gratinée à manger sur le rebord de sa fenêtre -quand on n'a pas la chance d'avoir un balcon...



CREPE DE POIS CHICHES comme une pizza
pour 2 vacanciers de retour...


125g de farine de pois chiches
250ml d'eau et de lait mélangés
1c. à soupe d'huile d'olive
1/2c. à café de bicarbonate (facultatif, pour un certain jeune homme qui n'y a pas droit)
du thym

du coulis de tomate bio (ou maison)
1 petite courgette et 1/2 aubergine grillées
1 boule de mozzarella di bufala
du poivre, du thym

Préparer la pâte, en délayant la farine avec l'eau et le lait. Ajouter l'huile, assaisonner et laisser reposer à température ambiante pendant 15 à 30min.

Préchauffer le four th.8-9.

Huiler une poêle à fond assez épais (parce que la pâte forme une crèpe épaisse et doit cuire doucement) et chauffer. Qunad le fond paraît chaud, verser la moitié de la pâte et baisser le feu sur moyen-doux. Laisser cuire doucement, la crèpe est cuite de l'autre côté quand elle commence à faire des bulles. A ce moment, tout doucement (c'est une opération délicate!) il faut retirer la crèpe pour la glisser sur une plaque recouvert de papier sulfurisé. Ensuite, on prépare une deuxième crèpe tout en garnissant la première : le coulis de tomate, les courgettes et les aubergines grillées, la mozarella, du thym et un filet d'huile d'olive.

Enfourner les crèpes pour 10-12min dans le four très chaud.

Et encore, bientôt, d'autres petits bouts de souvenirs...

mercredi 12 août 2009

la parenthèse des vignes...






Dimanche, comme il nous est déjà arrivé quelques fois, on a embarqué nos biscuits, nos tartelettes et une salade de lentilles à la féta -de taille à partager avec quelques personnes. un rendez vous qu'on ne voudrait pas manquer, une jolie table posée sous les arbres, des regards gourmands, toujours des bribes timides ou des retrouvailles chaleureuses...

Sortir de vraies assiettes -pour un pique nique écolo- étiquetter les boîtes en métal, les grands plats couverts de cookies, les crèpes fleuries, les tupper entrouverts (il suffit de se pencher, et mmm, un cake tomate pignon parmesan, une soupe de concombre onctueuse, des rillettes de saumon...) jusqu'aux curry wurst...


il a fait doux, cet après midi là, et calme même si la pluie a remballé les desserts sans que l'on ai pris le temps de goûter à un gâteau renversé aux fruits énorme et moelleux (dixit l'amoureux)

la dégustation dans une chouette cave où l'alsace s'y fait fraîche et fruitée (merci, jean!), en repartir avec un petit carton, ultime souvenir de ces moments gastronomiquement à part, organisés par une fille adorable qui sait surprendre nos papilles avec tellement de gentillesse. merci, mademoiselle pour être un peu privilégiés (goûter au cheesecake, au flan patissier, bavarder... j'aime!)
-merci aussi pour les photos de jours avec...
& pensées pour celles qu'on aurait voulu revoir, bientôt peut être!

dimanche 9 août 2009

les vacances en vrai (1)

(le beaujolais au mois d'aôut, les vignes de pizay)


(Le début des vacances, enfin)


Vendredi midi, le ciel était discret sur ses intentions -plutôt gris et poussiéreux, mais une brise douce et tiède promenait les feuilles sur leurs branches.

On a fermé la boite à pique nique sur une salade toute fraîche -des lamelles de courgettes citronnées, de petits dés de tomate, de la féta émiéttée et quelques herbes fraîches arrosées d'huile d'olive- et de jolis sandwichs au saumon fumé (plus pratique à manger pour celui qui conduit, c'est sûr...) avant de monter en voiture et parcourir (encore une fois) la route des vins.

L'arrivée au château en milieu d'après midi nous laisse le temps de nous poser, de découvrir le parc vert et boisé, le calme des environs couvert de vignes lourdes de raisins presque mûrs.

(...)


Le soir, le restaurant est presque plein; on se sent pourtant seuls au monde, les tables nappées de fleurs brodées de blanc, la salle organisée en espaces plus intimes. Je vois la nuit tomber doucement, à mesure que les mets se posent sur la table et s'apprécient doucement. L'artichaut poivrade en salade rafraîchissante et le sablé à la cervelle de canut, le féra du Léman meunière, le bouillon de laitue et les petits légumes à la fève tonka, un pré dessert dont on risque de reparler bientôt tant on l'a adoré, et des framboises et du chocolat pour clore ce repas gastronomique et copieux (ça arrive, quand même).

Le lendemain, on s'est promené dans les vignes en discutant, le soleil a continué à se cacher et pourtant, il faisait chaud. Les jardins à la française -presque comme ceux dans Alice- étaient fleuris et colorés.
Sur la route, on s'est arrêté découvrir une petite ville un peu sentimentale pour moi. Il y avait une minuscule exposition de travaux de Yan Pei Ming -d'immenses dessins à la plume, un rêve américain noirci et morbide- juste avant de faire le marché (et rêver à toutes les sortes de fromages de chèvre que l'on y a trouvé). Les ruelles sont adorables, pavées, douces.
Et puis, il a fallu repartir. On a admiré la pluie tambourinant sur la départementale encombrée en roulant vers dijon.


(cluny)



On a grignoté des tartines à la caponata (préparée la veille) et au chèvre
passée très vite sous le grill.









Et, au dessert, on a eu envie de glace -pourtant, il n'y en a jamais dans notre congélateur, je sais, c'est incroyable- alors on bricolé un peu, d'après les idées des autres qu'on n'avait pas vraiment essayé.

Et j'ai pensé fort à mes frères -il y en a un qui pourra s'en régaler parce qu'elle est toute bien comme il te faut.


COMME UNE GLACE, FRAMBOISE AMANDES
pour 2 petits bols, à manger tout de suite!


4 belles poignées de framboises surgelées
1 yaourt brassé nature
du sirop d'agave (1c. à café, environ)
1c. à café bombée de purée d'amandes complète


Tout placer dans un petit hachoir et mixer par acoups, jusqu'à obtenir une belle purée. Servir et manger immédiatement...

L'amoureux a émietté un speculoos, moi, j'y ai trempé un carré de chocolat. A vous de voir...







(suite au prochain billet - les vacances en vrai (2) )