jeudi 28 août 2008

chère augustine,



il y avait des papiers colorés, des stylos aux encres bleue turquoise, qui ne s'éffaçaient pas.
des images découpées, rangées dans une boîte en fer, et des dessins, un tube de colle u-hu jaune. des heures passées atablée à mon bureau pour écrire. ce temps que je prennais pour leur dire que je tennais à elles, leur raconter l'école, mes rêves, la couleur de mon cartable, ceux que j'avais invité à mon anniversaire, ma soeur qui partage ma chambre.

il y celles que je recevais, des enveloppes épaisses, parfumées, des autocollants fleuris. plusieurs feuilles, parce qu'il fallait rattrapper le temps.
rattrapper le quotidien évaporé, ne pas s'oublier...
je n'oublierai pas ces lettres échangées si longtemps avec elles. les pages entières que j'ai pu remplir de confidences, les mots que je leur ai envoyés, comme on raconte dans un journal intime, mes pensées secrètes, mes petites douleurs. la boîte aux lettres que je surveillais en attendant un courrier, le plaisir de voir son nom sur l'enveloppe, l'instant délicieux de découvrir ces mots, pour soi.
chère augustine, j'aimerais parfois que ce plaisir là existe encore. j'aimerais parfois que tu m'écrives, parce que j'aime lire tous tes mots doux, parce qu'ils sont de ceux qu'on aimerait ranger dans une jolie boîte, aussi, pour les relire, souvent.
en attendant (j'attends, encore), et comme promis, la recette de ce cheesecake que tu aimes tant. et en échange, promis, bientôt, je t'écris.


CHEESECAKE CITRON GINGEMBRE, PETIT COULIS CHOCOLAT
pour 2 épistolaires


100g de biscuits à l'épautre bio
1 poignée de flocons d'avoine
3c. à soupe de beurre fondu
1 pot de ricotta (250g)
1 yaourt
1 oeuf
1c. à soupe de sirop d'agave
le jus d'un citron
du gingembre (la taille d'un gros pouce, ou, à défaut, le zeste du citron)





Allumer le four à 160°.
Mettre les biscuits, les flocons et le beurre dans un petit hachoir. Mixer jusqu'à ce que cela forme une espèce de pâte. Tapisser le fond d'un moule à charnière (recouvert d'un papier sulfurisé, je préfère), laisser au frais en attendant.
Dans un saladier, battre la ricotta. Puis ajouter le yaourt, le jus de citron, le sirop d'agave (j'aime le cheesecake plutôt acidulé, il y a donc volontairement moins de sucre), puis enfin l'oeuf et le gingembre rapé. Il ne faut pas trop mélanger...
Verser la crème sur le fond, et enfourner pour 1h. Au bout d'une heure, arrêter le four mais laisser le cheesecake dedans, sans ouvrir le four... pendant 1h encore, puis le laisser au frigo, au mieux, pendant 48h, parce que c'est vraiment meilleur...


Préparer un petit coulis chocolat avec quelques carrés de chocolat bien fort (70%) et un peu de lait (ou de crème liquide) et verser sur le cheesecake au moment de servir.
Manger à la petite cuillère. Se souvenir de la dernière lettre qu'on a écrit, celle qu'on a reçu...celle que l'on rêve de recevoir...

mercredi 20 août 2008

un petit dessert, en attendant...


Ce ne sera pas une robe à pois, ni des mouchoirs brodés.
Ce ne sera pas un collier de perles, non plus.
Ce ne sera pas une boîte à bijoux, des boutons, ni des clous.
Ce ne sera pas un cadre photo doré, un porte clef, un damier.
Ce ne sera pas des fleurs en papier.
Et si...?

Et si la robe à pois devenait de jolis petits pois, les mouchoirs brodés, des nappes décorées, si le collier de perles était en sucre roux, si la boîte à bijoux attendait des biscuits croquants, si... j'attendais, tout simplement. J'attends un petit paquet de Loukoum...
Si je guettais ma boîte aux lettres...

A mon tour, alors, de proposer de rêver à ce que je vais bien pouvoir fabriquer de mes petites mains... aux trois premiers qui glisseront un mot doux dans nos commentaires (et précisez bien que vous participez...) . Et en échange de la promesse de le faire, eux aussi...


Pour faire attendre la chicissime et si précieuse augustine, juste une petite recette pour un dessert bien frais, trop facile et délicieux...


PETITES CREMES AUX PRUNEAUX
pour deux desserts de mamans

3 pruneaux
2 verres de lait
une pincée de cannelle
1 petite c. à café d'agar agar




Faire gonfler les pruneaux dans le lait pendant une nuit.

Le lendemain matin, mettre le lait dans une petite casserole, sans les pruneaux, parce qu'il faut les mixer avec la cannelle, en purée, comme on peut.

Porter le lait à frémissement, ajouter l'agar agar et fouetter pendant 30 bonnes secondes. Eteindre le feu et ajouter la purée de pruneaux, fouetter.

Répartir dans des petits verrines et laisser refroidir avant de laisser au frais quelques heures.

On peut très bien les démouler en passant la lame d'un couteau sur les bords, on peut très bien, aussi, les manger accompagnés de biscuits aux amandes.

EDIT : c'est fini!

7toursvercors, liliy et eol auront le droit à un petit cadeau de chez nous...

(soyez patientes, il n'arrivera que dans les 365 jours... )

Il ne vous reste plus, mesdemoiselles, qu'à m'envoyer votre adresse...

jeudi 14 août 2008

un clafouti, parce qu'on aime manger dehors...


La douceur des derniers jours changent considérablement nos soirées. La ville se transforme, sort ses habitants de belle humeur, les terrasses se remplissent, on se bouscule, gentiment, devant les bons glaciers; on sent un air tout léger.

Ces jours là, quand le soleil veut bien s'attarder un peu, on se retrouve en fin d'après midi dans un petit bistrot dans les rues pietonnes où l'on peut se noyer dans le ciel bleu et se rafraîchir agréablement. Chéché arrive, alors, les bras chargés : une boîte à pique nique bien garnie, un thermos de thé (étrange, mais j'aime finir mon repas par un thé accompagné de chocolat) et deux pulls, on ne sait jamais.
On en profite pour faire quelques boutiques tous les deux, voir les prochains livres à lire, feuilleter ceux que l'on rêverait d'acheter, repartir avec un coup de coeur, parce qu'elle avait dit que c'était bien.
Il y a, dans le centre, plusieurs parcs ombragés, avec de jolies fontaines, un petit coin d'herbe encore verte et de grands arbres vertueux. Les passants s'amusent parfois de nous voir prendre ces jardins comme notre jardin imaginaire -celui qui nous manque. Heureusement, ils sont peu nombreux.
Et puis, on déballe.
Souvent, j'ai préparé des petits sablés au chèvre, pour commencer, une salade de carottes (à chaque fois différente parce qu'on aime lui associer tout un tas d'épices, de fruits...), des tartelettes aux légumes parce ce qu'elles sont pratiques à manger comme à transporter. Piocher, goûter, manger avec les doigts... Se retrouver un peu hors du temps...
Et puis parfois, au fil de nos promenades gourmandes, on tombe sur des pépites pour les piques niqueurs amoureux que nous sommes....

CLAFOUTI AUX ANCHOIS ET POIVRONS ROUGES
pour deux pique niqueurs professionnels
d'après la recette de Tiusha
80g de farine
2 oeufs
20 cl de lait
quelques filets d'anchois
1 poivron rouge coupé en petits dés
du thym, du piment d'espelette
Préchauffer le four th7.
Battre les oeufs, le lait et la farine. Verser l'appareil dans un plat à gratin huilé et fariné. Déposer les filets d'anchois puis les dés de poivron.
Saupoudrer de thym et enfourner environ 15 à 20 minutes. Au bout de 10 minutes, ajouter un peu de piment d'Espelette.
Laisser refroidir, découper en cubes, glisser délicatement dans une boîte à pique nique et laisser au frais pendant quelques heures, c'est meilleur.
Déguster dans un jardin...



La soirée s'éternise souvent sur une terrasse à refaire le monde... avec quelques carrés de chocolat, ou des muffins maison...

dimanche 10 août 2008

pour un pique nique... en bourgogne


parce qu'en alsace, nous avons passé un moment délicieux...
parce qu'on a aussi de belles vignes...
et de bons cuisiniers qui voudraient partager leurs petits plats...
parce qu'ici, il y a des gourmets...
et qu'on aimerait les rencontrer...
on a eu envie d'un pique nique chez nous...


le dimanche 14 septembre, dans un lieu encore inconnu (avis à ceux qui ont de jolis coins à faire découvrir... en côte d'or) un pique nique de bloggeurs et de lecteurs gourmands... (les motards inconnus n'étant pas invités...) manifestez vous en glissant un petit commentaire dans notre boîte à sardines...

ou celle de marielle...

lundi 4 août 2008

un week end, puis des aubergines grillées lundi

Il y a eu du soleil sur Strasbourg, une grosse valise. Le marché, ses parfums, des cabas pleins, du fromage à goûter.
Il y a eu un café en terrasse sur une table brûlante, des conversations sur paris, des sushis, des projets à concrétiser, des boulangeries du dimanche (celles d'où on rammène des croissants chauds et dorés).
Il y a eu, sur le quai des brumes, quelques pages à feuilleter, des histoires drôles, tendres, de beaux dessins. Et des romans à respirer, à se prêter.
Il y a eu un thé sur un tonneau avec une adorable bloggeuse, des pensées pour d'autres.
Il y a eu quelques gouttes de pluie, un repas copieux, quelques verres de bon vin (choisi avec soin...), un gazpacho à la paille, des petits pains croustillants et moelleux.
Des bougies, des pommes caramélisées.
Des rires, un cadeau pas arrivé, des discussions qui font du bien.
Un retour de vacances et quelques coups de soleil aussi.
Il reste des souvenirs de moments qu'on aurait rêvé plus longs, sous la douceur parfois moite de la ville; et un tout petit appétit, à midi.


AUBERGINES EN TARTINES
pour les jours où il ne fait pas très faim

1 aubergine par personne
2 petites tomates allongées
de l'ail
du thym
du piment d'espelette
des pignons de pin
de l'huile d'olive

Préchauffer le four, th. 6.
Laver les aubergines, puis les couper dans la longueur en tranches épaisses. Les disposer sur du papier sulfurisé, les frotter avec une gousse d'ail et les enfourner 5min environ.
Laver et couper les tomates en rondelles. Les déposer sur les tartines d'aubergines, saupoudrer de thym, d'une pincée de piment, de pignons de pin, un mince filet d'huile d'olive et glisser au four pour 30min.


On peut, bien sûr, tartiner la tranche d'aubergine d'un peu de fromage de chèvre avant d'y mettre les tomates...

S'attabler, se rejouir d'avoir un petit plat si coloré, et finir par un beau dessert au chocolat parce que la faim est revenue, finalement.
Il y a eu un chouette grand frère. Et tout un tas de jolies choses à dire... joyeux anniversaire.