(m. me manque)
Elle vit dans un monde imaginaire. Elle ne sort jamais -sauf quand elle est vraiment obligée- et préfère son fauteuil près de la fenêtre que n'importe quelle soirée dehors avec du monde, du bruit, des étincelles. Elle voudrait sa vie calme, lisse, reposante. Une vie qui laisse de la place pour tout ce qu'il y a à l'intérieur. Ce qui est vraiment important pour elle. Ce qui ne se voit pas.
Elle pourrait rester des heures à compter les gens qui passent sous son balcon, comme si chacun d'entre eux avait quelque chose à lui dire, quelque chose de silencieux, de précieux. Qui comprendrait que l'on apprend à connaître les autres, aussi en les regardant?
Sa vie du dedans est bizarre. A la fois triste et belle, pleine de regrets et d'envies, de souvenirs et de chimères. Une vie à elle banale -c'est du moins ce qu'elle pense, et la solitude ne fait que renforcer ça.
Des photos de la mer, des rêves réalisés placardés aux murs pour ne pas oublier que cette vie peut exister, en essayant un peu. Et puis elle se replonge là, au fond, au plus loin. Qu'on ne vienne pas la chercher. Des fois, elle n'est plus là. Une absence discrète. Pour mieux revenir.
Elle n'aime pas sortir. Elle aime voir les autres, de loin. Les entendre parler d'eux, de ce qu'ils sont, de ce qu'ils font. Ca la rassure.
Dans la réalité, l'amoureux fait des tartelettes -il cuisine encore un peu, surtout des pâtes pour mon plus grand bonheur- qui ont convaincu tous les goûteurs. Il fallait bien partager ça, non?
LES TARTELETTES DE L'AMOUREUX
pour 12 tartelettes environ (ça dépend de la taille de vos moules, évidemment)
pour la compotée :
2 oignons
1 poire bien mûre
un peu de sucre
1 belle c. à soupe de confiture de chardonnay
du chèvre mi-sec (ou de la bûche)
une noix de beurre
sel, poivre
Eplucher les oignons, les émincer et les faire revenir dans une poêle avec un petit peu de beurre.
Eplucher la poire, la tailler en petits dés et l'ajouter aux oignons. Faire revenir encore 1min puis laisser compoter sur feu doux, avec un voile de sucre et un peu d'eau.
Quand la compotée a réduit, ajouter la confiture (et encore un peu d'eau si c'est trop épais) et prolonger la cuisson jusqu'à ce que le mélange ait la consistance d'une confiture.
Réserver.
Pour la pâte :
Préparer une pâte à tarte sur ce modèle :
60g de farine complète
30g de flocons d'avoine
2 c. à soupe d'huile d'olive
un peu d'eau
Froncer les moules à tartelettes. Précuire 5min à 180°.
Garnir les fonds de tartes avec le confit oignon-poire. Déposer une rondelle de chèvre mi-sec et remettre au four pour 5-6min. Manger autour d'un verre, des gourmands curieux, des gens qu'on ne connait pas -mais ça va venir-, des enfants qui jouent (et qui de toute façon, préfèrent les chips dans des assiettes en carton).
3 commentaires:
J'aime venir ici, lire un peu comme un roman des choses qui ne nous certainement pas destinés. J'aime ces histoires de plat partagés ou déguster seul dans un moment de repos. J'aime ces dessins qui raconte. Parce que la cuisine c'est surtout ça : du partage, du temps et de l'envie et des souvenirs. Merci.
c'est un plaisir de te lire, c'est sublimement écrit, empreint de nostalgie.
Marie
c'est un plaisir de te lire, c'est sublimement écrit, empreint de nostalgie.
Marie
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