Il y a un an, presque, nous nous sommes promené là bas.
Parcouru les rues à taille humaine, décorées de lanternes, de minuscules jardins, de bicyclettes à panier.
(Il faut peu de temps pour se sentir bien, chez soi, là bas.)
Il y a une journée, plus particulière, où après avoir traversé la ville en vélo, descendu la rivière Kamo le long du chemin de la philosophie sous un soleil tendre et radieux, nous avons croisé quatre geisha dans le quartier ancien de Gion. C'était étrange, un peu magique, à la fois tellement élégant et digne, un peu désuet, aussi. Je n'ai pas osé prendre de photos, juste, un visage, un cou -le cou est sublime!- un geste. Il était plus touchant de les admirer, gracieuses et posées, bougeant tout en douceur et en froissements silencieux.
Le quartier de Gion a, paraît-il, la chance d'avoir l'un des meilleur sushiya. Ce soir là, nous avons mangé sur une petite place ravissante, sous des ombrelles rouges, des guirlandes (et juste à côté du café où le cheesecake était absolument dément et le jus de pamplemousse, servi avec un brin de persil).
Je garde un souvenir particulier de ce jour là, où nous nous sommes dit que la vie était douce ici.
J'espère qu'elle va revenir, cette douceur exquise...
...
Et puis, en souvenir de toute cette douceur, de la longue balade en vélo, des parfums de thé, j'ai (re) fait un chiffon cake, ce gâteau japonais (même s'il vient des Etats-Unis, je crois) terriblement moelleux que l'on avait goûté, ce soir là.
CHIFFON CAKE AU THE MATCHA
pour un moule spécial chiffon cake de 13/14 cm,
d'après shoko
2 œufs
30g sucre (complet, ici, d'où la couleur sombre du gâteau)
30g huile d'olive (ou une huile neutre -meilleure pour lécher le plat...)
35ml lait (de riz, aujourd'hui!)
40g farine (t110, ici) + 2g levure chimique
1 belle c. à café de thé matcha
Préchauffer le four th. 7 (180°)
Séparer le jaune et le blanc d’œuf.
Dans une casserole au bain marie, battre les jaunes avec la moitié du sucre. Bien mélanger, épaissir (la pâte doit laisser un ruban en retombant du fouet).
Ajouter l'huile en filet, puis le lait où l'on a dilué préalablement le thé matcha.
Ajouter enfin la farine/levure, mélanger.
Monter les blancs en neige ferme, avec l'autre moitié du sucre.
Mettre 1/3 des blancs en neige dans le mélange. Mélanger soigneusement au fouet.
Mettre la moitié de cette pâte dans le blanc et mélanger soigneusement avec la spatule. Remettre cette pâte dans le reste du mélange. Ne pas trop mélanger (juste ce qu'il faut pour bien amalgamer la pâte). Et garder les bulles d’air.
Shoko recommande de faire uniquement couler la pâte dans le moule sans racler le moule (le reste de pâte mal mélangée qui sera trop lourde dans le gâteau). C'est important pour qu'il ait bien cette texture moelleuse... D'autant plus que la pâte est délicieuse (et que l'on peut la lêcher, terrible!)
Enfourner pour 5min à 180°, puis baisser le four à 170° et laisser cuire 25 min.
Sortir du four et laisser refroidir le gâteau sur le goulot d'une bouteille (comme ça).
Mettre au frais et goûter avec un thé glacé (merci Sophie) juste après une balade en vélo...
7 commentaires:
Ton récit est beau, on sent la sérénité de ce pays. J'espère comme toi que tout reprendra sa place pour ces gens qui souffrent. Quelles belles photos !! hummm il est tentant ce gâteau.
bisous
ce gateau me fait de l'oeil !!merci du partage , bisous
Ton récit réveille plein de souvenirs en moi... Que j'ai aimé cette ville...
Et je ne perds pas espoir de voir un jour ton carnet de voyage du Japon...
Cela me rappelle aussi de beaux souvenirs. je n'avais jamais tenté la recette car je pensais qu'il fallait de la crème de tartre. Tu as raison l'inventeur est américain, Harry Baker, ça ne s'invente pas!!! et il a une tête à la Norman Rockwell.
Marielle : C'est étrange d'avoir des souvenirs aussi beau de ce pays et de ce dire qu'aujourd'hui, tout y est différent... Il y a presque un an... je ne sais pas si nous serions partis cette année...
Lustine : Merci! Le gâteau est terrible!
MM : Oui... Peut être! Si on trouve un moment pour se re-croiser un jour!
Cuisine Framboise : J'ai trouvé la recette chez Shoko, suivie les yeux fermés (quand même!) donc, sans crème de tartre... Difficile de se souvenir précisément de celui mangé à Kyoto ce soir là, mais les impressions y étaient... (je vais voir la tête de monsieur Baker -certains ont vraiment des prédispositions patronymiques...)
je me souviens d'une énorme chute à vélo à Kyoto. j'ai cru que je finirai la journée à l'hopital mais finalement j'ai pu reprendre la route. Pays étrange que j'ai du mal à appréhender. je me régalais de glace à la fleur de cerisier
J'aime beaucoup !! très belle cette recette .
Enregistrer un commentaire