samedi 25 avril 2009

du soleil plein les yeux, les terrasses, rire et des pâtes...




L'absence plane doucement dans la boîte à sardines.
Pourtant...
Pourtant...
On a goûté à la boulette d'Avesnes, dégusté un plateau de fromages vertigineux avec d'autres gourmands.
Parcouru les rues de Strasbourg sous la pluie, grignoté des tartines (pissaladière et ratatouille mozzarella, un brin trop grasses mais les petits légumes sont -étrangement, pour une ratatouille- bien parfumés) assis au chaud en regardant les passants pressés et le ballet des parapluies.
Testé les sales gosses -avec une pointe de regret pour le haddock trop salé- en refusant de partager son dessert (un moelleux au chocolat à la croûte légèrement craquante, fort en cacao, avec une chantilly comme en Italie...)

Le dimanche, le soleil était revenu. Les terrasses s'étaient remplies, oubliant déjà le gris humide de la veille pour s'offrir une glace -chocolat, framboise et yaourt.
Sortir juste un foulard quand la nuit tombe, trouver que le mois d'avril, c'est chouette quand il fait beau comme ça.

La suite, des collages, du rouge aux ongles, de longs coups de téléphone, des tartes au fromage blanc (bien meilleures avec une demoiselle adorable) et des attentions qu'on ramène dans sa valise (un cahier bien particulier, une tablette de chocolat juste pour moi, des chansons...)

Et l'amoureux sur le quai de la gare... et le plat de pâtes merveilleux qui sent enfin le printemps...



FARFALLE CITRON-ROQUETTE
pour 2 retours près quelques jours flottants...


160g de farfalle
10 cl de crème végétale
3 grosses poignées de roquette
1/2 citron (jus et zeste)
1 gousse d'ail
un peu d'huile d'olive
du parmesan

Cuire les pâtes comme indiqué sur le paquet -voire un peu moins, pour qu'elles soient al dente au service.
Pendant ce temps, hacher l'ail et le faire revenir dans un filet d'huile d'olive avec le zeste de citron. Ajouter la crème, porter à ébullition puis baiser le feu. Jeter la roquette en mélangeant 3 à 4min, avant de verser le jus du demi citron.
Egouter les pâtes et les ajouter à la sauce pour bien les enrober. Poivrer, arosser le parmesan rapé et manger...

mercredi 15 avril 2009

prendre l'air, puis à venir, les restes de l'hiver



La cuisine des chéchés a la porte toujours ouverte, la fenêtre aussi. Le soleil a grandement réchauffé l'air, lire sur le rebord est redevenu un plaisir exquis que je n'osais plus espérer.


Mais le marché résiste encore. La verdure est attendue, pourtant, les choux rouges, bettraves, carottes, céleri envahissent largement les étals des maraîchers. Alors, si l'on mange (il faut bien, et puis, les salades de chou ou les tartares de bettraves sont plutôt pas mal) l'envie de raconter des délices patiente sagement...


Et en vidant les pots de farines trop hivernales afin de faire de la place pour celles qui sentiront l'été, une gentille gourmandise qu'on aurait mangé au petit déjeuner ou au goûter, s'il avait plu longement l'après midi. Un mélange un peu abstrait, à ajuster, qui se garde dans une boîte hermétique pour tous les matins trop gris...



CARRES CHATAÎGNE CHOCOLAT




60g de farine de chataîgnes
70g de farine de blé complète
70g de flocons d'avoine
80g de sucre intégral
3 à 4c. à soupe d'huile (olive ici)
1 oeuf
du lait de soja
des amandes
des pépites de chocolat

Préchauffer le four à 200°.
Mélanger les ingrédients dans l'odre en mélangeant bien entre chaque (à la fourchette, c'est plus pratique). Incorporer le lait de soja (1 petit verre environ) pour obtenir une pâte à gâteau pas trop liquide (plus la pâte sera liquide, plus les carrés seront moelleux, c'est à vous de voir). Répartir dans un moule à gâteau (huiler et fariner s'il n'est pas en silicone), en fine couche. Enfourner pour une vingtaine de minutes.

Sortir, laisser refroidir et couper en carrés. Gringoter avec son chocolat chaud ou un verre de lait frais, se laisser prendre par leurs voix radiophoniques, ou rêver...

dimanche 5 avril 2009

Ce que l'on ferait si -des pâtes ensemble...


Le soir tombait plus tard depuis la nuit dernière, peu être avant, mais elle n'y avait alors pas prété attention. Dans la poche de son manteau gris, celui qu'il lui avait offert l'été de leur vacances en Italie, alors qu'ils mangeaient des glaces succulentes dans les ruelles pavées en s'entrainant à demander la pane sur les pallina di gelati, elle sentit le papier froissé.

Elle s'assis sur le banc sous un platane, inspira pour se remplir de l'air frais du jardin. Elle comptait. 499, 498, 497...

Le papier froissé entre ses doigts -finalement, un vulgaire bout de papier. Elle ferma les yeux, sourit. L'amoureux aurait du être là. Avec ces bras et ses mots, son odeur, la douceur de ses chemises dans lesquelles elle se plonge pour oublier.

Le soleil déclinait. Elle se leva, sortit du parc verdoyant, avant de prendre la rue des antiquaires. Les vitrines éclairées étalaient leurs merveilles, des chaises rouges, une robe fleurie qu'elle aurait mise pour le premier pique nique de l'été, de jolis verres à vin, des chocolats de pâques.
Un restaurant un peu plus loin avait sorti audacieusement sa terrasse. De grands fauteuils en osier entouraient des tables rondes recouvertes de nappes aux entrelas brodés. Elle trouva cela charmant, décida de s'y arrêter. Elle avait faim.
La carte affichait des choses simples, le patron n'étant pas un grand cuisinier (c'est du moins ce qu'il lui dit lorsqu'il prit sa commande, s'excusant de la briéveté des plats proposés et de leur banalité). Elle se décida pour une belle assiette de pâtes aux brocolis, tomates séchées et anchois, ainsi qu'un rouge, qu'elle but par petites gorgées en attendant son plat.

PÂTES PAPILLON BROCOLIS TOMATES SECHEES & ANCHOIS




180g de pâtes sèches
de belles fleurs de brocolis cuites al dente à la vapeur
3-4 tomates séchées à l'huile
1 petite gousse d'ail
1/2 boite d'anchois
du thym
du poivre
du parmesan

Cuire les pâtes al dente (2 à 3min de moins que sur le paquet)
Couper les tomates en lamelles, égouter un peu les anchois. Dans un wok, faire sauter les brocolis dans un peu d'huile et l'ail haché très finement. Ajouter les tomates, les pâtes, bien mélanger, finir avec les anchois (là, il ne faut plus trop remuer, sinon les anchois tombent en morceaux et c'est moins joli). Assaisonner, recouvrir de parmesan et manger bien chaud.

La carte des desserts regroupait quelques tartes aux fruits de saison et une crème brûlée à la pistache. Elle hésita, fini par prendre un café en espérant surtout le carré de chocolat qui l'accompagne. Le service à café était dépareillé, une tasse blanche aux motifs dorés, la soucoupe aux fleurs graciles rosées. Elle tourna machinalement sa cuillère en écoutant distraitement les cristaux de sucre fondre contre les bords.
Elle resta attablée un moment. Le temps ne comptait plus vraiment. Et puis, l'amoureux était enfin arrivé. Elle verrait bien où il voudrait aller.