mercredi 7 septembre 2011

M. (Québec & co)

Reprendre l'avion pour traverser l'atlantique m'a paniqué quelques secondes (et les jours d'avant aussi). Et puis finalement, rien. J'adore la vue des hublots, la couche de nuages moelleuse, les terres découpées, sillonnées, colorées tout en délicatesse de vert doré, de brun dilué, de jaune passé.

Après un départ de Paris pluvieux, l'atterrissage à Montréal sous le soleil était deux fois plus joyeux.
La traversée de la ville en bus avec le chauffeur le plus sympa du monde nous a doucement glissé dans l'ambiance. Réjouissante arrivée sur le sol canadien, jusqu'à l'hôtel plus chaleureux et accueillant que ce que l'on avait pu imaginé.
Les rues de Montréal sont jolies (les maisons sont très souvent équipées de jolis escaliers-terrasses aménagées et décorées) et bien arborées. Le centre ville est passé un peu inaperçu tandis que le vieux port et sa balade verdoyante m'a beaucoup plu. Le saint laurent est immense et majestueux, d'un bleu profond et velouté.
(sur le vieux port)

Nous avons beaucoup marché boulevard saint laurent, remonté, descendu, coupé à travers les rues du mont-royal, saint viateur, apprenant à se repérer (est-ouest... tant les rues ici sont longues...), découvrant en vrai les promesses d'une parisienne généreuse en bonnes adresses.

La montée du mont-royal reste marquée par l'énergie des montréalais (qui grimpent au pas de course, encombrés de poussettes, à cloche-pied, chargés de poids ou d'élastique à tendre) alors qu'une montée tranquille ne m'a pas épargné une suée excessive. La vue d'en haut est une récompense -c'est vraiment beau!- et la descente accompagnée des écureuils aussi...

Montréal grouille de cafés où je pourrais passer ma vie (j'adore ça -regarder les gens vivre dans les bistro, si vous aviez oublié...) au charme un peu désuet mais toujours jolis, un peu foutraque ou bricolé, pas cher et sympathique.Nous sommes surtout retourné au Laïka (les montréalais n'ont pas tari d'éloges quand à la qualité des plats servis) où nous nous sommes laissés bercés par la vie montréalaise. Ecouter de la musique, boire des bières et... jaser avec les québécois. Les soirées ont de quoi être chouettes...













Le départ de Montréal nous a rendu un peu nostalgiques -et Québec à suivre avec un avant (mauvais) goût d'Europe.
Le vieux quartier ressemble à des villages français, des ruelles pavées, des boutiques de souvenirs oubliables, et même si c'est mignon, il est difficile d'être séduit. Pour l'instant.

(rue du petit champlain)

Nous mangeons très bien dans un petit restaurant à la lisière du quartier saint Roch, le café du clos penché qui sert une délicieuse soupe carotte-potiron, quenelle de fromage frais et tomates séchées avec quelques croutons juste bien aillés. La suite, une belle assiette de risotto à la betterave et aux blettes crues (mais pourquoi ai-je pris ça?) fini par me plaire -il faut s'habituer au parfum un peu terreux de la betterave, mais l'accord avec les feuilles de blettes qui fondent sous la chaleur du risotto, recouvert généreusement de parmesan fonctionne (et c'est bon, vraiment).
Le soir, c'est un dessert (dont il va falloir parler ici) qui emballe l'amoureux. C'est épais, moelleux, très parfumé et servi chaud. Ce n'est qu'au retour que j'ai su de quoi il était fait -et j'espère y regoûter bientôt...
C'est encore le fleuve qui achève de me réconcilier avec Québec : la promenade du gouverneur sous la lumière d'une fin d'après midi et sa lente traversée de bateaux...

(depuis la promenade des gouverneurs)

Nous avons quitté Québec pour la plus belle étape du périple, de l'autre côté de la rivière Saguenay. Ceux qui connaissent savent ce que nous sommes allé voir...

Un camping juste au bord de l'eau et des rives magnifiques. C'est plutôt indescriptible -des rochers et un fleuve encore plus bleu, sombre, infini- et un spectacle magique de voir des ailerons -et même la queue- de baleines sortir de l'eau. C'est juste assez incroyable pour y passer la matinée (et se lever à 6 heures). 
Reste à faire demi-tour pour re-décoler de Montréal...
La suite -et les adresses,si ça vous dit!- dans un prochain billet (et la recette du gâteau)...

dimanche 4 septembre 2011

...M. (et le reste - encore un mot sans gourmandise)

Enfin. Septembre.
Je suis bien obligée d'avouer que j'aime quand l'été se termine. Quand on se sent libéré, avec cette impression de pouvoir oser, être neuf -même si tout ça n'est qu'une impression.

L'été...
(... a été vide -presque- comme arrêté dans le temps, posé, oublié, retrouvé après la pluie, séché soigneusement puis rangé. je n'aime vraiment pas l'été.)

Les valises se sont préparées deux fois (je n'y aurais jamais cru) pour deux fois une semaine.
La première, pour des yeux bleus, des soirées à fabriquer des moulins à vent, à se souvenir, à être spéciale pour quelqu'un, à raconter des tas d'histoires de chevaliers...

La deuxième, pour vivre quelque chose d'étrange qui nous fait dire que l'on est capable d'être bien ailleurs. Voir ce que l'on ne pensait jamais voir, manger ce que l'on aurait pas cru...
(qui devine où nous étions?)

Juste une petite mise en bouche -je prépare un billet pour vous raconter tout ça- sans recette parce qu'il n'y a pas encore vraiment de temps pour ça (et pour faire des trucs chouettes -pas comme les sushis à emporter qui, depuis le déménagement sont revenus souvent, chez nous...)

Bref, je reprend des forces dans l'automne qui arrive...
A suivre!