Il a osé, et depuis, cela a remué bien des choses.
Il a aimé, le champagne, les larmes émues, la moquette fleurie rouge et verte sur laquelle la neige lumineuse de ce 23 décembre semblait danser.
Elle, séduite par les grandes fenêtres qui donnaient sur le jardin tout blanc, dégustant par petites bouchées la fricassée de lentilles à l'aneth n'attendait rien d'autre qu'un dessert au chocolat puissant, réconfortant avant de rentrer dans le froid incisif de l'hiver. Il y a eu autre chose, pourtant.
Ce noël là eu une saveur toute particulière. Un peu de stress, d'hésitation, d'émotion et puis, un Noël au parfum de sapin vert et illuminé, de bredele préparés les premiers jours des vacances (les vanillekipferl ont été dévorés, les zimsterne de mingou aussi).
Plus d'une année est passée, décomptée en plein de "dernière fois", avant de compter en coton, opale et mousseline. Ils ont cousu de fil d'or le papier précieux, rêvé à ce qui allait advenir d'eux, après...
(par moins 30...)
parfumés, faciles, délicieux et très beaux*
pour 4 petits moules, soit deux petits déjeuners d'amoureux
250ml de farine T80
260ml de farine complète (ou de sarrasin, épautre...)
240ml de lait de soja tiède
2c. à café de levain déshydraté
1c. à soupe de crème d'amande
1c. à café de sirop d'agave
1/2c. à café de sel
Dans un saladier, mélanger le levain dans le lait puis ajouter le reste des ingrédients. Amalgamer la pâte (ce n'est pas la peine de pétrir, comme le dit la chef). Couvrir (d'un torchon, comme elle ou avec un film transparent comme moi -les deux marchent) et laisser reposer 2h à température ambiante (s'il fait bon, sinon, laisser reposer un peu plus longtemps).
Enfin, laisser reposer la pâte au frigo pendant une nuit (au moins) voire jusqu'à 3-4 jours. La première fois, j'ai tenu 3 jours (et c'était parfait), la deuxième fois, l'amoureux impatient m'a poussé à cuire les petits pains le lendemain : les deux fois, ils étaient délicieux.
Après tout ce temps de repos, préchauffer le four à 180°, ressortir le saladier, laisser la pâte revenir à température ambiante. La couper en 4 morceaux, former 4 petits pains et les glisser dans des petits moules à cakes (formidables, offerts par des gens que vous appréciez beaucoup et qui savaient très bien que vous alliez vous en servir très souvent -ils n'ont pas eu tord- c'est chouette, les amis!), à peine huilés et farinés.
Enfourner pendant 25 min, les admirer monter, dorer, craquer. C'est trop chic.
(avant de les laisser refroidir, de les démouler, d'en découper un en tranches fines que l'on tartinerait de beurre et d'un peu de cacao en poudre pour le goûter).
Tout pleins de mercis à Madame Makanai et sa recette personnalisée sardine rouge...