lundi 29 juin 2009

les fées et cake du goûter



A peine arrivée, son livre est sorti, prêt à être lu. Je n'arrive pas à voir le titre, mais sa couverture est grise argentée, comme les livres d'histoires de mondes imaginaires où se cotoient de braves chevaliers, des châteaux à secrets, des fées, des quêtes éternelles. L'épaisseur du livre promet tout un tas d'aventures; elle s'y plonge vite, très vite, avec une avidité incroyable -mais que se passe t-il là dedans?- en se rongeant les ongles de suspense, peut être, ou d'exitation. Les fantaisies héroïques la font voyager si loin que la serveuse devra s'y reprendre plusieurs fois -s'il vous plait, vous désirez boire quelque chose, hum, excusez moi, vous voulez quoi s'il vous plait?- avant qu'elle ne demande un perrier nature (-et surtout pas de rondelle de citron).



La grande tasse de café n'est vraiment qu'un pretexte pour profiter du dehors, d'une table doucement ombragée, des gens. J'ai amené mes papiers, mes crayons, mes gommes et j'apprécie la brise qui parfois ose se promener dans la rue pour rafraîchir les passants.


Il n'y a qu'à surprendre, surprendre le souvenirs de paris et les jolies chaussures roses qu'elle y a trouvé, les nouvelles de M. que je ne connais pas mais qui est partie à londres depuis le mois de mai, et les élèves de A. qui sont adorables, finalement. Et l'odeur de la crèpe au chocolat, juste à coté, pour réveiller ma gourmandise (il parait que leurs crèpes sont délicieuses -il faudra qu'un jour, on aille les goûter).


J'ai ramassé mes dessins (sans accidents aujourd'hui, pas de verre d'eau renversé ni de pluie impromptue) et fini le fond de café tiède. En arrivant à la maison, j'ai eu envie de goûter une tranche de cake tout frais de ce matin, aux pépites de chocolat -l'amoureux est un inconditionnel- à juste titre, il est très bon.




CAKE DU GOÛTER, PEPITES DE CHOCOLAT, QUINOA ET NOISETTES
pour un moule, plusieurs tranches à emporter, à déguster avec le thé


150g de farine de blé complet
50g de farine de quinoa
1 petite c. à café de bicarbonate
2 belles poignées de pépites de chocolat
1 grosse c. à soupe de sirop d'agave
1 yaourt
1/2 verre de lait (ici, de soja)
2c. à soupe d'huile d'olive
2 poignées de noisettes grossièrement hachées


Préchauffer le four à 180°.
Mélanger dans un premier saladier, les farines, le bicarbonate et les pépites de chocolat.

Puis, dans un autre saladier, le yaourt, le sirop d'agave, le lait et l'huile. Incorporer les farines-chocolat dans l'autre saladier, en mélangeant juste ce qu'il faut pour bien amalgamer les deux.

Verser dans un moule à cake, saupoudrer des noisettes hachées et enfourner pendant 35min. Attendre un peu avant de démouler. Découper une tranche pour goûter, avec du thé à la vanille dans une jolie théière (celle que votre maman vous a offerte, parce qu'elle est blanche et petite et que vous aimez bien -la théière, et ma maman biensûr)

mercredi 24 juin 2009

paris, la tarte du voyage...




...et la tarte aux petits pois, mangée dans le train, laissant défiler le lac, puis les champs verts et les ombres danser.




TARTE PETITS POIS ET MENTHE
pour un pique nique dans le train

une pâte à tarte,
(chez nous, 30g flocons d'avoine, 50g e farine de blé T110, 1belle c. à soupe d'huile d'olive, quelques graines de pavot, un peu d'eau)
3-4 poignées de petits pois cuits
5-6 feuilles de menthe
1 grosse c.à soupe de chèvre frais
1 oeuf
1c. à soupe de crème de soja,
du lait
du poivre, du gomasio

Après avoir étaler la pâte dans le moule et préchauffer le four pour saisir la tarte, déposer les petits pois sur le fond. Dans un saladier, mélanger le chèvre, la crème puis ajouter l'oeuf et un peu de lait (5cl, environ). Saler, poivrer et incorporer les feuilles de menthe hachées. Recouvrir les petits pois de cette préparation.
Enfourner pendant 35min à 180°. Une fois sortie du four, laisser la tarte refroidir, la découper en petites parts, qu'elle tienne dans la boîte à pique nique, et la laisser au frigo jusqu'au lendemain matin...

mercredi 17 juin 2009

le Fooding à la cloche, l'été, et la tarte aux framboises



Hier soir, l'amoureux et moi, séduit par la douceur de l'air et les belles journées prometteuses, avons profité des heures bleues de la soirée. Après les visites routinières -la librairie grangier et ses grandes fenêtres, la jolie boutique de design et oh! ces ballerines rouges, hum, je les aurais bien aux pieds- nous nous sommes arrêtés par curiosité devant l'hôtel de la Cloche.
Si l'hôtel nous interresse peu, le restaurant, lui, nous est un peu particulier.
L'entrée fait grandiose, les plafonds hauts, et on peut appercevoir le petit bar feutré où il est possible de déguster une part de tarte l'après midi (mais nous n'avons jamais essayé, succomber à la gourmandise s'est concentré, pour l'instant sur l'intimité du salon de thé la causerie des mondes où la tarte au citron était sublime et les fianciers au thé matcha parfaits).
L'année dernière, nous avions mangé dans la salle sous la coupole, où les murs sont tout de velours élégant, les tables bien mises, la vaisselle sobre, la vue sur le jardin. Un chouette repas, d'ailleurs, avec un velouté de potimarron aux amandes onctueux et des petits pains aux noix exquis, même si le risotto aux courgettes -en décembre- était un brin décevant.
Et puis, hier, les grandes fenêtres fumées du restaurant annonçait un événement Fooding. Après les comptes rendus -anciens (et dans mon ancienne école...)et récents- dont on s'était largement régalé, il y a eu l'envie de tester. Avec l'occasion de grignoter dehors, dans le ravissant jardin de l'hotel...

L'idée de la Cloche (détachée du Fooding en tant qu'événement) c'est de proposer une ardoise de sandwichs au choix -5- accompagné d'un gaspacho et de quelques chips maison.
L'ardoise arrive, avec ses 3 mini baguettes choisies (thon rouge -oui, c'est mal!- fraîcheur, chèvre frais pour moi et boeuf, mozzarella -et thon rouge encore) bien garnies. Le gaspacho est bon, un peu épais, il sent surtout le poivron mais c'est agréable (ce qui l'est moins, c'est le petit verre haut dans lequel il est servi, qui a beau être joli mais pas très pratique quand on veut finir...) , les chips craquantes, pas trop salées.
Et les petits sandwichs... le premier, fraîcheur, est aux oeufs de caille, petites crudités (carottes, pousses soja, salade verte...) sur une petite sauce au raifort (délicieuse, légèrement piquante). Le pain est frais, craquant, mais les légumes ont trop peu de goût, dommage...
Le sandwich au thon rouge est fondant, mariné à la coriandre un peu légère (trop, pour nos palais). Nos préférés, le boeuf, encore chaud et juste poélé dans un beurre frais, et le chèvre frais où le mélange avec le poivron, pas surprenant mais efficace, se laisse très bien déguster...
En rentrant, le soleil n'est toujours pas couché et empli l'appartement de lumière.
Heureusement, il y a une tarte aux framboises -on pourrait croire qu'il y a toujours un dessert quelque part, chez nous- toute simple et légère, pour terminer les kilos de fruits ramassés ce weekend, en bavardant de bensimon et autres choses...





TARTE FRAMBOISES VANILLE
pour une belle tarte, et quelques cueilleurs du dimanche

100g de farine de blé semi complète
1 grosse c. à soupe de purée d'amandes
1c. à soupe de yaourt nature
1c. à soupe de sucre complet
1/2 gousse de vanille (gratée pour récupere les grains)
du lait

beaucoup de framboises

le reste du yaourt nature
du sirop d'agave

Préchauffer le four à 180°.
Préparer la pâte en mélangeant les ingrédients.
Etaler, foncer un cercle (18 cm chez nous) couvrir d'un papier sulfurisé et répartir des pois. Enfourner pendant 15min, sortir, retirer les pois et remettre pour 10 à 15min environ, la pâte doit être joliment dorée. Laisser refroidir.

Peu avant de servir, sucrer le yaourt au sirop d'agave (1petite c. à soupe environ) étaler sur le fond de pâte, puis répartir les framboises, les ranger proprement, pour que ce soit joli, avant de déguster avec un thé, le soleil par la fenêtre, l'ombre des arbres, les oiseaux...

lundi 15 juin 2009

les biscuits promis...


(quand les piques niques deviennent gargantuesques et chaleureux, les vignes sous un ciel lourd se laissent approcher...)

Il y a, en ce moment, trop de choses qui se bousculent. Et un sentiment de fragilité qui rend hésitant, réfléchi, angoissé.
Les crèmes au chocolat onctueuses n'ont pas suffit à rendre le parcours plus facile, les mots plus évidents.
J'ai causé un peu, des dessins dans un joli creux du monde bourguignon, et travaillé en secret...
Mais c'est encore le silence qui nous va le mieux, le silence et la gourmandise, parce que l'appétit est encore là.

Pour croquer, avec le thé de la causerie des mondes, le café du mayence, dans le jardin derrière le musée, des biscuits au grué de cacao, pour utiliser l'amaranthe (il m'est un peu difficile d'apprécier cette texture de billes très fines, en crèmes ou en versions salées)
Ici, l'amaranthe apporte un parfum légèrement amer et donne des biscuits très croustillants.
Des petits coeurs que je laisse à l'amoureux aussi, quand ses journées sont trop longues et que l'on se manque un peu...
BISCUITS A L'AMARANTHE
pour une grande plaque de biscuits à croquer tous les jours
65g d'amaranthe cuite 20min dans de l'eau
1c. à soupe de crème d'avoine (ou de yaourt brassé, ça marche aussi)
1c. à soupe d'huile d'olive
1c. à soupe de crème d'amandes
100g de farine de seigle
3c. à soupe de sucre intégral
50g de noisettes hachées
1 pincée de bicarbonate
1c. à soupe de grué de cacao
Préchauffer le four à 180°.
Mélanger tous les ingrédients, malaxer jusqu'à former une boule de pâte souple et qui ne colle pas (ajouter de la farine s'il faut)
Etaler sur une plaque, découper des coeurs, des fleurs, des étoiles avant d'enfourner 20min environ. Les biscuits doivent être dorés (après, ils seront plus secs et plus croquants).

Ils se gardent très bien dans une boite hermétique, se grignotent avec le thé du goûter, le soleil qui se couche, la pluie épaisse et interminable...

dimanche 7 juin 2009

parce qu'il faut revenir, accrocher des oiseaux aux arbres, les pieds nus et du vert, pour la douceur...



(Les réveils ont souvent été agréables, sous une pluie fine de lumière à travers les volets, les rideaux transparents faisant danser les reflets sur les murs de la chambre pour nous glisser secrètement que le beau temps est déjà là...
Les matins ont peu à peu pris des couleurs sombres. Des gris glacés, des bleus délavés (comme ceux des vieux draps de mon enfance que le coton élimmé rendait doux et réconfortants)
Les grandes bulles noires de mots compliqués, les absences, les longues parenthèses. Les derniers silences, j'espère...)
Le temps a filé si vite qu'il n'est apparu nulle part, les biscuits croqués sur le rebord de la fenêtre quand il faisait si chaud, la caponata du dimanche midi en parlant de l'Italie (et de ses pizzas incomparables, à la pâte fine et dont la garniture parfumée ne nécessite pas de surdosage -les aubergines grillées, hummm), les promenades en forêt et ses pique niques qui se transforment en buffet gargantuesques et chaleureux, les tartes partagées dans un garage sous la pluie en découvrant ses voisins, les après midi à rire dans une chambre qui n'a, à priori rien fait pour cela (même si guenièvre s'est souvent prêtée au jeu).

Les feuilles dessinent des nuées bleutées sur les fenêtres, l'apaisement est un peu revenu.


Du vert, comme dans les arbres et la multitude d'oiseaux à plier, des guirlandes d'été à préparer. Il fait doux, la menthe embaume le petit pot déposé dans la cuisine, à côté des pieds de tomates qui lentement, transforment leurs fleurs en bulles vertes et brillantes. Il ne reste qu'à attendre le soleil pour goûter aux plaisirs de notre jardin miniature.
Et manger de petits gaspachos fèves et petits pois, préparé sans mesures (mais il vous sera facile de vous l'approprier je pense, non?)




FEVES ET PETITS POIS EN SOUPE FRAÎCHE
pour 2 petits bols de printemps

2 poignées de petits pois frais (ou surgelés)
2 poignées de fèves fraîches (à écosser ou congelées)
du bouillon de légumes
de l'ail (une grosse gousse)
des feuilles de menthe
du poivre, un peu de sel
du chèvre frais
un peu de crème ou de yaourt
un filet d'huile d'olive
des pignons (mais ce n'est pas obligé, hein)

Cuire les petits pois et les fèves dans le bouillon, puis les laisser refroidir un peu. Ajouter l'ail, la menthe, mixer finement et assaisonner (sel et poivre). Verser la soupe dans de jolis bols, placer au frais pendant 2h environ.
Détendre le fromage de chèvre avec un peu de crème (ou de yaourt nature), former des petites quenelles et déposer sur les soupes fraîches juste avant de servir, poivrer, verser un filet d'huile d'olive, quelques pignons grillés -si vous êtes gourmands- et déguster avec des tranches de pain grillé (beurré ou tartiné de pesto que l'amoureux a fait sans rien vous dire, parce qu'il sait que vous adorez ça).

Bientôt, les biscuits croquants du goûter de bord de fenêtre, et la (fausse) caponata des jours où il y plein de soleil.