dimanche 28 septembre 2008

les chéchés se font rares... et mangent des tartes aux figues


La semaine avait délicieusement commencé. La promesse d'un bon film lundi, avec en prime, quelques mots complices échangés avec celles et ceux venus chercher leurs places. Se retrouver dans le hall du cinéma avec la preuve d'un télérama diminué afin de profiter des invitations crée un lien curieux entre nous...
Le retour dans ce salon de thé charmant, pour y finir les histoires d'une demoiselle bien comme il faut.
La découverte, par surprise, de l'une de nos multiples bibliothèques, ancienne église, à l'éclairage discret et où l'ambiance studieuse rappelle celles des facultés américaines, petites lampes aux tables en bois vernies, grandes étagères austères remplies de livres reliés à l'ancienne.
Mes premiers pas à l'université, le campus ensoleillé, l'archéologie à venir.
Un mail précieux, qui remonte le moral d'une illustratrice en berne.
Un livre à réfléchir. A partager avec celle qui à pensé, déjà. Et dévorer encore, ses pages...


Une semaine, pressée où le temps nous a un peu échappé...

Quelques figues trouvées sur le marché, ce samedi matin... et une envie de tarte...


PETITES TARTES AUX FIGUES
pour une nouvelle semaine qui s'annonce à deux

30g de farine complète
10g de flocons d'avoine
1c. à café de purée d'amande
1c. à café d'huile d'olive
1c. à café de sirop d'agave
un peu d'eau

3 figues
1/2 pomme
une poignée d'amandes
un peu de crème fraîche (de soja, ou autre)
un peu de cannelle
du sucre roux, au goût

Préchauffer le four à 180°.
Dans un saladier, mélanger la farine et les flocons. Ajouter l'huile d'olive et la purée d'amandes et sabler le mélange. Ajouter le sirop d'agave et de l'eau jusqu'à ce que l'on obtienne une belle boule pâte. Etaler, froncer deux petits moules à tartelettes. Piquer et enfourner quelques minutes (3 à 5 min)
Eplucher et couper la pomme en petits dés. La laisser compoter, avant de la mixer avec la crème fraîche et les amandes.
Etaler sur le fond de pâte précuit, mettre les figues en quartiers, saupoudrer de sucre roux et glisser au four pour 30 min. Laisser tiedir.

A manger à la fin d'un petit repas qu'on aurait prit le temps de préparer à deux, comme un risotto au potiron et aux noix, par exemple, et un verre de vin blanc...

lundi 22 septembre 2008

un pique nique, enfin...


Après mon petit coup de cafard de la rentrée, j'ai eu envie de garder un peu plus longtemps pour moi les quelques précieux souvenirs d'une si jolie journée. Le soleil tellement guetté et attendu, des mails échangés, une couverture, la jolie vaisselle en plastique... enfin ce pique nique que Marielle a si gentiment proposé d'organiser...

Quelques alsaciennes (presque pas perdues) des lecteurs assidus (une lectrice fétiche...), une famille cocotte un peu enrhumée (georgette, j'espère bien que tu vas mieux, j'ai hâte de remanger tes cookies!) et Marielle, bien accompagnée...

Une pensée pour ceux qui auraient voulu être là... et qu'on aurait aimé (re)voir.


Une table déballée, une jolie nappe, de multiples boîtes (salade de pâtes crabe et amandes, houmous, petites crudités ensaucées, omelette aux courgettes et amandes, salade choux pommes et noisettes, tartinades et craquers, muffins bourguignons aux graines de moutarde, terrine de canard (au poivre vert), verrines variées de salades, kouglopf, délicieux...) l'appétit qui grandit, surtout avec le verre de Trousse-Pinette, apporté par Marielle...

Les couvertures sont étalées mais on est si bien debout, on tourne autour de la table, on goûte à tout, on se ressert (oh oui, ces muffins sont exquis, il me faut la recette, mais il reste du cake aux courgettes? non? zut, ah un peu de fenouil, mmm, bio en plus, et ce petit apéritif, comment tu dis, Trousse-Pinette, je ne sais pas si je vais retenir mais un deuxième verre, ce ne serait pas de refus, merci, c'est vraiment tout à fait délicieux!)

Non, nous sommes si peu gourmands.

Après la redistribution obligatoire (tu es sûre que tu ne vas pas finir ton kouglopf cette semaine?), on discute face au lac tout scintillant, on se méfie des oies qui viendraient presque mettre leur bec dans nos cabas pour piquer du dessert. On préfère alors les sortir, pour être sûr de les manger nous, surtout qu'il y a quelques bonnes petites choses et qu'il nous reste un petit creux à tous.

Certains avaient tout de même osé passer des commandes, elles ont été honnorées (flo, tu es vraiment une chic fille... merci encore!)

Dans nos petites assiettes, on a pu glisser du gâteau au chocolat, du cake aux amandes, des biscuits (amandes, cacahuètes, pistaches), de la gelée de chardonnay aux fruits rouges, une crème au chocolat blanc, des tartelettes au chocolat, des macarons coco, du clafouti pêches gingembre, de la tarte tatin, des carrés au citron, tellement que nos boîtes sont reparties bien garnies (les sablés au goûters, quelques carrés au citron au petit déjeuner, un morceau de clafouti bien frais au dessert, merci encore pour tous ces délices!).

Ma timidité est un peu restée au soleil quand la chaleur nous a poussée à s'installer à l'ombre pour boire le café. Prendre plaisir à connaitre un peu plus celle qui tout en simplicité déborde d'idées et prépare des choses fabuleuses, échanger, s'imaginer, encore, dans nos cuisines respectives, avec ou sans tofu, du bon pain, des pommes bio, pas d'amidon, de superbes photos, plein de chocolat, de thé, d'épices, de moules à bavarois tout neufs...


Les chéchés ont été gâtés par tant de gentillesse; les restes ont été de sublimes moyens de prolonger ce moment. On espère secrètement que vous aurez envie de (re)venir... l'hiver aussi peut être beau à dijon... et les salons de thés chaleureux...


Pour voir toutes les jolies photos, les biscuits, le kouglopf, les crèmes au chocolat blanc et le lac, allez voir chez tous ces adorables pique niqueurs... , Flo, et Marielle, la chouette co-organisatrice...

lundi 15 septembre 2008

l'automne, un peu et des scones au beurre...


Il y a eu le bruit de pas dans les escaliers, puis la voiture qui démarre dans la nuit froide.
Dans mon lit, je sens la brume matinale perçée par les phares, la fraîcheur piquante.
Le reveil à une heure où le soleil n'est pas encore levé.
J'ai eu mal au coeur toute la nuit, presque des larmes, même si je sais que c'est idiot. Un brin de cafard.
Retrouver le rituel de la rentrée, les horraires à respecter, les jolies sandales à ranger, un nouvel agenda.
J'ai rangé mon bureau, acheté un potimarron -même si je ne sais pas encore ce que je vais en faire, marché dans les premières feuilles mortes abandonnées sur les trotoirs (j'ai même remis mes bottes et le sol me parait alors mettre ses vêtements d'hiver, aussi).
J'aurais bien ouvert les cartons du grenier pour réésayer les pulls et autres pantalons en velours pour découvrir avec joie que j'avais grandi.
Au lieu de ça, j'ai bu un thé dans la cuisine baignée de soleil, en écoutant cocoon, et puis j'ai eu envie de faire des douceurs d'automne, pour rendre les petits déjeuners moins difficiles les jours qui viennent.
Je me suis souvenue des scones préparés cet été alors que la pluie accompagnait mes journées. Des scones délicieux, piochés chez patoumi, simples et réconfortants, parce qu'elle sait si bien parler de ces maux, les apaiser aussi.


SCONES de patoumi
pour tout un tas de petits déjeuners


250g de farine complète
1c. à soupe de sucre complet
1c. à soupe de levure
50g de beurre froid en petits morceaux (avec une pincée de sel)
150ml de lait de soja


Préchauffer le four th.7.
Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre et la levure. Ajouter le beurre, mélanger du bout des doigts. Creuser un puits dans la pâte friable, verser le lait et mélanger doucement, jusqu'à ce que la farine soit incorporée.
Etaler la pâte sur un plan de travail fariné (3 à 4cm environ) puis découper les scones avec un emporte pièce (opérer d'un coup sec, sans tourner l'emporte-pièce sur lui-même dixit patoumi!). Les déposer sur une plaque allant au four, recouverte de papier sulfurisé, dorer avec un peu de lait et faire cuire 15 à 20m.
A déguster chaque matin d'automne, avec du thé et quelques cuillers de confiture, un grand verre de lait, peu être.

vendredi 5 septembre 2008

même sans soleil, des vacances et une tarte tatin au sel...


Il y a une devanture un peu ancienne, une jolie terrasse pour les jours où il fait beau; quelques tables pastelles et des chaises de jardin.
A l'interieur, on sent le café fraîchement moulu; sur le côté des étagères en bois où s'alignent des bonbonnes de thé en verre, des boîtes ornées, des tasses en porcelaine et du café en grain.
Le parquet grince quand on entre, comme dans un vieil appartement; il fait bon.
On s'asseoit à de jolies tables vernies, on se croirait dans un petit salon, et qui sait, Virginia viendrait y prendre le thé, ou commander des scones.
La carte sont de grandes ardoises, tant le choix est vaste pour chaque boisson : cafés du monde entier, chocolats voluptueux, thés parfumés, et même quelques patisseries.
Les tasses sont adorables, propres et pas ébréchées, le verre d'eau, apporté sans avoir à le demander est une pure dînette, un léger parfum d'enfance. Il y a même un carré de chocolat (ah, oui, parce qu'un speculoos avec le café, c'est triste, je trouve) et le sucre, joliment emballé dans un papier transparent à l'effigie de monuments célèbres.
On se sent tout étrange dans ce décors de voyage presque parfait : tout est tellement joli, bien rangé, le mobilier choisi avec soin (la table roulante dorée...), on se tient bien, poli, à peine gêné de profiter de tant d'attention et de délicatesse. Parce qu'en plus, on est très bien servi.

A midi, paraît-il, on y mange des choses délicieuses : des pâtes fraîches, des tartes salées, des salades garnies...
Une autre fois, sûrement, nous irons profiter du temps dans cet antre où l'on est bien au chaud sous une lumière douce. Une autre fois, parce que la tarte tatin est dans le four, tiède, et qu'elle nous attend...
TARTE TATIN FENOUIL ET POMME
pour deux voyageurs immobiles

une jolie recette piochée chez belleblé, mais sûrement plein d'autres, qui y auraient succombé...