mercredi 25 juin 2008

une matinée aux soldes, les dames élégantes, des soba aux fèves


Mon diplôme m'avait gardé à la maison trop longtemps, comme on empêche un enfant malade de sortir alors qu'il fait si beau dehors. J'avais juste eu le temps de reperer une jolie paire de chaussures, un peu habillées mais sobres qui sublimeraient toutes mes robes, mais leur prix un peu exessif m'avait rendue patiente...
Et ce matin, c'est le premier jour des soldes.
Je me suis donc préparée à sortir un peu tôt pour profiter encore de la fraîcheur et ne pas avoir à me battre avec les acheteuses ennervées.
A la radio, on m'avait annoncé des orages, mais il n'en était rien. Le ciel est bleu, tout bleu et le soleil déjà chaud pour cette heure matinale. On commence à sentir le parfum un peu fort et ennivrant de ces fleurs estivales.
En descendant en ville, j'observe les trottoirs dijonnais -d'habitude si vides- là, couverts de voitures entassées et de mamans pressées, tenant à bout de bras enfants et paquets.
Des mamans très apprétées aussi. Avec le beau temps, on sent l'envie de se faire jolie : robes colorées et fleuries, petits talons qui claquent, mollets à peine dorés, bijoux scintillants... Démarches légères, des mouvements élégants, le tintement étoilé de bracelets qui s'entrechoquent...
Ce premier jour de soldes ne ressemble pas à l'apocalypse que l'on nous décrit si bien dans les médias, une course ennervée, acharnée et stressante. Dans les boutiques, c'est même avec une certaine courtoisie et une politesse un peu inhabituelle qu'on se déplace pour me laisser acceder au rayon, qu'on m'aide à descendre une boite bien trop haute pour moi (je suis toute petite...) et que l'on me glisse un regard complice et amusé dans les cabines, ridicule dans une robe, à mon tour fleurie et colorée sous laquelle je disparais totalement...

Je marche doucement.
Dans ma main, mon petit paquet. J'ai trouvé mes chaussures (en soldes, cela va sans dire). Et à la maison, une jolie salade m'attend.






SOBA AUX FEVES
pour 2 acheteurs de l'été

120g de nouilles soba
400g de fèves en gousse
1 échalotte

2c. à café de vinaigre de riz
2c. à café d'huile de noix
2c. à café de sauce soja
1 lichette de jus de citron
des graines de sésame noir

A préparer le matin pour midi...

Cuire les soba dans de l'eau bouillante pendant 3 min environ.
Les égoutter, le passer sous l'eau froide, les égoutter à nouveau. Mettre l'huile et réserver.
Ecosser les fèves puis les ébouillanter 3 min afin de pouvoir oter la petite peau. C'est un peu long mais après, on découvre à quel point une fève, c'est joli...
Hacher finement l'échalotte, Ajouter aux soba, mélanger délicatement.
Préparer l'assaisonement : mélanger tous les ingrédients, verser sur les soba, ajouter les fèves et réserver au frais quelques heures...
Au moment de servir, saupoudrer de graines de sésame toastées.
Savourer avec des chaussures neuves aux pieds...

mardi 24 juin 2008

des bouchées légères comme des nuages...


L'air est lourd aujourd'hui, et je n'ai que des choses un peu désagréables à faire : un (gros) brin de ménage, préparer ma valise, terminer mes cartes de visite à imprimer pour vendredi, ranger mes affaires empaquetées depuis une semaine.
Alors je repousse. J'écoute les émissions podcastées en retard, je feuilette le télérama qui vient d'arriver (ammené d'ailleurs par une factrice bien de mauvaise humeur).
On dirait presque que je m'ennuie. Mais non.
Je rêve. Je suis ailleurs, portée par un nuage, tout blanc et tellement doux que je m'enroule dedans... jolie robe! je me dis ; et je tourne un peu. Oh! le nuage se soulève comme les plus belles robes à volants de mon enfance. Celles qui se soulèvent quand on tourne sur nous même, qui nous donnent l'air de flotter... J'aime.

Je garde cette impression si douce et légère. Et une bague en forme de nuage autour du doigt.
Et une recette toute aérienne, pour continuer à flotter...

MADELEINES CITRON GINGEMBRE
pour une plaque de 30 bouchées...

120g de farine de petit épautre
1c. à café de levure
3c. à café sirop agave
1c. à café d'huile d'olive
1 oeuf
1/2 yaourt
1 petit morceau de gingembre frais rapé
2c. à café de jus de citron (on peut y mettre quelques zestes)

Préchauffer le four th. 7.

Dans un saladier, mélanger la farine et la levure. Ajouter l'oeuf puis le sirop d'agave, l'huile d'olive, le demi yaourt.
Terminer avec le gimgembre et le jus de citron.
Répartir patiement la pâte dans les empreintes (1c. à café environ).
Enfourner pour 10 minutes.
Attendre un peu à la sortie du four, le temps de préparer un thé aux amandes. Et goûter.

lundi 23 juin 2008

pour ne pas oublier... le taboulé de chez moi


Il y a quelques années, je me suis découvert une fâcheuse habitude. J'oubliais. Oh, rien de grave. Juste, le dernier film que j'étais allé voir, le livre que je venais de terminer, ce que j'avais choisi au restaurant italien... toutes ces petites choses se sont mises à me manquer.
Alors j'ai commencé à écrire. Dans un vieil agenda, d'abord, les soirées au cinéma, un pic nique sur les bords du doubs, le thé partagé avec une amie, la sauce des pâtes savoureuse et épicée.
Ecrire. Puis collectionner.
A la maison, mon bureau est couvert de petits carnets et de boîtes (parfois aussi, des petits carnets dans des boîtes, quand c'est bien rangé).
A l'interieur, des trésors : tickets de concert, cartes de restaurants, emballage d'un biscuit sec (délicieux, croqué dans un salon de thé élégant à limoges...) Accumuler par peur d'oublier. Pour pouvoir "toucher" mes souvenirs.
Des dessins sur un morceau de nappe de ce restaurant un peu médiocre où j'ai eu de si belles conversations, des listes de livres que je voudrais lire mais dont j'ai pas pris le temps, des mots doux (les miens, ou ceux de l'autre...)retrouvés sur le frigo quand on pensait manger seule...
Et quelques recettes de cuisine, aussi.
Une recette que je ne peux pas oublier. Elle me ramène à une période où ma mémoire était bien plus infaillible qu'aujourd'hui... et le parfum merveilleux et prometteur du citron et de la menthe... Il me suffit de fermer les yeux...

TABOULE
pour 2 amnésiques qui se rappellent...


100g de quinoa
1 beau poivron vert
3 tomates rouges bien parfumées
de la menthe (beaucoup...)
du persil
le jus d'un gros citron
1c. à soupe d'huile d'olive

Cuire le quinoa dans de l'eau bouillante, jusqu'à ce que le germe sorte. Egoutter, le passer sous l'eau froide, puis le transvaser dans un saladier, ajouteravec l'huie d'olive. Laisser refroidir.
Tailler le poivron et les tomates en petits dés.
Hacher le persil et la menthe.
Quand le quinoa est bien froid, ajouter le citron puis les autres ingrédients. Bien mélanger puis entreposer au frais pour 1 bonne heure.
Manger sous un parasol, sur une table de jardin...

jeudi 19 juin 2008

la fin... un dessert pour se remettre


Je sors de l'école avec l'impression de n'être encore qu'une petite chose. Je me dis, c'est pas si mal quand même ; un peu frustrant aussi. Réussir, moins bien qu'on ne l'aurait voulu. Savoir que l'on a encore beaucoup à faire.
J'ai le coeur qui bat si fort encore. Plus de stress, ni d'angoisse. Une impression étrange. La fin ou la suite, passer de l'autre côté. Un grand vide a pris place chez moi. Mes yeux un peu abîmés.
Je suis sur un fil. Un pas. Puis un autre.Il ne faut pas que je m'arrête en chemin.

Je suis donc en vacances... Juste après les résultats, je suis allée traîner mes noeuds à l'estomac dans les rues ensoleillées de strasbourg. Je me suis acheté 2 livres, et un bijou. Je voulais me poser sur l'herbe, sur les quais, mais j'ai eu peur de m'endormir. J'ai repensé à tout ça, je me suis fachée avec moi même, ma fainéantise, ma précipitation. Et puis j'ai voulu oublier. C'est fini. J'ai juste envie de dire ouf. Et je passe à autre chose.
De retour à Dijon, l'air était doux et le soleil d'été avait longuement réchauffé la ville. La lumière était belle. On a marché un moment, avant de rentrer. C'est si bon de rentrer chez soi, calme, après avoir tellement douté, angoissé.
Ce matin, j'ai eu plaisir à retrouver vos nouvelles recettes, celles qui mettent l'eau à la bouche, l'envie de goûter l'inattendu, de pic-niquer épicé, de grignoter au goûter... et puis, j'ai cuisiné, un peu.
Un dessert pour chéché. Pour lui dire merci d'avoir su me supporter, me soutenir, m'écouter répéter des milliards de fois ma présentation, et s'occuper de mon estomac capricieux de ces derniers jours...
Une sorte de cheese cake fruité, servi dans un verre parce que des fois c'est joli, et rapide parce qu'il fait encore beau et que je rêve tout simplement d'une terrasse pour lire ceux que j'avais dû abandonner...

PETIT VERRE COMME UN CHEESECAKE
pour 1 diplomée et son amoureux qui ont besoin de repos

1 grosse poignée d'amandes réduites en poudre
1 craquelin d'avoine
1 noix de beurre fondu
1c. à café de sucre roux

1 pomme
1c. à soupe de fromage blanc
un peu de cannelle
1/2 verre de lait
1 toute petite c. à café d'agar agar

2 belles cuillères à soupe de ricotta
1c. à soupe de fromage blanc
un peu de sirop d'agave pour les becs (très) sucrés

Préparer le fond craquant : écraser le craquelin avec les amandes, mélanger avec le sucre et le beurre fondu puis tasser dans le fond de 2 jolis verres.
Entreposer au frais.

Préparer une compote de pomme. Mixer, mélanger avec la cannelle; le fromage blanc.
Dans une casserole, verser le lait et l'agar agar, porter à ébullition, compter 30sec environ tout en fouettant. Verser sur la compote de pomme, bien mélanger. Répartir sur les fonds craquants.

Fouetter vigoureusement la ricotta, le fromage blanc et le sirop d'agave. Déposer sur la compote refroidie. Mettre au frais 2h minimum avant de manger...



dimanche 8 juin 2008

si tu passes par là... des sablés en guise de dîner

Un tout petit message... un petit mot pour glisser aux quelques lecteurs gourmands des douceurs croquantes qui nous servent de repas en ce moment...
douceurs salées, grignotées sur le canapé, un soir de flemme (...) accompagnées de crudités, un petit verre de vin, et une jolie conversation pour nous tenir chaud en attendant les belles soirées estivales...
de petits sablés au chèvre trouvés dans le livre agar agar de Clea, tout simplement...

des biscuits pour ma maman... aussi.



SABLES AU CHEVRE ET AU THYM
pour un dîner particulier



100g de fromage de chèvre frais (petit billy)
3c. à soupe d’huile d’olive
1 jaune d’oeuf
une belle pincée de thym
une pincée de piment d'espelette
100g de farine d'épautre complet

Dans un saladier, écraser le chèvre avec l’huile, le jaune d’oeuf et le thym jusqu'à former une pâte crémeuse. Ajouter la farine. Bien mélanger, pétrir.
Faire un boudin de 25 cm de long environ. Filmer et réfrigérer pendant une heure.
Préchauffer le four à 180°. Sortir le boudin, le découper en rondelles d'un petit cm. Mettre les rondelles sur une plaque recouverte de papier sulfurisé puis enfourner pour 15 minutes.
Laisser refroidir avant de déguster...


mercredi 4 juin 2008

si tu préfères... un cake au petit déjeuner...


si tu préfères, je mets une robe, tant pis, s'il fait froid.
si tu préfères, je te prépare un gratin de pommes de terre, que tu penses à moi une fois que je serai partie.
si tu préfères, je t'appelle plus tard, tu n'as pas le temps à midi. je te dérange un peu, je sais.
si tu préfères, on lira ce soir; mon livre me plait beaucoup aussi. je t'en dirai quelques lignes même, si tu veux.
si tu préfères, on se retrouve en ville, à la librairie, tu sais où me trouver...
si tu préfères, on va boire l'apéritif sur la place de la liberté; profiter encore un peu du soleil, le voir se coucher dans nos verres de vin...
si tu préfères du cake au petit déjeuner, je te le fais ce matin. j'avais envie de cuisiner...

en plus, dans le champs de la Belle au blé dormant, il y a de jolies part de cakes, fruitées, toutes douces, des comme tu les aimes... merci Belleblé, pour ce délice que l'on savoure chaque matin...


CAKE ENERGETIQUE
pour des petits déjeuners heureux...

3 oeufs
150g de farine de blé complète
50g de sucre roux
2c. à café de levure
50g d'amandes réduites en poudre
une pincée de sel
3-4 figues sèches
2-3 pruneaux
le zeste d'un citron bio
2c. à soupe d'huile d'olive
1 yaourt (125g)

Préchauffer le four à 200°.
Bien mélanger les oeufs avec le sucre, puis ajouter la farine, la levure et la poudre d'amandes. Bien remuer. Ajouter la pincée de sel, l'huile et le yaourt, terminer par les fruits secs et le zeste de citron. Verser dans un moule à cake (le notre est en silicone, sinon, il faut peu être le huiler un peu...) et enfourner pendant 35 min environ. Le cake est cuit lorsque le pointe d'un couteau ressort sèche.

Attendre qu'il refroidisse avant de goûter...