lundi 22 décembre 2008

juste, joyeux noël...

(biscuits chèvre cardamone)
Avant de se mettre en pause, profiter de ces moments trop attendus, de ceux qui nous sont précieux... des gourmandises qu'on aimerait partager...

Prendre soin de nous.
Cuisiner des douceurs.
Se coucher tard, un peu.
Dormir tard, aussi.
Sortir la nuit, juste voir les guirlandes.
Boire des chocolats chauds.
Rire autour d'un thé brûlant.
Regarder les photos.
Se souvenir.
Bouquiner.
Discuter.
Grignoter. Partager. Etre heureux.


De belles fêtes à vous aussi...

(chutney épicé à retrouver chez claire...)

jeudi 18 décembre 2008

les carrés aux carottes pour le repas du jeudi


Les matins sont difficiles, ces derniers jours. D'abord, il faut se réveiller, alors que les rêves sont beaux et qu'on les oublie à peine les yeux ouverts, et puis, enlever la couverture est comme une petite mutilation tellement la chambre est froide et piquante.

Les petits déjeuners à la lumière triste du plafonnier, la théière qui devrait ne jamais se vider, parce qu'elle réchauffe si bien, les parts de gâteaux.

...

Si le froid persiste à entrer par les fins espaces sous les portes, entre les fenêtres, les repas du jeudi pris sur le pouce à la cafétéria aussi.

Une seule (toute) petite heure pour arriver, manger, discuter, se réchauffer, se caliner puis se dire au revoir, c'est un peu court. Surtout quand les embouteillages retardent l'amoureux, le professeur polonais s'attarde sur cézanne, les couloirs encombrés m'empêchent de réserver une table, si possible, plus près du bar pour être protégés des courants d'air.

Mais ce rituel instauré depuis la rentrée est resté, par obligation et puis par plaisir de manger ailleurs, des petites choses préparées la veille à deux, suivant la gourmandise et le contenu de saison fu frigo. Il y a eu la tarte au potimarron, la salade de lentilles carottes-saumon, le clafouti aux anchois, la terrine aubergines au tahin ou les crèpes poireau-miso de cléa (épaisses et fondantes, un délice).

Et puis cette semaine, entremêlés de révisions, d'exposés et de fatigue, on a trouvé des carrés aux carottes dans notre boîte à pique nique.

CARRES AUX CAROTTES ET CHEVRE
pour une boîte à pique nique,



2 grosses carottes rapées (300g)
150g de farine de seigle
1 oeuf
1/2 yaourt
2 grosses c. à soupe de chèvre frais
1 verre de lait de soja
1 petite c. à café de bicarbonate
cannelle, cumin, cardamome
poivre, gomasio
1 poignée d'amandes

Préchauffer le four à 180°.
Mélanger la farine, le bicarbonate et les carottes rapées dans un grand saladier.
Dans un autre bol, mettre l'oeuf, le demi yaourt et le chèvre, puis ajouter le mélange farien-carotte. Assaisonner, puis verser le lait. Mettre le tout dans un moule à gratin rectangulaire, parsemer d'amandes (ou les glisser dans la pâte, ou les deux...) et enfourner pour 40min.

Laisser refroidir, puis découper en carrés, pour ne pas avoir à penser aux fourchettes dans la boîte à pique nique...

lundi 15 décembre 2008

des images, pour passer le temps...


Après avoir contemplé les toits de la fac, les arbres ensoleillés et la nuit devenir épaisse et brumeuse sur le campus, j'ai pensé, le lendemain, à emmener celui qui enregistre ce qui fait défaut à ma mémoire. Je suis arrivée plus tôt, sous un ciel bleu profond, les yeux plissés, mon ombre allongée sur les trottoirs.

Depuis les hautes tours de ce batiment définitivement étrange, j'ai plus rempli ma tête d'images que l'appareil n'a pu le faire. D'abord, il y avait la fenêtre sale, et puis mon regard seul savait mieux voir. Mais quand même, quelques bribes de ce moment isolé, volé au paysage et à cette faculté un peu vieillie et silencieuse des vendredis matins...


(une recette? demain, peu-être...)

jeudi 11 décembre 2008

saisir l'instant, le plaisir des matinées froides...


Le moment poétique, à regarder le soleil se coucher sur le campus me rappelle à quel point la solitude me plait. Pas associable, juste timide, et un immense besoin de ménager pour moi de longues plages de silence, de calme, parfois de contemplation.
Le ciel gris bleu, les maisons en contraste éclatant d'or rosé, les arbres emplis de douceur dont les branches me paraissent carressantes.
L'architecture trop industrielle de la fac devenir un monde léger, reposant, chaud, accueillant.
On dirait qu'il n'y a personne pour admirer cette beauté passagère. Je sais bien que demain, il ne sera plus, que la lumière orangée sera dissimulée derrière d'épais nuages, le ciel grisé et peu être, les façades tristes et nues.
J'ai toujours peur de perdre ces images trop furtives, éphémères, ces moments brefs mais excquis qui comblent par surprise mes besoins d'émotions visuelles.
Je voudrais que rien ne bouge, que les arbres restent dorés, leur nudité sublimée de soleil, que le vert des maigres jardins rendent si beaux, au fond.
Pourtant, peu à peu, le ciel s'éclaircit, habille de bleu glacé les maisons, couvre d'anthracite les nuages filants et le dessus des toits. Bientôt, l'obscurité découpée de lumière artificielle va envelopper les jardins, glisser un courant d'air dans mon dos; je resserre mon écharpe. Un frisson. Un soupir. Encore quelques heures... et le rêve de ce gâteau fait et refait, d'une simplicité enfantine, mais qui réchauffe tous les moments de nostalgie et les matinées d'hiver...
(juste avant la recette, alors, un gentil merci à claire, pour la douceur fétiche qui régale nos matins...)


GATEAU POMMES TAHIN
pour tous les matins du monde




1 yaourt nature
80 ml de farine complète (blé, ou seigle)
120 ml de flocons d'avoine
1 belle c. à soupe de sirop d'agave
1 grosse c. à soupe de tahin
1 petite pomme râpée
1 càc de poudre à lever
1 belle poignée de pépites de chocolat noir


Préchauffer le four th. 7.
Mélanger le tahin et le yaourt, puis ajoutez les ingrédients secs. Mettre la pomme râpée puis les pépites de chocolat. Verser la préparation dans un moule à cake souple, puis cuire 30 à 180°.
Quand il a bien refroidi, couper en lamelles (il est tout plat!) et manger au petit déjeuner... sous une couette bien chaude...

mardi 9 décembre 2008

les cocottes de l'hiver...



Depuis que la buée est revenue sur les fenêtres, à chaque fois que je prépare un gâteau, l'envie de rester au lit avec un bon livre est plus forte que les autres jours. Des journées entières dans les arbres lues sous une grosse couverture. L'été 80 dévoré avec des muffins au pavot. Feuilleter les pages du dernier télérama entre deux gorgées de thé.
J'aime Noël qui arrive et la prévision d'une journée entière à préparer des bredeles. J'aime la neige tombée en petits flocons délicats sur les toits la semaine dernière, alors que je suis dedans, dans les bras de l'amoureux. J'aime ces journées plus courtes quand la ville est pleine de guirlandes et d'odeur de clémentines.
Dimanche dernier, le ciel est passé d'un bleu plein et glacial à un gris pluvieux. Après une balade un peu triste au jardin botanique, dénudé et en friche, nous sommes rentrés nous mettre au chaud. L'appartement à peine ensoleillé a gardé un peu l'ambiance douce de l'été, la table accueille la lumière légèrement dorée, le chat se roule dans les flaques de soleil sur le carrelage.
Il y avait une belle tranche de potiron trouvée au marché, de petits oignons jaunes. Un livre qui nous avait mis l'eau à la bouche. Alors, on a préparé un curry bien épicé. Parce que lilie nous a donné envie de réchauffer nos dîners de piment et de voyages...

(Et oh, bonheur, il m'en restait une petite assiette le lendemain midi...)

CURRY DE POTIRON ET EPINARDS
pour deux frigorifiés




1 belle tranche de potiron (environ 350-400g)
2 petits oignons
1 gousse d'ail
2 grosses poignées d'épinard en branches (surgelés)
du bouillon de légumes
de la cannelle, du curry, des graines de fenouil, de la coriandre, du cumin
1 petite c. à café de pâte de piments (la notre est forte!)
1c. à café de pâte de gingembre (ou une noix de gingembre frais haché)
des amandes grillées (éffilées, si possible)

Dans une sauteuse, mettre un filet d'huile d'olive et mettre les oignon et l'ail émincés. Ajouter les épices, bien remuer jusqu'à ce que le mélange embaume. Ajouter alors le potiron et les épinards, faire revenir rapidement, puis verser du bouillon (à mi hauteur environ, il ne faut pas couvrir les légumes!). Laisser cuire à feu doux pendant 1/4h. Le potiron doit être tendre.

Servir avec du riz basmati et parsemé d'amandes grillées (et éventuellement, légèrement saupoudré de cannelle).

Profiter pleinement de ce petit plat qui réchauffe tout à l'interieur, et qui se prépare facilement la veille pour le lendemain...

et parce que c'est important... un noël sans ogm...

jeudi 4 décembre 2008

le plaisir de l'ennui, l'hiver, des cheesecakes aux carottes


Assise juste en face de moi, emitouflée dans une épaisse veste beige toute douce, regarde souvent par la fenêtre alors que ses yeux ont l'air plein de larmes. Elle tient solidement dans ses mains un sac d'où dépasse deux pâtes feuilletées embalées. Ca a l'air précieux, pour elle. Ses lèvres tremblent. Le froid, ou la peine qui l'habite, la tristesse de voir les arbres si nus, les gens aussi mornes autour. Au moment de descendre, elle ose un discret pardon avant de s'agriper à une poignée et de disparaître, elle et ses promesses de tourtes.

Elle ne parle pas, elle rêve, appuyée contre la vitre couverte de buée. Ne pas faire semblant de regarder le paysage. Préferer l'imaginer défiler. Qu'y voit-elle? Elle remet en place sa frange qui lui cache presque le regard, remonte son col.

La fatigue s'est posée sur ses traits. La lassitude. Encore un peu endormi, flottant dans le bus encombré, bousculé. Rester debout. Rester éveillé. Pourtant, le bus le berçe, la promenade lui paraît fluide, les va et vient des autres passagers comme des vagues qui nous emmènent loin de la berge pour mieux nous en rapprocher ensuite.

Les pages de mes livres m'empêchent parfois de rencontrer tous ces regards.
D'autres fois, c'est le nez plongé dedans que je rêve aux petits plats qui m'attendent, comme aux autres vies que j'aimerai avoir.
Entre un gâteau au chocolat fondant et une maison à l'autre bout du monde, un cheesecake aux carottes et l'amoureux à retrouver. Il arrive que ces vies rêvées soient les nôtres... non?




CHEESECAKE CAROTTES...
pour un midi heureux, pour 2


40g de flocons d'avoine
40g de farine de blé complète
1 petite poignée d'amandes hachées
2c. à café bien bombées de tahin
un peu de lait, s'il faut

2 carottes rapées finement (300g)
3/4 d'un pot de ricotta
1oeuf
1c. à café de gingembre
un peu de cannelle (1/2c. à café environ)
2c. à soupe de yaourt
du poivre (du sel, si vous voulez)


Préchauffer le four à 150°.
Mettre tous les ingrédients de la pâte dans le bol d'un hachoir (sauf le lait, qu'il faut ajouter si la pâte ne paraît pas assez humide), transférer le mélange dans un moule à charnière préalablement couvert de papier sulfurisé au fond. tasser pour former une croûte, mettre au four le temps de préparer la garniture (5à 10 min).

Dans un saladier, battre la ricotta au fouet, puis ajouter le yaourt, l'oeuf, et enfin les carottes et les épices. Verser sur le fond précuit. Enfourner pendant 55min, puis laisser le cheesecake dans le four pendant 1h au moins, avant de la mettre au frigo. Attendre 24h avant de le manger, avec une jolie salade verte aux amandes, la radio, ou des sourires, si on peut...


lundi 1 décembre 2008

après paris...

Rentrer après quelques jours loin de chez soi, le retour dans son quotidien, habité de ses plaisirs et de ses attentes, de nos manques et de nos envies.
Dimanche a lézardé tranquillement, le four allumé, mes mains entourant une tasse de thé, au soleil, plissant les yeux tant la lumière est forte, dehors. Chéché assis, se rappelle les moments qu'il a préféré.
Après de telles journées, pleines, enrichies et gourmandes, notre petit appartement nous a paru terne, soudainement. Le salon assombri, la rue trop calme. De nos fenêtres, juste elle, inanimée.
Malgré le temps, chaud. Malgré le thé japonnais. Malgré le chat heureux qui se frotte sans fin à nos jambes. Il y a ici un courrant d'air froid, un goût d'inachevé que l'on arrive toujours pas à finir, une réponse attendue. Des promesses et beaucoup d'imagination.
Lundi sera décalé, ailleurs. Et sans gourmandises sucrées que j'aime grignoter en le guettant par la fenêtre. Mais des cookies salés, pour consoler la nostalgie, nourrir un peu l'espoir de partir, encore...

COOKIES PARMESAN & AMANDES GRILLEES
pour fêter un retour sans soleil, aujourd'hui


130g de farine de seigle
20g de flocons de pois chiches
2c à soupe de parmesan fraîchement rapé
1 oeuf
2c. à soupe d'huile d'olive
1 grosse poignée d'amandes
du gomasio, du poivre


Préchauffer le four th6-7.
Dans un saladier, mélanger la farine avec le parmesan. Ajouter l'oeuf, l'huile puis les flocons.Bien mélanger, assaisonner. Mettre les amandes, former de petites boules (environ 10-15, suivant la taille) et les ranger sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Ecraser avec la paume de la main, puis enfourner 15min. Laisser refroidir sur la plaque.


Attendre que la nuit tombe, faire rôtir quelques légumes d'automne (encore un peu) et apprécier la douceur d'une soirée très longue...


Il y a ici aussi de très jolis cookies qui attendent le retour du beurre dans notre frigo. Bientôt...

dimanche 30 novembre 2008

des étoiles dans les yeux, un peu dans le ventre aussi


J'ai vu le lac kir depuis le train, scintillant et désert.
J'ai regardé mes nouveaux cheveux dans le tunnel, juste après. Je me suis perdue dans le bleu de l'hiver; un avion a transpercé le ciel.
J'ai écouté les gens parler. J'ai parlé avec eux, dans ma tête.
J'ai tout trouvé, tout de suite, le métro pour montreuil, le salon. J'ai promené ma boule au ventre, mes angoisses, montré mes dessins. Et puis j'ai retrouvé l'amoureux à la gare...

Paris s'est laissé découvrir autrement, suivant ces pas. Traverser la ville à pied, du très calme 15ème à l'animation de la rue Oberkampf, voir la tour eiffel bleutée, les quais de seine la nuit, longer le jardin des tuileries, admirer les vitrines décorées. S'asseoir, en fin d'après midi, au café charbon pour prendre un verre de chardonnay. Manger un clafouti rue Fleurus, respirer derrière les grilles du luxembourg, passer rue Madame.


(les arbres sont carrés, parfois)

Nos papilles ont pu goûter à la génoise au matcha roulée, chantilly et azuki d'Aoki, au velouté de coco de l'os à moelle, à la croûte craquante délicieuse des pains d'éric kayser.

Boire des thés chauds avec des bloggeuses qu'on n'aurait jamais imaginé rencontrer un jour. Être heureux, parce que c'était chouette, vraiment.
On a profité du temps, flâné dans le 14ème, mangé des sandwichs exquis qu'on nous a si bien conseillé.
On a léché les vitrines, vu des photos de Cartier-Bresson, en vrai.
Le samedi matin, on a pu acheter des clémentines au marché d'Aligres, avant de monter au panthéon. Balader nos fruits tout l'après midi, de monparnasse à la rue tiquetone.

Rire.


Repartir le coeur lourd, avouer que l'on est bel et bien tombé amoureux de cette ville si grande, que l'on a déjà envie d'y revenir. Tester de nouveaux restaurants de son carnet, visiter des expos, bouquiner à la butte de chaumont, pique niquer au canal st martin.
Pour des mercis de tous ces petits bonheurs qui nous ont rendus si heureux et nostalgiques, des biscuits qui sentent, un peu, Noël, des pensées aux épices étoilées...


ETOILES AU GINGEMBRE
pour une vingtaine de mercis^^

5 grosses c. à soupe de farine (blé et seigle)
2c. à soupe de sirop d'agave
1 jaune d'oeuf
2c. à soupe d'huile d'olive
1 petite c. à café de bicarbonate
2 poignées d'amandes hachées
2 à 3c. à soupe de lait
1 grosse c. à café de gingembre en poudre

Dans un saladier, mélanger la farine, le bicarbonate, le gingembre et les amandes moulues. Mettre l'huile d'olive et sabler. Ajouter le sirop d'agave et le jaune d'oeuf, puis le lait, afin d'obtenir une belle pâte.

Etaler à l'aide d'un rouleau à pâtisserie (pas trop épais, 1/2 cm environ)
Découper avec des emporte-pièces, mettre sur une plaque couverte de papier sulfurisé, enfourner pour 10min. Sortir et laisser refroidir.
On peut, si l'on est un peu gourmand, faire un petit glaçage bien chocolaté. C'est délicieux aussi.

mardi 25 novembre 2008

des jamais sans, pleins de roses...

Une promesse un peu longue à être tenue, peut être même oubliée.
Des jamais sans inventés, des petits bouts de vrais, des paillettes de rêves pour faire briller ce mardi trop gris d'un parfum de noël.
Jamais sans impatience, les jours froids et la neige revenus, la lumière qui va habiller les rues, les interieurs rougissants de chaleur, les sapins entrés dans les salons.
Jamais sans douceur, épices, chocolat. L'année entière.
Jamais sans un grand sac, et la peur d'oublier; souvent sans ma tête, parfois ailleurs.
Jamais sans pull, épais qui m'enveloppe jusqu'au menton. Le froid, même dehors me glace facilement.
Jamais sans soleil, à emmagasiner, pour les jours où il manque.
Pas de poches vides, jamais sans bricoles, épingles, tickets, bijoux, un livre. Jamais sans crayons, non plus.
Jamais sans paroles, mais toujours trop timide.
Jamais sans histoires.
Jamais sans gourmandises, le matin.

MUFFINS CHOCOLAT AZUKIS
pour 8 bouchées terriblement gourmandes

1 oeuf
1c. à café de sirop d'agave
2 verres de lait de soja
260g de farine de blé complète
1c. à café de bicarbonate
1 yaourt
1 poignée de pépites de chocolat

Préchauffer le four à 180°.
Dans un saladier, mettre les ingrédients secs, la farine et le bicarbonate. Mélanger.
Dans un autre saladier, mélanger le lait, le yaourt, le sirop d'agave et l'oeuf. Ajouter les pépites de chocolat et a farine. Ne pas trop mélanger.
Mettre 1c. à soupe de pâte dans des moules à muffins, puis 1c. à café de confiture d'azukis. Recouvrir de pâte. Enfourner 20-25min environ.
Jamais sans un muffin, au petit déjeuner...




PETITES CREMES AZUKIS
pour 2 petits pots

1 verre de lait de soja
2c. à soupe de crème de soja
2c. à soupe de confiture d'azukis
1 petite c. à café d'agar agar


Dans une casserole, mettre le lait et la crème de soja. Porter à ébulition, baisser, puis ajouter l'agar agar et fouetter pendant 30 sec. Mettre la confiture d'azuki, mélanger et verser dans de jolis pots. Laisser refroidir, réfrigérer pendant 2h au moins.



(Jamais sans pensées... )

jeudi 20 novembre 2008

des crayons, la voix et des après midi goûter...


Une matinée à lire sur le canapé, un bol de thé à portée de main. Matisse, les fauves, l'interieur à la fillette. Voir le soleil se répandre sur la cour, faire scintiller les graviers avant l'arrivée d'un nuage. Il fait froid, pourtant.
J'ai remis mon gros gilet à midi. Et j'ai réchauffé mes doigts sur la bouilloire, pendant que le riz devenait translucide dans l'huile d'olive. J'ai taillé le poireau, l'ai lavé soigneusement. Jetté une poignée de champignons noirs; déglacé à la sauce soja, en écoutant Didier Porte, sourire en se disant qu'il aurait ri, lui. Je suis restée à révasser à côté de mon risotto, ajoutant le bouillon louche après louche, patiement, en pensant avec délice au séjour à Paris qui nous attend.

L'amoureux est rentré, et on a mangé, avec quelques mots angoissés, du parmesan; des regards rassurants. Le serrer fort, avant qu'il ne parte, même si c'est juste ce soir qu'il doit revenir. Ses bras me sont précieux.
Retrouver ma solitude; la cuisine-atelier, celle où je range mes crayons pas très loin de ma théière, celle où la radio berce mon imaginaire.
Pendant que je me raconte des histoires, le four agrémente d'odeurs délicieuses les images colorées qui peuplent ma tête. Des brins de femmes sans tête, de monde à l'envers enrobés de chocolat et d'épices.


COOKIES
pour une 20aine de biscuits


2c. à soupe de tahin
1/2 petit suisse
1c. à soupe de sirop d'agave
60g de flocons d'avoine
60g de farine de seigle
1 oeuf
1/4c. à café de bicarbonate
des pépites de chocolat

Préchauffer le four à 180°.
Dans un saladier, diluer le tahin avec le petit suisse, puis le sirop d'agave et l'oeuf. Ajouter la farine, puis les flocons et le bicarbonate, malaxer. Mettre les pépites de chocolat et bien amalgamer le tout.

Faire des petites boules avec la pâte obtenue, et les écraser légèrement avec une fourchette. Enfourner pendant 12-15min environ.

Laisser refroidir sur la plaque.

En attendant de goûter, faites un dessin, pourquoi pas...

mardi 18 novembre 2008

Les dimanches pluvieux (2)


Il aurait fallu en garder un petit bout, une petite tranche, rien que pour y goûter encore...
Chose promise, chose due, la recette du cheesecake qui a terminé notre repas du dimanche. D'ailleurs, je tiens à remercier la lectrice anonyme qui nous a gentillement invité à venir partager leur déjeuner dominical... Même si je crois que ma timidité me laissera plus rêveuse à ces improbables partages...


CHEESECAKE & PAIN D'EPICE
pour un petit moule à charnière



60g de spéculoos
1 grosse c. à café de crème d'amandes
un peu de lait (si besoin)

250g de ricotta de buflone
2 petits suisses (soit 60g en tout)
1c. à soupe de fromage blanc
1 oeuf
1c. à café de sucre complet
1c. à café de gingembre frais rapé
2c. à soupe de liqueur de pain d'épices

Préchauffer le four à 150-160°.

Ecraser les spéculoos au mixer, puis ajouter la crème d'amandes et une c. à café de lait, pour obtenir une chapelure humide. Mettre dans un moule à charnière, tasser à l'aide d'un verre ou le dos d'une cuillère. Enfourner, le temps de préparer la garniture.

Dans un grand bol, détendre la ricotta au fouet, puis ajouter les petits suisses et le fromage blanc. Battre l'oeuf avec la liqueur de pain d'épices, intégrer au mélange précédent, puis le sucre complet et le gingembre.

Sortir le fond du four, verser et répartir la crème. Enfourner pour 55min.

A la fin de la cuisson, éteindre le four et laisser le cheesecake dedans 1h encore, sans ouvrir la porte! Ensuite, le placer au frigo pendant 24h au moins, voire plus, il est encore meilleur...

Le petit suisse dans la pâte au lieu du fromage blanc donne une garniture plus compacte, épaisse et crémeuse & c'est délicieux...

dimanche 16 novembre 2008

les petits plats du dimanche... (1)


J'ai découvert, il y a quelques semaines, que certaines ont des dimanches tout à fait délicieux. Un énorme thé gourmand, avec autant d'enfants que de gourmandises, de multiples choses à goûter, avec ou sans confiture, juste trempé dans la tasse, une cuillère de crème, saupoudré de sucre glace.
Avant, nos fins de semaines pouvaient ressembler à ça. Le repas de famille, les grands plats de gratins dauphinois que ma maman fait si bien, les jolies serviettes accordées à la nappe fleurie, mozart en musique de fond, les discutions qui s'éternisent autour du café, le gâteau soit disant raté et finalement savoureux, la table qui s'est quelque peu agrandie, les années passant...
Depuis que l'on a quitté nos chez-nous parentaux, ces journées ont un goût particulier. La distance nous laisse des dimanches bien solitaires, souvent comblés par de longues heures dans la cuisine, à préparer pour 10 ce que l'on ne sera que 2 à manger. L'idée nous avait déjà traversé d'apporter un gros gâteau chez des gens inconnus où le repas dominical paraissait convivial. On s'est imaginé arriver, un petit paquet de patisseries bien emballées et une bonne bouteille que l'on partagerait avec les gressins maison de l'hôte bienveillante et les dernières tomates cerise du jardin. Mais la distance a rendu ce rituel en un lointain cliché, rare et idyllique. La famille, aux pièces rapportées, a souvent du mal à être au complet. Et le moment, plus clairsemé nos 365 jours, souffre de ne pas être à la hauteur de nos rêves. Peu importe, il reste néanmoins précieux. Et Noël apportera de quoi rattraper tous ces dimanches de gourmandise isolée...
Et puisqu'il ne faut pas se laisser abattre, du saumon grillé, et un cheesecake à venir, parce qu'augustine adore ça.


SAUMON GRILLE ET LEGUMES RÔTIS
pour 2 rémi sans famille


2 beaux pavés de saumon bio

du jus de citron

du wasabi en poudre

du pavot

1 fenouil

1 panaïs

du curry, du piment doux

de l'huile d'olive

de la sauce soja


Préchauffer le four à 180°.
Eplucher le panaïs, le couper pour obtenir des frites. Bien laver le fenouil, enlever les branches, puis le couper en lamelles un peu épaisses. Assaisonner avec l'huile d'olive, la sauce soja (environ 1c. à soupe de chaque) puis de curry et de piment doux.
Glisser au four pendant 45min.
20min avant la fin de la cuisson des légumes, mettre le samon dans un plat, l'arroser de sauce soja et du jus de citron, puis d'1c. à café de wasabi en poudre (voire plus, car le goût est assez léger). Saupoudrer de pavot. Enfourner pour le 1/4 d'heure restant.


Dresser les assiettes, et déguster, vite, pendant que tout est encore chaud...


édit du soir...
la gourmandise promise testée aujourd'hui... à savourer tous les jours de la semaine... merci Loukoum°°°!

samedi 15 novembre 2008

les mirages, des muffins, pour se consoler...


Les amphithéatres de la fac, sont, paraît-il, tout petits. Les tables très étroites, et des bancs très peu confortables, surtout quand on voit le temps que l'on passe dessus.
Les cours s'évadent par les quelques fenêtres jamais ouvertes, ceux qui écoutent d'une oreille ont surtout l'autre greffée à un écouteur.
Les tables sont de vraies gravures; on y découvre des histoires d'amour anciennes (et dramatiques?), cécile et jérémy.
Certains s'endorment sur les longues plages artistiques, dans une pose qui aurait inspiré plus d'un peintre florentin, à l'époque.
Les téléphones portables habitent les trousses. Ils sont roses ou argentés, mais toujours indispensables.
On voit de petits écrans se déplier, des rires derrière (sûrement pour la mort de ce pauvre Cézanne, si jeune...)
On devine l'impatience. L'ennui, aussi.
Le bord des feuilles reste un défouloir privilégié. Souvent noircit, même si la page reste blanche.
Parfois, il y a quelques bruits de papiers froissés, ceux qui emballent quelques oursons colorés, ou autre prodige de l'activité industrielle.

Et moi, discrètement, dans une petite boîte, j'ai emmené des muffins maison... Un petit plaisir d'automne, parce que j'ai bien besoin de ça, parfois...


MUFFINS POMME GINGEMBRE
pour 8 muffins et autant de journées de réconfort


1 oeuf
1 belle c. à soupe de sucre roux
1c. à soupe d'huile d'olive
2 verres de lait de soja
260g de farine de blé complète
1c. à café de bicarbonate
1 pomme
1 yaourt
1c. à café de gingembre frais rapé

Préchauffer le four à 180°.
Dans un saladier, mélanger les ingrédients secs, la farine, le sucre et le bicarbonate.
De l'autre côté, mettre le lait, le yaourt et l'oeuf, bien mélanger. Ajouter l'huile, puis la pomme coupée en petits dés et le gingembre. Incorporer, enfin la farine. Ne pas trop mélanger.
Remplir des moules à muffins, enfourner 20-25min environ (vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau, elle doit ressortir sèche).
Démouler, attendre un peu et goûter tiède (pour voir si le réconfort, demain, sera efficace ou pas)
Emballer soigneusement dans un papier aluminium, glisser dans une boîte et déguster quand vous en avez besoin...

mercredi 12 novembre 2008

aujourd'hui, le soleil et la suprise à finir à la petite cuillère


Ce matin, je me suis fait surprendre par le soleil. Alors que les réveils se font maintenant dans la pénombre (trop) matinale, la brume est restée devant ma fenêtre jusqu'au moment de sortir. Alors, éblouie par la lumière de ces journées presque hivernales où le ciel gris bleuté reste glacé, le soleil découpe franchement les lignes des immeubles dans son immensité. Marcher, en pensant à celui qui est parti dans les nuages cotonneux, en regardant en l'air, faire ses provisions de chaleur (comme dans ce si joli livre de mon enfance, où frédéric prépare pour l'hiver des mots et des couleurs pour faire passer le froid plus vite...), et profiter encore de mon manteau bleu tout fin qui fait de moi une si chic demoiselle...
J'ai passé la matinée à chercher les rayons dorés à travers les épais rideaux des salles universitaires. J'avoue, j'étais certainement plus assidue à cette quête qu'à la rigoureuse prise de notes.

En rentrant, j'aurais ralenti le pas si je n'avais pas la faim qui me tiraillait, et l'idée du cheesecake au potiron qu'il fallait manger à midi. Et de goûter, enfin la confiture aux azukis, juste comme ça, à la petite cuillère... Il ne fallait pas commencer... J'ai oublié le thé que Chéché m'avait préparé pour manger telle quel, cette pâte étonnante qui rappelle à s'y méprendre la délicieuse crème de marrons...


CONFITURE D'AZUKIS
pour 1 pot

1/2 verre d'azukis
1/2 verre d'eau
1/4 verre de fructose

La veille, faire tremper les azukis dans le demi verre d'eau.
Le lendemain, porter à ébulition, puis égouter.
Remettre dans une casserole avec 2,5 verre d'eau froide, laisser mijoter. Au bout d'1/4 d'heure, ajouter le fructose puis laisser cuire 1h minimum (ajouter de l'eau s'il faut).
Quand les haricots sont cuits (ils doivent être moelleux), les mixer en purée et mettre en pot. Attendre que la confiture ait refroidi, avant d'y plonger sa petite cuillère... Et de s'arrêter, si on peut...
une recette inspirée de dame cléa... merci, pour cette sublime découverte... maintenant, on va pouvoir goûter tout ça...

lundi 10 novembre 2008

besançon, le parfum du soleil, des baisers pour l'amie précieuse...


Pendant que certaines se projettent dans une nostalgie à venir, nous y avons replongé comme dans un bain de soleil. Il a fallu se lever tôt, finir la valise, ranger un peu l'appartement, afin de le retrouver chaud et douillet, dimanche soir. La route déserte, les villages endormis un samedi matin, les arbres nous font des haies d'honneur royales, tant ils sont dorés.

Et puis, la ville. Les façades blanches, les rues qui viennent d'être repavées de dalles claires, lisses et glissantes. Mais c'est joli. Longer les vitrines du centre ville animé, découvrir qu'une petite librairie vient d'ouvrir à coté de notre ancien chez nous, que le restaurant qui faisait un régal de monsieur le curé n'a pas renoncé à son dessert surprise, que la place du marché s'est couverte de fleurs de métal qui servent de salons de conversation, sous des arbres dénudés.
La lumière épouse les immeubles, les fontaines, on se rend compte que l'on a oublié comme il est doux de trainer alors que le soleil disparaît et que l'air se rafraîchi. Essayer de respirer fort ces parfums de souvenirs, le premier appartement, la visite d'amies précieuses (certaine, venue de loin, et que l'on aimerait voir plus, avec des carrés au chocolat, avant qu'il ne s'en aille, hein!), les terrasses ombragées après la piscine, la librairie où je pouvais aller bouder en étant sûre que l'on me retrouverait. Là où les chéchés ont commencé...
C'est dans notre petit studio bisontin que l'on découvert la cuisine; là bas, les lasagnes, les tomates farçies, les woks, les sushis... et les risottos crémeux que chéché me préparait en rentrant des beaux arts. Le réconfort absolu...
L'envie d'y regouter, le plaisir de plonger sa cuillère dans une assiette douceureuse, parfumée, et couverte de parmesan rapé, qui plus est. Alors on a fait un risotto. Avec des coquillettes, parce que c'était joli...


RISOTTO DE COQUILLETTES, POTIRON & SAUGE
pour 2 bisontins en exil

140g de coquillettes complètes
1 beau morceau de potiron
2 gousses d'ail
2 poignées de feuilles de sauge séchée
1 larme de vin blanc
1c. à soupe de sauce soja
1c. à café de tahin
de l'huile d'olive
du parmesan
du poivre


Préchauffer le four à 180°.
Tailler le potiron en petits cubes d'1X1cm environ. Les mettre dans un plat à gratin, arroser de sauce soja, d'huile d'olive et enfourner 20 min.
Pendant ce temps, préparer l'infusion de sauge : prendre une grande casserole d'eau,
jetter les feuilles de sauge, puis les gousses d'ail. Porter à ébullition et laisser infuser 10min environ.
Dans une autre casserole, mettre un filet d'huile d'olive et faire revenir les coquillettes jusqu'à ce qu'elles soient bien enrobées d'huile. Verser la larme de vin blanc, baisser le feu. Ajouter l'infusion de sauge louche après louche, à chaque fois que les pâtes aient absorbé le liquide. Remuer assez souvent, pour ne pas que ça
attache. Au bout de 5min de cuisson, ajouter les dés de potiron et poursuivre l'infusion pendant encore 3-4min, jusqu'à ce que les coquillettes soient moelleuses. A la fin, ajouter la cuillère de tahin, du parmesan fraîchement rapé et servir...