dimanche 30 novembre 2008

des étoiles dans les yeux, un peu dans le ventre aussi


J'ai vu le lac kir depuis le train, scintillant et désert.
J'ai regardé mes nouveaux cheveux dans le tunnel, juste après. Je me suis perdue dans le bleu de l'hiver; un avion a transpercé le ciel.
J'ai écouté les gens parler. J'ai parlé avec eux, dans ma tête.
J'ai tout trouvé, tout de suite, le métro pour montreuil, le salon. J'ai promené ma boule au ventre, mes angoisses, montré mes dessins. Et puis j'ai retrouvé l'amoureux à la gare...

Paris s'est laissé découvrir autrement, suivant ces pas. Traverser la ville à pied, du très calme 15ème à l'animation de la rue Oberkampf, voir la tour eiffel bleutée, les quais de seine la nuit, longer le jardin des tuileries, admirer les vitrines décorées. S'asseoir, en fin d'après midi, au café charbon pour prendre un verre de chardonnay. Manger un clafouti rue Fleurus, respirer derrière les grilles du luxembourg, passer rue Madame.


(les arbres sont carrés, parfois)

Nos papilles ont pu goûter à la génoise au matcha roulée, chantilly et azuki d'Aoki, au velouté de coco de l'os à moelle, à la croûte craquante délicieuse des pains d'éric kayser.

Boire des thés chauds avec des bloggeuses qu'on n'aurait jamais imaginé rencontrer un jour. Être heureux, parce que c'était chouette, vraiment.
On a profité du temps, flâné dans le 14ème, mangé des sandwichs exquis qu'on nous a si bien conseillé.
On a léché les vitrines, vu des photos de Cartier-Bresson, en vrai.
Le samedi matin, on a pu acheter des clémentines au marché d'Aligres, avant de monter au panthéon. Balader nos fruits tout l'après midi, de monparnasse à la rue tiquetone.

Rire.


Repartir le coeur lourd, avouer que l'on est bel et bien tombé amoureux de cette ville si grande, que l'on a déjà envie d'y revenir. Tester de nouveaux restaurants de son carnet, visiter des expos, bouquiner à la butte de chaumont, pique niquer au canal st martin.
Pour des mercis de tous ces petits bonheurs qui nous ont rendus si heureux et nostalgiques, des biscuits qui sentent, un peu, Noël, des pensées aux épices étoilées...


ETOILES AU GINGEMBRE
pour une vingtaine de mercis^^

5 grosses c. à soupe de farine (blé et seigle)
2c. à soupe de sirop d'agave
1 jaune d'oeuf
2c. à soupe d'huile d'olive
1 petite c. à café de bicarbonate
2 poignées d'amandes hachées
2 à 3c. à soupe de lait
1 grosse c. à café de gingembre en poudre

Dans un saladier, mélanger la farine, le bicarbonate, le gingembre et les amandes moulues. Mettre l'huile d'olive et sabler. Ajouter le sirop d'agave et le jaune d'oeuf, puis le lait, afin d'obtenir une belle pâte.

Etaler à l'aide d'un rouleau à pâtisserie (pas trop épais, 1/2 cm environ)
Découper avec des emporte-pièces, mettre sur une plaque couverte de papier sulfurisé, enfourner pour 10min. Sortir et laisser refroidir.
On peut, si l'on est un peu gourmand, faire un petit glaçage bien chocolaté. C'est délicieux aussi.

mardi 25 novembre 2008

des jamais sans, pleins de roses...

Une promesse un peu longue à être tenue, peut être même oubliée.
Des jamais sans inventés, des petits bouts de vrais, des paillettes de rêves pour faire briller ce mardi trop gris d'un parfum de noël.
Jamais sans impatience, les jours froids et la neige revenus, la lumière qui va habiller les rues, les interieurs rougissants de chaleur, les sapins entrés dans les salons.
Jamais sans douceur, épices, chocolat. L'année entière.
Jamais sans un grand sac, et la peur d'oublier; souvent sans ma tête, parfois ailleurs.
Jamais sans pull, épais qui m'enveloppe jusqu'au menton. Le froid, même dehors me glace facilement.
Jamais sans soleil, à emmagasiner, pour les jours où il manque.
Pas de poches vides, jamais sans bricoles, épingles, tickets, bijoux, un livre. Jamais sans crayons, non plus.
Jamais sans paroles, mais toujours trop timide.
Jamais sans histoires.
Jamais sans gourmandises, le matin.

MUFFINS CHOCOLAT AZUKIS
pour 8 bouchées terriblement gourmandes

1 oeuf
1c. à café de sirop d'agave
2 verres de lait de soja
260g de farine de blé complète
1c. à café de bicarbonate
1 yaourt
1 poignée de pépites de chocolat

Préchauffer le four à 180°.
Dans un saladier, mettre les ingrédients secs, la farine et le bicarbonate. Mélanger.
Dans un autre saladier, mélanger le lait, le yaourt, le sirop d'agave et l'oeuf. Ajouter les pépites de chocolat et a farine. Ne pas trop mélanger.
Mettre 1c. à soupe de pâte dans des moules à muffins, puis 1c. à café de confiture d'azukis. Recouvrir de pâte. Enfourner 20-25min environ.
Jamais sans un muffin, au petit déjeuner...




PETITES CREMES AZUKIS
pour 2 petits pots

1 verre de lait de soja
2c. à soupe de crème de soja
2c. à soupe de confiture d'azukis
1 petite c. à café d'agar agar


Dans une casserole, mettre le lait et la crème de soja. Porter à ébulition, baisser, puis ajouter l'agar agar et fouetter pendant 30 sec. Mettre la confiture d'azuki, mélanger et verser dans de jolis pots. Laisser refroidir, réfrigérer pendant 2h au moins.



(Jamais sans pensées... )

jeudi 20 novembre 2008

des crayons, la voix et des après midi goûter...


Une matinée à lire sur le canapé, un bol de thé à portée de main. Matisse, les fauves, l'interieur à la fillette. Voir le soleil se répandre sur la cour, faire scintiller les graviers avant l'arrivée d'un nuage. Il fait froid, pourtant.
J'ai remis mon gros gilet à midi. Et j'ai réchauffé mes doigts sur la bouilloire, pendant que le riz devenait translucide dans l'huile d'olive. J'ai taillé le poireau, l'ai lavé soigneusement. Jetté une poignée de champignons noirs; déglacé à la sauce soja, en écoutant Didier Porte, sourire en se disant qu'il aurait ri, lui. Je suis restée à révasser à côté de mon risotto, ajoutant le bouillon louche après louche, patiement, en pensant avec délice au séjour à Paris qui nous attend.

L'amoureux est rentré, et on a mangé, avec quelques mots angoissés, du parmesan; des regards rassurants. Le serrer fort, avant qu'il ne parte, même si c'est juste ce soir qu'il doit revenir. Ses bras me sont précieux.
Retrouver ma solitude; la cuisine-atelier, celle où je range mes crayons pas très loin de ma théière, celle où la radio berce mon imaginaire.
Pendant que je me raconte des histoires, le four agrémente d'odeurs délicieuses les images colorées qui peuplent ma tête. Des brins de femmes sans tête, de monde à l'envers enrobés de chocolat et d'épices.


COOKIES
pour une 20aine de biscuits


2c. à soupe de tahin
1/2 petit suisse
1c. à soupe de sirop d'agave
60g de flocons d'avoine
60g de farine de seigle
1 oeuf
1/4c. à café de bicarbonate
des pépites de chocolat

Préchauffer le four à 180°.
Dans un saladier, diluer le tahin avec le petit suisse, puis le sirop d'agave et l'oeuf. Ajouter la farine, puis les flocons et le bicarbonate, malaxer. Mettre les pépites de chocolat et bien amalgamer le tout.

Faire des petites boules avec la pâte obtenue, et les écraser légèrement avec une fourchette. Enfourner pendant 12-15min environ.

Laisser refroidir sur la plaque.

En attendant de goûter, faites un dessin, pourquoi pas...

mardi 18 novembre 2008

Les dimanches pluvieux (2)


Il aurait fallu en garder un petit bout, une petite tranche, rien que pour y goûter encore...
Chose promise, chose due, la recette du cheesecake qui a terminé notre repas du dimanche. D'ailleurs, je tiens à remercier la lectrice anonyme qui nous a gentillement invité à venir partager leur déjeuner dominical... Même si je crois que ma timidité me laissera plus rêveuse à ces improbables partages...


CHEESECAKE & PAIN D'EPICE
pour un petit moule à charnière



60g de spéculoos
1 grosse c. à café de crème d'amandes
un peu de lait (si besoin)

250g de ricotta de buflone
2 petits suisses (soit 60g en tout)
1c. à soupe de fromage blanc
1 oeuf
1c. à café de sucre complet
1c. à café de gingembre frais rapé
2c. à soupe de liqueur de pain d'épices

Préchauffer le four à 150-160°.

Ecraser les spéculoos au mixer, puis ajouter la crème d'amandes et une c. à café de lait, pour obtenir une chapelure humide. Mettre dans un moule à charnière, tasser à l'aide d'un verre ou le dos d'une cuillère. Enfourner, le temps de préparer la garniture.

Dans un grand bol, détendre la ricotta au fouet, puis ajouter les petits suisses et le fromage blanc. Battre l'oeuf avec la liqueur de pain d'épices, intégrer au mélange précédent, puis le sucre complet et le gingembre.

Sortir le fond du four, verser et répartir la crème. Enfourner pour 55min.

A la fin de la cuisson, éteindre le four et laisser le cheesecake dedans 1h encore, sans ouvrir la porte! Ensuite, le placer au frigo pendant 24h au moins, voire plus, il est encore meilleur...

Le petit suisse dans la pâte au lieu du fromage blanc donne une garniture plus compacte, épaisse et crémeuse & c'est délicieux...

dimanche 16 novembre 2008

les petits plats du dimanche... (1)


J'ai découvert, il y a quelques semaines, que certaines ont des dimanches tout à fait délicieux. Un énorme thé gourmand, avec autant d'enfants que de gourmandises, de multiples choses à goûter, avec ou sans confiture, juste trempé dans la tasse, une cuillère de crème, saupoudré de sucre glace.
Avant, nos fins de semaines pouvaient ressembler à ça. Le repas de famille, les grands plats de gratins dauphinois que ma maman fait si bien, les jolies serviettes accordées à la nappe fleurie, mozart en musique de fond, les discutions qui s'éternisent autour du café, le gâteau soit disant raté et finalement savoureux, la table qui s'est quelque peu agrandie, les années passant...
Depuis que l'on a quitté nos chez-nous parentaux, ces journées ont un goût particulier. La distance nous laisse des dimanches bien solitaires, souvent comblés par de longues heures dans la cuisine, à préparer pour 10 ce que l'on ne sera que 2 à manger. L'idée nous avait déjà traversé d'apporter un gros gâteau chez des gens inconnus où le repas dominical paraissait convivial. On s'est imaginé arriver, un petit paquet de patisseries bien emballées et une bonne bouteille que l'on partagerait avec les gressins maison de l'hôte bienveillante et les dernières tomates cerise du jardin. Mais la distance a rendu ce rituel en un lointain cliché, rare et idyllique. La famille, aux pièces rapportées, a souvent du mal à être au complet. Et le moment, plus clairsemé nos 365 jours, souffre de ne pas être à la hauteur de nos rêves. Peu importe, il reste néanmoins précieux. Et Noël apportera de quoi rattraper tous ces dimanches de gourmandise isolée...
Et puisqu'il ne faut pas se laisser abattre, du saumon grillé, et un cheesecake à venir, parce qu'augustine adore ça.


SAUMON GRILLE ET LEGUMES RÔTIS
pour 2 rémi sans famille


2 beaux pavés de saumon bio

du jus de citron

du wasabi en poudre

du pavot

1 fenouil

1 panaïs

du curry, du piment doux

de l'huile d'olive

de la sauce soja


Préchauffer le four à 180°.
Eplucher le panaïs, le couper pour obtenir des frites. Bien laver le fenouil, enlever les branches, puis le couper en lamelles un peu épaisses. Assaisonner avec l'huile d'olive, la sauce soja (environ 1c. à soupe de chaque) puis de curry et de piment doux.
Glisser au four pendant 45min.
20min avant la fin de la cuisson des légumes, mettre le samon dans un plat, l'arroser de sauce soja et du jus de citron, puis d'1c. à café de wasabi en poudre (voire plus, car le goût est assez léger). Saupoudrer de pavot. Enfourner pour le 1/4 d'heure restant.


Dresser les assiettes, et déguster, vite, pendant que tout est encore chaud...


édit du soir...
la gourmandise promise testée aujourd'hui... à savourer tous les jours de la semaine... merci Loukoum°°°!

samedi 15 novembre 2008

les mirages, des muffins, pour se consoler...


Les amphithéatres de la fac, sont, paraît-il, tout petits. Les tables très étroites, et des bancs très peu confortables, surtout quand on voit le temps que l'on passe dessus.
Les cours s'évadent par les quelques fenêtres jamais ouvertes, ceux qui écoutent d'une oreille ont surtout l'autre greffée à un écouteur.
Les tables sont de vraies gravures; on y découvre des histoires d'amour anciennes (et dramatiques?), cécile et jérémy.
Certains s'endorment sur les longues plages artistiques, dans une pose qui aurait inspiré plus d'un peintre florentin, à l'époque.
Les téléphones portables habitent les trousses. Ils sont roses ou argentés, mais toujours indispensables.
On voit de petits écrans se déplier, des rires derrière (sûrement pour la mort de ce pauvre Cézanne, si jeune...)
On devine l'impatience. L'ennui, aussi.
Le bord des feuilles reste un défouloir privilégié. Souvent noircit, même si la page reste blanche.
Parfois, il y a quelques bruits de papiers froissés, ceux qui emballent quelques oursons colorés, ou autre prodige de l'activité industrielle.

Et moi, discrètement, dans une petite boîte, j'ai emmené des muffins maison... Un petit plaisir d'automne, parce que j'ai bien besoin de ça, parfois...


MUFFINS POMME GINGEMBRE
pour 8 muffins et autant de journées de réconfort


1 oeuf
1 belle c. à soupe de sucre roux
1c. à soupe d'huile d'olive
2 verres de lait de soja
260g de farine de blé complète
1c. à café de bicarbonate
1 pomme
1 yaourt
1c. à café de gingembre frais rapé

Préchauffer le four à 180°.
Dans un saladier, mélanger les ingrédients secs, la farine, le sucre et le bicarbonate.
De l'autre côté, mettre le lait, le yaourt et l'oeuf, bien mélanger. Ajouter l'huile, puis la pomme coupée en petits dés et le gingembre. Incorporer, enfin la farine. Ne pas trop mélanger.
Remplir des moules à muffins, enfourner 20-25min environ (vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau, elle doit ressortir sèche).
Démouler, attendre un peu et goûter tiède (pour voir si le réconfort, demain, sera efficace ou pas)
Emballer soigneusement dans un papier aluminium, glisser dans une boîte et déguster quand vous en avez besoin...

mercredi 12 novembre 2008

aujourd'hui, le soleil et la suprise à finir à la petite cuillère


Ce matin, je me suis fait surprendre par le soleil. Alors que les réveils se font maintenant dans la pénombre (trop) matinale, la brume est restée devant ma fenêtre jusqu'au moment de sortir. Alors, éblouie par la lumière de ces journées presque hivernales où le ciel gris bleuté reste glacé, le soleil découpe franchement les lignes des immeubles dans son immensité. Marcher, en pensant à celui qui est parti dans les nuages cotonneux, en regardant en l'air, faire ses provisions de chaleur (comme dans ce si joli livre de mon enfance, où frédéric prépare pour l'hiver des mots et des couleurs pour faire passer le froid plus vite...), et profiter encore de mon manteau bleu tout fin qui fait de moi une si chic demoiselle...
J'ai passé la matinée à chercher les rayons dorés à travers les épais rideaux des salles universitaires. J'avoue, j'étais certainement plus assidue à cette quête qu'à la rigoureuse prise de notes.

En rentrant, j'aurais ralenti le pas si je n'avais pas la faim qui me tiraillait, et l'idée du cheesecake au potiron qu'il fallait manger à midi. Et de goûter, enfin la confiture aux azukis, juste comme ça, à la petite cuillère... Il ne fallait pas commencer... J'ai oublié le thé que Chéché m'avait préparé pour manger telle quel, cette pâte étonnante qui rappelle à s'y méprendre la délicieuse crème de marrons...


CONFITURE D'AZUKIS
pour 1 pot

1/2 verre d'azukis
1/2 verre d'eau
1/4 verre de fructose

La veille, faire tremper les azukis dans le demi verre d'eau.
Le lendemain, porter à ébulition, puis égouter.
Remettre dans une casserole avec 2,5 verre d'eau froide, laisser mijoter. Au bout d'1/4 d'heure, ajouter le fructose puis laisser cuire 1h minimum (ajouter de l'eau s'il faut).
Quand les haricots sont cuits (ils doivent être moelleux), les mixer en purée et mettre en pot. Attendre que la confiture ait refroidi, avant d'y plonger sa petite cuillère... Et de s'arrêter, si on peut...
une recette inspirée de dame cléa... merci, pour cette sublime découverte... maintenant, on va pouvoir goûter tout ça...

lundi 10 novembre 2008

besançon, le parfum du soleil, des baisers pour l'amie précieuse...


Pendant que certaines se projettent dans une nostalgie à venir, nous y avons replongé comme dans un bain de soleil. Il a fallu se lever tôt, finir la valise, ranger un peu l'appartement, afin de le retrouver chaud et douillet, dimanche soir. La route déserte, les villages endormis un samedi matin, les arbres nous font des haies d'honneur royales, tant ils sont dorés.

Et puis, la ville. Les façades blanches, les rues qui viennent d'être repavées de dalles claires, lisses et glissantes. Mais c'est joli. Longer les vitrines du centre ville animé, découvrir qu'une petite librairie vient d'ouvrir à coté de notre ancien chez nous, que le restaurant qui faisait un régal de monsieur le curé n'a pas renoncé à son dessert surprise, que la place du marché s'est couverte de fleurs de métal qui servent de salons de conversation, sous des arbres dénudés.
La lumière épouse les immeubles, les fontaines, on se rend compte que l'on a oublié comme il est doux de trainer alors que le soleil disparaît et que l'air se rafraîchi. Essayer de respirer fort ces parfums de souvenirs, le premier appartement, la visite d'amies précieuses (certaine, venue de loin, et que l'on aimerait voir plus, avec des carrés au chocolat, avant qu'il ne s'en aille, hein!), les terrasses ombragées après la piscine, la librairie où je pouvais aller bouder en étant sûre que l'on me retrouverait. Là où les chéchés ont commencé...
C'est dans notre petit studio bisontin que l'on découvert la cuisine; là bas, les lasagnes, les tomates farçies, les woks, les sushis... et les risottos crémeux que chéché me préparait en rentrant des beaux arts. Le réconfort absolu...
L'envie d'y regouter, le plaisir de plonger sa cuillère dans une assiette douceureuse, parfumée, et couverte de parmesan rapé, qui plus est. Alors on a fait un risotto. Avec des coquillettes, parce que c'était joli...


RISOTTO DE COQUILLETTES, POTIRON & SAUGE
pour 2 bisontins en exil

140g de coquillettes complètes
1 beau morceau de potiron
2 gousses d'ail
2 poignées de feuilles de sauge séchée
1 larme de vin blanc
1c. à soupe de sauce soja
1c. à café de tahin
de l'huile d'olive
du parmesan
du poivre


Préchauffer le four à 180°.
Tailler le potiron en petits cubes d'1X1cm environ. Les mettre dans un plat à gratin, arroser de sauce soja, d'huile d'olive et enfourner 20 min.
Pendant ce temps, préparer l'infusion de sauge : prendre une grande casserole d'eau,
jetter les feuilles de sauge, puis les gousses d'ail. Porter à ébullition et laisser infuser 10min environ.
Dans une autre casserole, mettre un filet d'huile d'olive et faire revenir les coquillettes jusqu'à ce qu'elles soient bien enrobées d'huile. Verser la larme de vin blanc, baisser le feu. Ajouter l'infusion de sauge louche après louche, à chaque fois que les pâtes aient absorbé le liquide. Remuer assez souvent, pour ne pas que ça
attache. Au bout de 5min de cuisson, ajouter les dés de potiron et poursuivre l'infusion pendant encore 3-4min, jusqu'à ce que les coquillettes soient moelleuses. A la fin, ajouter la cuillère de tahin, du parmesan fraîchement rapé et servir...

mardi 4 novembre 2008

pour elle, des carrés au chocolat


Lors du pique nique des bretzels, j'ai profité du voyage à strasbourg pour voir ma petite soeur. Depuis qu'elle s'y est installée, je n'avais pas encore découvert son joli chez elle.
Premier cocon enfin aménagé, chaleureux tout à son image, des guirlandes de photos, au tapis moelleux, le fauteuil à bascule. La carte du monde qui nous a fait voyager en mots, échangés devant notre tasse de thé rayée, destinations imaginaires, rêveries d'ailleurs. C'est toujours si doux de la retrouver...
Le temps passe vite quand on a envie de rattraper celui que l'on n'a pas eu. Retracer nos lignes, jusqu'à ce qu'elles se rejoignent ce jour là, ces choses qui sont nos vies, les rues que l'on emprunte, les gens que l'on retrouve, les livres qui s'entassent sur les étagères. Etre chacune chez nous après avoir partagé si longtemps le même espace... Se projeter dans l'avenir à travers ses yeux qui me donnent confiance... En espérant que les miens soient presque aussi forts et apaisants... Au risque de me répéter, j'ai de la chance...

(En petite pensée, de loin, une gourmandise que tu pourras réaliser, parce qu'il ne faut ni four, ni balance, ni ingrédients impossibles. Juste, j'espère, le souvenir de petits carrés au café que tu avais adoré au pique nique...)


PETITS CARRES AU CHOCOLAT, sans cuisson
pour une petite boite (environ 10X10)


1 grosse poignée d'amandes
1c. à soupe de miel
1c. à soupe de beurre
3c. à soupe de flocons d'avoine
environ les 3/4 d'un petit suisse (les notres font 30g)

40g de chocolat (au lait, si tu veux)
1 petit suisse (entier, et le reste du précédent)
2c. à soupe de lait

Poêler les amandes 3-4min, jusqu'à ce qu'elles se parfument et colorent un peu. Retirer, puis mettre les flocons d'avoine, remuer pendant 2-3min. Hacher grossièrement les amandes au hachoir. Dans un bol, mélanger les flocons, le beurre, les amandes et le miel. Ajouter le petit suisse au fur et à mesure pour obtenir une pâte légèrement humide et sableuse.
Tapisser une petite boîte (carrée, ici) de papier film ou d'aluminium, et répartir la pâte. Tasser avec un verre ou une cuillère. Réserver au frais.

Fondre le chocolat au bain marie avec le lait. Ajouter le petit suisse, bien amalgamer. Etaler sur le fond de pâte et laisser prendre au frigo quelques heures.

On peut, ensuite, démouler très facilement et découper en petits carrés. En dessert, au goûter, avec le thé...





Je ne sais pas combien de temps cela se conserve, il n'y en a déjà plus...

Les chéchés ont été interviewés par féminin bio... Des petites choses sur nous à y trouver...

dimanche 2 novembre 2008

des photos au soleil, une tourte végétarienne


Alors qu'on nous avait prédit de la pluie tout le week end, ce matin, c'est une lumière douce et presque chaleureuse qui m'a accompagnée au petit déjeuner. J'ai même pris quelques photos, juste pour le plaisir d'observer les choses autrement, avec la surprise de ce que cela va rendre la pellicule une fois développée. L'appareil argentique restera toujours magique...
J'apprécie encore plus de prendre mon temps, ces matinées du dimanche où rien ne me presse, ni les cours ou le repas du midi qu'il faut faire à l'avance. Ecouter la radio en regardant le soleil se lever, ou continuer quelques pages d'un livre épais, dont la lecture est d'habitude plus chaotique, dans le bus qui m'emmène à la fac...

On peut, ces dimanches là, se contenter de manger une simple assiette de spaghetti à l'huile d'olive et au parmesan, alors que l'on vient d'enfourner une tarte délicieuse, et que la terrine de carotte est en train de refroidir. Parce que ces jours où l'on était persuadé que le mauvais temps nous garderait enfermés, la promesse d'un cinéma se doit d'être tenue.
Le ciel était donc clair quand nous sommes décendus en ville pour savourer le dernier film de Woody Allen. En ressortant de ces marivaudages exquis et des images de barcelone en tête, le chemin du retour se fait tout en impressions, en questions... Et même si nous avons moins rit que dans ces précédents films, le charme de vicky, qui essaie de se convaincre jusqu'au bout que son amour raisonné est le bonheur absolu, nous a plu... Comme les soirées sur les terrasses espagnoles, la chaleur de l'été, la guitare dans les kiosques à musique, les verres de vins qui s'enchaînent, l'ivresse, la voix ronde et grave de scarlett johanson...

Le petit plat du soir, qui m'a pris si peu de temps ce matin, n'est plus qu'à glisser au four, pour le réchauffer. Une tourte, pour le réconfort de l'hiver...


TOURTE AU TOFU, EMMENTAL, CHAMPIGNONS ET POIREAU
pour badiner, en amoureux

120g de farine
2 à 3c. à soupe d'huile d'olive
de l'eau tiède

1 blanc de poireau
1 petite boite de champignons
1 échalotte
1c. à soupe de moutarde
30g d'émmental
1 tofumé
1c. à soupe de crème de soja
sel, poivre, thym

Préparer la pâte: Dans un saladier, mélanger la farien et l'huile, ajouter de l'eau tout en pétrissant jusqu'à obtenir une belle boule de pâte. Couper en deux (une un peu plus petite, pour refermer la tourte), étaler dans un moule à tarte et réserver.

Préchauffer le four à 180°.
Tailler l'échalotte en petit dés, la mettre à suer dans une poele avec un peu d'huile d'olive. Couper le poireau en lamelles (après l'avoir lavé soigneusement) égouter les champignons et les glisser dans la poele avec l'échaotte. Laisser cuire 15min environ.
En attendant, raper le fromage et le tofu.
Dans un saladier, mélanger la moutarde et la crème puis assaisonner. Ajouter enfin les légumes, le fromage et le tofu.
Répartir le mélange dans le fond de tarte. Recouvrir du disque de pâte restant. Faire un petit puis de vapeur (un trou dans le dessus de la tourte). Enfourner pour 40 min.

Revenir du cinéma, sortir deux jolies assiettes, et manger avec quelques feuilles de salade une belle part juste tiède...