jeudi 22 octobre 2009

l'étrange dimanche, et de la bettrave rose



En me levant ce matin là, j'ai eu du mal à voir si la journée serait belle, ou si le ciel préfererait rester couvert, lui aussi, comme pour se proteger du froid. Quitter le lit qui redevient petit à petit un nid chaud et doux les matins où il ne fait pas bon sortir. J'ai beau aimer l'automne, parfois, les courges, beaucoup, le retour des chocolats chauds et des lectures sous une couverture, le froid, les journées qui terminent grises glacées restent longues à accepter.

L'après midi, le ciel s'est dégagé un peu. J'ai quand même mis une grosse écharpe, et puis nous sommes sortis, éblouis par la lumière crue qui blanchissait les rues.

La balade dans le quartier, à découvrir les ferronneries art nouveau, les abeilles sous les fenêtres, les motifs géométriques (tiens, je n'avais jamais vu cette balustrade là haut), les oriels sublimes de la place Dubois. Je dois parler fort -on m'écoute, voyez-vous- et diriger un peu.

La maison est étrange et malgré le cèdre immense qui pose une ombre douce sur la façade, le vitrail coloré, la fontaine de verre, l'emboitement curieux des volumes attirent la curiosité. La propriétaire est charmante, passionnée, bavarde, vit dans cette maison comme dans les années 50 -il y a les meubles biensûr, mais aussi la lumière, l'art, le joli salon de jardin en céramique bleue.
Dans le salon où deux grandes baies vitrées donnent sur le jardin, on voit le soleil qui s'endort. Les discutions s'étirent, agréablement. On admire Dijon vu par Christian Broutin, l'étrange nature morte de Daniel Solnon, les photos d'Harry Gruyaert. C'est chouette, drôlement chouette.
A la maison, il reste au frigo deux preuves de mon récent penchant pour la betterave, une jolie mousse rose (inspirée un peu de celle là), une salade craquante. Des couleurs vives pour se donner du courage. Et voir l'avenir plus lumineux encore.



LA MOUSSE ROSE CHEVRE BETTERAVE
pour 3 petits pots qui se finissent à la cuiller




1 betterave crue
2c. à soupe de chèvre frais
1c. et demi de yaourt nature brassé
1 poignée de noix
sel, poivre

Couper la betterave en dés de 2cm environ. Faire chauffer de l'eau dans une casserole, y jetter la betterave. Cuire une bonne demi heure (je n'ai pas vraiment surveillé, mais elle doit être moelleuse, mais pas molle -ce détail change tout, je trouve). Egouter, attendre que ça refroidisse. Mettre dans un mixer, ajouter le chèvre, le yaourt, mixer et assaisonner. Garder au frais avant de déguster, avec des biscuits roses (ceux-ci, faits avec l'eau de cuisson des betteraves) ou les scones végétaliens de Cléa... autour d'un verre, en discutant de Paris bientôt (et des jolies expos à voir, s'il y a des idées...)



LA SALADE TOUTE SIMPLE POUR AIMER LE ROSE UN PEU PLUS
à servir dans un joli saladier qui remplirait 2 bols de roses

1/2 betterave
1c. à soupe d'huile d'olive
1c. à soupe de sauce soja
1c. à café de sirop d'agave
1c.à soupe de jus de citron
1c. à café de moutarde à l'ancienne Fallot
quelques noix concassées


Eplucher la betterave, la tailler en fine julienne (parce que c'est trop dommage de la raper, on perd le côté croquant). Préparer l'assaisonnement avec la moutarde, le jus de citron, la sauce soja, le sirop d'agave et l'huile. Arroser les betterave qui attendent sagement dans un saladier transparent. Répartir les noix dessus... on peut aussi mettre un voile de cannelle, ou poivrer un peu.

Manger, avec un tranche de pain grillé aux graines, du fromage de chèvre (parce qu'on adore ça) et d'autres merveilles que vous auriez préparé...


mardi 13 octobre 2009

un tout petit billet...



Quelques mots... pour l'arrivée d'un petit bonhomme un samedi matin, au prénom à 5 lettres que l'on a hâte de découvrir.
Parce que le soleil a transformé les dimanches en vignes dorées, en pique nique (encore, oui!) chaleureux (et les moelleux à la cannelle), en bavardages, en marche dans les cailloux/les sous bois/la gadoue - et que l'on a beaucoup, beaucoup aimé.
Parce qu'on sourit en s'appercevant que l'on partage certaines obsessions musicales (mais tu ne vas pas encore l'écouter? -mais si!)
Parce qu'une Mangue gourmande arrive à me faire retrouver un peu l'envie d'allumer le four pour un goûter improvisé (et du courage pour poursuivre les projets en cours)
Parce qu'on se réjouit de la publication prochaine de textes de Françoise S. que j'affectionne tant.



Parce que les coings ont TOUS terminés en compote -mais c'est bon!- parfois à la vanille, avec des pommes ou des abricots secs.
Et puis, des fois, parce qu'on met du chocolat.



PETITS POTS DE CREME COINGS CHOCOLAT
pour 4 mini crèmes à déguster doucement...

40g de chocolat noir
1 petit verre de lait de soja
1/2c. à café d'agar agar
4c. à soupe de compote de coing vanillée
un peu de sucre si la compote ne l'est pas


Chauffer le lait dans une petite casserole, avec l'agar agar. Fouetter vigoureusement pendant 1min environ, avant d'ajouter le chocolat (et passer la casserole au bain marie, pour ne pas abîmer le chocolat). Quand le chocolat est bien fondu, verser la compote, le sucre, bien incorporer.
Répartir dans les ramequins, mettre au frais quelques heures.
Si on a fait un goûter imprévu, on peut finir les biscuits avec la crème chocolatée, mais elle se mange toute seule aussi...
Merci Clem, pour l'idée simple et délicieuse d'associer chocolat et coings... peut être que pour les prochains deviendront ce crumble épais, ce soufflé tonka, ces crèmes pas brûlées...

samedi 3 octobre 2009

le moelleux des beaux jours (mais il n'y a pas de chocolat)

(dans les rues de lons, la jolie jupe, le sourire de ma maman, sa voix, le dimanche sur la terrasse)
L'anniversaire imprévu a croulé sous les fruits de saison -des figues fraîches et pulpeuses, le raisin doucement sucré- les biscuits iraniens (à la cardamome et aux pistaches, un peu croquants et miellés), les gâteaux au chocolat, les délicieuses et minuscules figues séchées (qui ressemblent à de petites noix). Le crémant rosé pétillait dans les coupes, c'était chouette.
En rentrant dans la nuit fraîche, discuter des coings -et des quelques kilos offerts qu'il va falloir cuisiner (ce matin, j'ai essayé de me souvenir des recettes qui m'avaient tellement fait envie -après une première séance d'épluchage, je me dis qu'il faudra les mériter)





Le ciel bleuté de la matinée est une jolie surprise. La chambre envahie de lumière, à peine filtrée par les rideaux ondulants sur la brise glacée.
L'automne est vraiment exquis, parfois.
Dans la cuisine baignée de cette même chaleur dorée, il reste une part bien emballée du moelleux déjà promis, un moelleux sans chocolat (mais, si tu veux charlotte, je t'en prépare un juste pour toi) mais du gingembre et du pavot et quelques cranberries...


LE PETIT MOELLEUX du petit déjeuner
pour un moule en coeur, et un ramequin (comme ça, il en restera pour le goûter)



1 oeuf
2 à 3c. à soupe de fromage blanc
1c. à soupe de sirop d'agave (ou de sucre blond)
1 belle c. à café de crème d'amandes complètes
80g de farine de blé T110
20g d'amandes moulues
1/2c. à café de levure
1c. à café de gingembre
1 poignée de cranberries coupées en petits morceaux
1c. à soupe de pavot bleu

Préchauffer le four à 180°.
Mélanger l'oeuf et le sucre dans un bol, puis ajouter le fromage blanc et la purée d'amandes.
Dans un autre bol, mélanger la farine, les amandes, le gigembre en poudre et la levure et ajouter les cranberries.
Incorporer le mélange farine-amandes-gingembre à l'autre. Bien mélanger, avant de répartir dans le petit moule en coeur (15 cm environ) et dans le petit ramequin. Cuire 20 à 25 min (l faut que la pointe d'un couteau ressorte propre)

Attendre que ça refroidisse un peu sur une grille, préparer le thé et servir -l'amoureux a préféré une jolie compote de pommes, à vous de voir...

Et puis, le moelleux des amoureux, ici, qui a inspiré le mien... merci Flo!