Ca n'a pas toujours été comme ça. Elle le voit, elle le sait. Et pourtant, elle a beau regarder en arrière, elle ne voit pas ce qui n'a pas été.
Aujourd'hui, elle met du sel dans l'eau quand elle fait cuire les spaghetti -parce qu'ils sont meilleurs comme ça quand même. Aujourd'hui, le téléphone qui sonne est moins angoissant, les nouvelles n'ont pas tellement changé, elle a juste appris à l'aimer un peu plus. Ou à ne pas le détester, déjà, cet intrus dans son isolement silencieux.
Elle n'avait jamais prêté attention à cet autrefois si doux qu'elle fantasme et convoite si fort aujourd'hui. Comment revenir aussi loin? Comment redevenir ce que l'on a été? Ou ce que l'on pense avoir été. Les souvenirs lui sont traitres. Elle a du mal à y mettre des mots.
Le présent, son présent est pesant. Il y a toujours tout un tas de petites clefs à trouver, de nuages à essorer. "Il y a trop de choses" comme elle a tendance à dire, alors qu'en vrai, il n'y a rien, et c'est bien ça le problème. Le rien.
La fin de journée est plus légère. Le thé bien chaud aux épices avec l'assiette de biscuits tièdes.
Le livre posé encore ouvert à côté de son lit.
Elle fait griller ses légumes au four comme elle l'a toujours fait - sauce soja et huile d'olive.
Le début de l'automne un peu triste. Mais le froid la rassure. Les pulls moelleux et les longues écharpes protègent secrètement tout ce qu'elle n'a pas envie de garder.
LE POTIMARRON GRILLE
quantités à ajuster selon la taille
1 potimarron
2c. à soupe d'huile d'olive
1c. à soupe de sauce soja
du poivre, du sel (si la sauce soja ne suffit pas)
Préchauffer le four à 200°.
Pendant ce temps, préparer le potimarron : j'aime le tailler en quartiers assez fins (mais vous pouvez faire comme vous voulez!). Les disposer sur une plaque, recouverte de papier sulfurisé. Mélanger l'huile d'olive et la sauce soja et napper les quartiers de potimarron avec un pinceau. Enfourner pour 30 minutes environ, en vérifiant la cuisson. On peut également retourner les quartiers à mi-cuisson, et les re-napper, c'est encore meilleur...
lundi 30 septembre 2013
samedi 28 septembre 2013
se perdre (et ne pas trouver, encore...?)
(berlin, mars 2013)
En fait, je n'en veux plus.
Ne pas savoir... ni partir, ni revenir. Fermer les yeux pour oublier -avec ce petit pincement parce que quand même... c'était chouette!
Si j'ai tellement souvent envie de reprendre mes marques, re-griffonner des histoires dans mes cahiers et ne plus y trouver des excuses plus fausses les unes que les autres sur les silences qui habitent la boîte, je n'ai encore trouvé tout à fait l'énergie. Mais j'y travaille...
En attendant, j'écris en respirant fort le parfum des lasagnes de l'amoureux -il est toujours là!- qu'il prépare patiemment depuis 1 heure... (et dont il ne partagera pas le secret)
Quoi qu'il arrive, je cherche - et j'espère fort m'arrêter bientôt...
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