dimanche 22 février 2009

comme dans le métro, lire par dessus l'épaule...


Parce que certaines curieuses ont voulu savoir ce que les chéchés déposaient sur leur table de nuit, emportait dans le bus, ouvrait en fin d'après midi avec le thé fumant, voilà donc les quelques lignes de la page 24...


Il me prit par le coude pour me faire traverser : cela me gêna, je m'en souviens. Je ne savais plus que faire de mon avant-bras, ni de ma main qui pendait au bout, désolée, comme si, à partir de la main de Luc, mon bras eut été mort. Je ne me rappelais plus comment je faisais avec Bertrand. Plus tard, Françoise et lui nous emmenèrent chez un couturier et m'achetèrent un manteau de drap roux, sans que je sache, dans ma stupéfaction, ni refuser, ni les remercier.


Un certain sourire (Françoise Sagan)

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Fort heureusement, la curiosité n'est pas toujours un vilain défaut. F. Sagan a aussi sa place sur ma table de chevet, consommée par petits bouts dans l'édition Bouquin (cadeau d'une grand-mère attentionnée). On ne peut le glisser dans une poche, alors que les mots de Sagan sont faits pour voyager.

Gracianne a dit…

Elle avait un grand talent simple. cette femme. Merci pour ces quelques phrases. Pour la photo aussi.

(les chéchés) a dit…

-> camille : j'aime plus que tout emmener mes livres partout...

gracianne : un grand talent simple... c'est ce que j'aurais voulu dire... merci.

Anonyme a dit…

géniale cette photo!!

Anonyme a dit…

Magnifique photo comme j'aime et superbe livre de chevet !
Belle journée

Cuisine Framboise a dit…

On la croyait dilettante... Gracianne a raison. C'était simplement un grand talent pour dire la fragilité de la liberté.
La curiosité n'est pas un vilain défaut...

Anonyme a dit…

(joyeux anniversaire)

Gwen a dit…

voici un self portrait que, assurément, Françoise n'aurait pas renié !!!